Nouveaux délires de l’idéologie du genre en Allemagne

 

[toggle_simple title=”Voir aussi” width=”20%”]L’Allemagne et la dénaturation du mariagede Luc Ruy[/toggle_simple]

 

Beate Schücking – Photo : Université deLeipzig

[dropcap]N[/dropcap]ous signalions voilà quelques jours l’emprise toujours plus grande de l’idéologie du genre en Allemagne. Un exemple nous en est aujourd’hui donné.

Mercredi 5 juin, Madame Beate Schücking, recteur de l’université de Leipzig depuis mars 2011, accordait un entretien au journal Süddeutsche-Zeitung, dans lequel elle présentait la nouvelle mesure linguistique prise par l’université. Depuis peu, en effet, l’établissement veut n’utiliser que la désignation féminine pour les étudiants et les professeurs : en français, quelque chose comme “Monsieur la professeure” , ou encore “Monsieur la étudiante”, rompant avec l’usage de tout temps utilisé en allemand.

“Süddeutsche-Zeitung —Parlons donc de ce qui change. Désormais dans les ordres de base de votre université ne figureront plus que les termes de professeure, recteure et chercheuse 1. Les équivalent masculins disparaissent totalement, y compris pour les hommes. Tout est exact jusqu’ici ?

Mme Beate Schücking  Exact. Notre assemblée a décidé de quelle manière il faudra se comporter vis-à-vis du problème du sexe dans le langage. Tous s’accordaient à trouver mauvaise la variante professeur – professeure 1 [Professor/Professorin en allemand]. Vient alors l’usage classique : prendre la forme masculine et préciser dans une courte note introductive qu’il s’agit d’une femme. Beaucoup ont fait remarqué que de nombreux groupes comportaient plus de femmes que d’hommes. La variante classique était alors injuste, et la forme féminine plus adaptée. Même les professeurs de mathématiques ont dit : d’accord, les deux vont. La majorité s’est alors exprimée pour la forme professeure [Professorin] »

Elle explique plus loin le choix de l’université : “je suis à la recherche d’un langage non sexiste et j’essaie partout où cela est possible d’utiliser des formes neutres“. Le ministère de l’éducation de l’état de Saxe-Anhalt (chaque Länder décide de sa politique éducative) a le pouvoir de stopper cette réforme. Cependant, il aurait envoyé des retours positifs sur cette mesure selon le recteur.

La Fronde s’organise

Le professeur Christian berger, de la faculté de droit de l’université de Leipzig (source).

[dropcap]L[/dropcap]e doyen de la faculté de droit de l’université de Leipzig, Christian Berger, a d’ores et déjà annoncé qu’il n’appliquerait pas la directive : “Aucun étudiant masculin de l’université ne doit s’attendre à être appelé “étudiante“. Il a en outre demandé au recteur Beate Schücking de revenir à un travail de fond sérieux. Alors que Mechthild Koreuber, représentante des femmes de l’Université libre de Berlin (Freie Universität Berlin) se propose de faire de même ailleurs, l’affaire a en outre ému de nombreux citoyens allemands. La majorité des universités de l’État de Saxe-Anhalt ont d’ailleurs rejeté la réforme.

Un porte-parole de l’université Heinrich Heine de Düsseldorf a qualifié la réforme linguistique d’absurde et a affirmé : “Madame le vice-recteur Bauschke-Hartung ne tient pas cela comme un objectif à atteindre

Une page facebook s’est d’ailleurs ouverte mercredi pour demander la démission de Beate Schücking : Für den Rücktritt von Beate SchückingElle compte déjà 1100 partisans.

Notes

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  1. NdT : j’ai cherché à rendre au mieux le féminin de Professorin, de Rektorin et de Wissenschaftlerin, qui sont cependant plus justifiées que les formes féminisées françaises. Ainsi Professorin apparaît déjà dans le dictionnaire des frères Grimm, mais avec le sens de “femme d’un professeur”. L’usage était donc habituellement de dire “Frau Professor“, soit l’équivalent du français “Madame le professeur“.

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38 Comments

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  • Charles , 8 juin 2013 @ 11 h 45 min

    Effectivement quand on entre dans un délire,très vite il n’y a plus de limite.

    Apres cette mesure,il y en aura une autre puis une autre et encore une autre.
    C’est donc une histoire sans fin avec des paliers intermediaires.
    Nous sortons de l’ancien palier pour basculer
    dans une nouvelle chute vers un autre palier.

