USA 2016 : Quels sont les candidats républicains potentiels ?

L’élection présidentielle américaine de 2016 sera, à n’en pas douter, un événement majeur qu’il nous faudra suivre de près. D’abord parce que cette course à la Maison Blanche comportera des primaires à la fois chez les républicains et chez les démocrates, Barack Obama arrivant au bout de ses deux mandats consécutifs autorisés par la Constitution. Mais surtout parce qu’elles devraient confirmer la ligne politique du Parti républicain engagé au sein du mouvement Tea Party et pro-vie.

Au Parti républicain, l’hypothèse d’un retour de Mitt Romney n’est pas impossible, mais apparaît très peu probable. Candidat investi et défait en 2012, il avait déjà participé sans succès aux primaires en 2008, ce qui semble être un passif électoral trop lourd à supporter. Depuis le début du XXe siècle, seul Richard Nixon a réussi à être élu président après avoir été vaincu une première fois. Le contexte politique était néanmoins bien différent et la droite américaine en pleine crise identitaire.

En 2012, la réélection de Barack Obama était apparue tellement évidente aux yeux des leaders républicains que certains ont carrément préféré attendre 2016 pour dévoiler leurs ambitions présidentielles. Après une période de lourdes défaites électorales qui ont plombé le leadership à droite, une nouvelle génération, bien plus talentueuse et mieux armée pour la fonction, s’apprête à frapper à la porte. Des candidats qui ont profité du regain de forme du Parti républicain à partir des élections de mi-mandat de 2010 pour se faire élire à des responsabilités importantes – notamment grâce au Tea Party. Ils ont gagné en expérience, en maturité politique et ont pu acquérir une crédibilité dans les médias. Exit les Sarah Palin, Michelle Bachmann et autres Herman Cain. Les Républicains ne sont plus de cette humeur, le mouvement conservateur à Washington n’a plus que la reconquête de la Maison Blanche à l’esprit.

Les primaires devraient aussi confirmer la fin d’une ère en désignant un candidat qui rompra avec l’héritage néoconservateur de George W. Bush, largement contesté par le Tea Party et les Américains dans leur ensemble.

Parmi les candidats potentiels que la presse américaine a repéré, on note une majorité importante de catholiques, ce qui apparaît comme inédit. C’est également la première fois qu’un candidat d’origine hispanique est en bonne position pour remporter l’investiture voire l’élection. Une génération de quadragénaires et une génération de quinquagénaires devraient se côtoyer lors de ces primaires plus ouvertes que jamais. On observe enfin qu’aucune femme politique républicaine sérieuse n’a réellement émergé ces dernières années.

Marco Rubio, sénateur de Floride depuis 2011, 42 ans, catholique, marié et père de 4 enfants

Auteur d’un discours très remarqué sur ses terres de Floride lors de la convention nationale d’investiture de Mitt Romney en 2012, le jeune sénateur fait figure aujourd’hui de prétendant sérieux à la Maison Blanche. Il faut dire que ses atouts sont nombreux. Les origines cubaines de ses parents, qui ont fui l’île communiste en 1956, l’ont conduit à conserver une sainte horreur du socialisme et de toute forme d’étatisme. De confession catholique, Rubio est à la fois en mesure de séduire un public jeune, l’électorat « latino », mais aussi les catholiques d’origine européenne. Les observateurs mettent également en avant son ancrage électoral en Floride, le plus gros Swing State (« État pivot ») avec 29 grands électeurs, ce qui pourrait se révéler totalement décisif dans l’élection présidentielle de 2016.

Économie : Libéral convaincu, il défend le dégraissage de l’État fédéral, le vote d’un budget en équilibre, la baisse des impôts et des taxes sur les entreprises, et la fin du renflouement des banques en faillite qui ont trompé les Américains avec la bulle immobilière.

Famille et Bioéthique : Fervent opposant à l’avortement, il entretient des liens très étroits avec le mouvement pro-vie. Il a souvent bataillé au Sénat pour faire respecter les droits de l’enfant à naître, malgré la majorité démocrate au sein de la chambre haute du Congrès. Rubio s’est également opposé fermement à la recherche sur l’embryon humain et à son financement par le contribuable. Il a enfin combattu le « mariage » homosexuel en soutenant un amendement fédéral l’interdisant.