    Nos ennemis,au lieu de se contenter de leurs positions acquises veulent toujours plus.

    Ceci n’est pas très intelligent de leur part pour 3 raisons:

    1.Ils dévoilent la vraie nature de leur logique,a savoir une logique pathologique
    consistant a “construire” une justification de leur délire et de leur mal etre.
    Ce mal etre étant visible sur leurs visages et de par leurs pratiques
    polysexuelles très mal vécues (contrairement a d’autres) et qui sont ,
    fondements masqués de leurs parcours logiques.

    2.Ils vont obliger les autres (nous) a sortir de la stricte défensive
    et relancer une offensive pour simplement survivre.
    Par exemple,la création d’universités avec des critères explicites d’exclusion.
    Si vous n ‘adhérez pas a notre charte,présentez vous ailleurs.

    3.Une telle restructuration ne pourra se mettre en place que par une renaissance.
    A savoir ,une redécouverte du christianisme,passant par les retrouvailles
    entre catholiques romains et catholiques orthodoxes,
    conforme aux apparitions de ND de Fatima.

    Ils sont en train de détruire le compromis qui était a leur avantage.
    Tant mieux.
    Tout comme Flanby qui a allumé,en 2013, une meche que nul ne peut plus éteindre,
    simplement pour avoir fait un pas de trop ,en voulant toucher aux enfants pauvres.

  • Charles , 8 juin 2013 @ 11 h 51 min

    Pour le point 1,en parlant des autres polysexuels,je pense au groupe discret
    (trop discret) des endosexuels relativement stabilisés et discrets (j’en ai connu)
    qui vivent très bien leur état et n’agressent personne.
    Certes,ils sont conscients de leur fonctionnement “inversé”,
    de telle maniere qu’ils se cantonnent à leur état.
    Ils ne demandent rien de plus,juste qu’on les laisse en paix.

  • Marie , 8 juin 2013 @ 11 h 57 min

    J’ai lu cette “grande nouvelle” cette semaine dans le quotidien berlinois”Tagesspiegel” et ai cru que c’était un gag ou hoax. Et bien non, on va nous massacrer la langue de Goethe pour des délires de psychopathes. Alors il faudrait supprimer le masculin, changer le sexe de la table, de la lune (masculins ici) allons y pou pour Die Tisch, Die Mond. Connaissant le bon sens du peuple qu’il soit allemand ou français je vois déjà les humoristiques sarcasmes. Déjà un pour les germanophone mais hélas intraduisible : ” Die haben nicht alle Tussen im Schrank!” Magnifique

  • Isidore , 8 juin 2013 @ 12 h 00 min

    le coup du gender ça nous pendait au nez depuis longtemps.
    Depuis que les femmes avaient décidé qu’on dirait Madame Le etc…
    Comme cette dame nommée au rectorat de l’Université interdisant d’être nommée rectrice,vu que ce terme désigne dans le dictionnaire la plume du derrière des oiseaux servant à la direction, et qu’on devait donc dire Madame le recteur.(si le mot plume était au masculin on ne sait pas ce qu’on aurait décidé! Il y a sans doute là une difficulté de la langue française)
    Enfin,certaines personnes ont expliqué que cette forme,”Mme Le” pour les professions était admissible,le masculin grammatical servant généralement de neutre en Français,ce qui n’est pas faux.
    Mais,quand on en sera à Monsieur la rectrice,faudra prévenir !

  • Charles , 8 juin 2013 @ 12 h 05 min

    Isidore,
    Effectivement “madame le recteur” est plus cohérent que “madame la rectrice”.
    De meme que “madame le ministre ” ou “madame la ministre” (faux mais tolerable)
    est plus coherent que “madame la ministresse”.

  • zorg , 8 juin 2013 @ 12 h 27 min

    Ciel, le gènedeure (oui,vous devriez franciser enfin puisqu’ “études de genre” n’a pas l’air de vous contenter) arrive au grand galop ! Le recteur de l’université, qui est un femme (si si, vous savez, le complémentaire de l’Homme) est sans doute à la solde de “la LGBT”, et cherche à flinguer l’avantage Naturel des Hommes (tout du moins, ceux qui sont blancs, cis, hétéros). Pauvres bichons : “Aucun étudiant masculin de l’université ne doit s’attendre à être appelé étudiante” !

    Coucou les paternalistes, ça va ?

  • pas dupe , 8 juin 2013 @ 12 h 30 min

    A chaque jour sa surprise.
    Elle délire cette nouvelle civilisation !

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