Autodéfense : Marco Rubio a toujours défendu le Second amendement à la constitution des États-Unis qui garantit aux citoyens américains le droit de porter des armes. Il s’agit selon lui d’un pilier de la démocratie américaine, puisque des citoyens armés peuvent prévenir tout risque tyrannique et permettre l’autodéfense face au crime.

Politique étrangère : Anticommuniste, Rubio n’a pas le profil du néoconservateur interventionniste des années Bush. Il s’est par exemple déclaré contre une solution militaire en Syrie, et a appelé à ne pas soutenir les rebelles islamistes.

Paul Ryan, représentant du Wisconsin depuis 1999, 43 ans, catholique, marié et père de 3 enfants

Ancien colistier de Mitt Romney en 2012, candidat à la vice-présidence, Paul Ryan est un libéral-conservateur assumé. En 1992, il obtient une licence en économie et en sciences politiques à la Miami University (Ohio). Il rêve alors de partir étudier à la prestigieuse Université de Chicago où enseignait son modèle Milton Friedman, prix Nobel d’économie et figure du libéralisme, mais il est finalement embauché comme collaborateur parlementaire du sénateur du Wisconsin. Il est un expert économique reconnu pour ses compétences par-delà les clivages partisans. Depuis 2011, Paul Ryan préside la prestigieuse Commission du Budget à la Chambre des Représentants. Considéré comme appartenant à l’aile droite du GOP et proche du Tea Party, Mitt Romney l’aurait choisi sur son ticket pour séduire l’électorat le plus conservateur et populaire qui semblait lui échapper. Déjà, lors des primaires républicaines, Romney avait était critiqué pour son image jugée trop lisse et le peu de différences le séparant de Barack Obama sur le fond. Avec Paul Ryan, les républicains ont souhaité marquer davantage la différence et accentuer le débat sur l’économie, notamment sur l’ObamaCare, que le président de la commission du budget a ardemment combattu. Ce ne fut pas suffisant en 2012, mais Paul Ryan a saisi l’opportunité d’émerger dans l’opinion publique. Il bénéficie aujourd’hui d’une notoriété nationale parmi les plus importantes des prétendants à l’investiture.

Économie : Figure conservatrice des parlementaires républicains, ce partisan d’un libéralisme décomplexé a été vent debout contre la réforme de la santé ObamaCare, qui a forcé les Américains à acheter une assurance. Il appelle à une privatisation du système de couverture santé et des retraites. Ryan propose une diminution non seulement des dépenses publiques mais également des recettes, autrement dit des baisses drastiques d’impôts.

Famille et Bioéthique : Paul Ryan est opposé à l’avortement et prône une stratégie graduelle. Selon lui, il faut convaincre au-delà des frontières traditionnelles du mouvement pro-vie et ne pas se montrer inutilement intransigeant. Il se place dans une perspective de guerre culturelle afin qu’un jour l’avortement ne soit même plus envisagé et que la vie devienne une évidence pour une large majorité. En revanche, il a une position plutôt étrange sur la famille puisqu’il est contre le mariage homosexuel mais en faveur de l’adoption d’orphelins par des couples de même sexe.

Autodéfense : Défenseur au Congrès du droit de porter les armes, Ryan a reçu la note de « A » par la National Rifle Association, la première organisation du pays pour la défense du Second amendement.

Politique étrangère : Ryan s’est prononcé en faveur de la levée de l’embargo commercial contre Cuba, mettant sur le même plan le pays de Fidel Castro et la Chine. Il s’oppose à ce que les Etats-Unis s’excusent pour leurs valeurs et est très critique quant aux coupes budgétaires dans la défense.

Rick Santorum, sénateur de Pennsylvanie de 1995 à 2007, catholique, marié et père de 8 enfants

Rick Santorum est probablement le candidat le plus pieux, il se revendique en tout cas comme un leader la droite chrétienne américaine que nous évoquions ici. Membre de l’organisation « The Family », cet avocat catholique, père d’une famille nombreuse, milite activement au sein du mouvement pro-vie pour que le droit constitutionnel à la vie soit respecté pour chaque enfant aux Etats-Unis. Rick Santorum est père de 8 enfants, dont un enfant prématuré de 5 mois, Gabriel, décédé deux heures après sa naissance. Il élève avec son épouse Karen une petite fille née en 2008 atteinte de la trisomie 18, Isabella, qui avait été mise à l’honneur dans un clip de campagne très émouvant consacré à la Famille. « Nous remercions chaque jour le Seigneur de nous l’avoir envoyé. Isabella nous rend meilleurs ». Battu en 2007 après 12 ans de mandat comme sénateur de Pennsylvanie, Santorum avait failli créer la surprise lors des primaires républicaines de 2012 en remportant l’État clé de l’Iowa. Il n’a pas du tout hypothéqué ses chances pour 2016, et compte bien faire valoir ses fortes convictions pro-famille et pro-vie.

Économie : Critiqué pour s’être opposé en tant que sénateur à une loi libéralisant le travail (« right to work »), votant à plusieurs reprises dans le sens des syndicats et d’un salaire minimum national, il est considéré comme peu « conservateur » sur les questions économiques. Il fut à ce propos férocement attaqué lors des primaires par ses concurrents, mais a essayé de se détacher de cette image socialisante. Sans grand succès.

Famille et Bioéthique : Rick Santorum s’est énormément engagé sur ces questions qu’il semble mieux maîtriser que l’économie. Et il s’est opposé fermement au mariage homosexuel et à l’avortement.

Autodéfense : Il s’est toujours opposé au désarmement des Américains et notamment dans les zones scolaires, ce qui a contribué selon lui à rendre plus vulnérable les écoles, non-protégées des intrus par des gardiens et instituteurs armés. La puissante association « Gun Owners of America » a reconnu son engagement et son travail pour la défense de cette liberté.

Politique étrangère : Il accuse Barack Obama d’avoir abandonné la « responsabilité » qu’auraient les États-Unis de combattre le socialisme militant partout dans le monde. Il conteste également la mollesse du gouvernement quant à la menace nucléaire iranienne. Rick Santorum est peut-être, avec Chris Christie, le candidat aux positions internationales les plus interventionnistes, sans pour autant être un néoconservateur pur sucre.

Rand Paul, sénateur du Kentucky depuis 2011, 51 ans, presbytérien, marié et père de 3 enfants

Fils du désormais célèbre Ron Paul, candidat aux primaires républicaines en 2008 et 2012, Rand Paul revendique le même libertarianisme et la même passion pour la liberté, notamment économique. Sénateur du Kentucky depuis 2010, il s’est imposé dans le paysage médiatico-politique comme un prétendant sérieux et compétent pour la bataille pour la présidence. Ses atouts sont certains : il pourra s’appuyer sur l’armée de militants libertariens levée par son père entre 2008 et 2012 ; et il serait également extrêmement bien positionné quant à la récole de fonds. Selon certaines sources, sa victoire aux primaires serait même quasiment assurée grâce à une domination impressionnante dans l’État clé de l’Iowa.

Économie : Libertarien, il souhaite une baisse des dépenses publiques, l’inscription d’un amendement constitutionnel pour une règle d’or budgétaire (équilibre), l’arrêt des sauvetages avec l’argent du contribuable dans le secteur bancaire et automobile. Rand Paul conteste enfin le rôle exercé par la Réserve fédérale dans la politique monétaire en tant qu’institution semi-public et demande son audit.

Famille et Bioéthique : Son père fut un gynécologue pro-vie, il est également médecin (ophtalmologiste) et opposé à l’avortement. Il affirme l’évidence scientifique selon laquelle la vie commence dès la conception. En tant que libertarien, il considère que l’État doit protéger le droit à la vie, la plus fondamentale des libertés. Opposé à titre personnel au mariage homosexuel, il considère que cette législation revient aux États fédérés et qu’aucune loi nationale ne serait légitime. Il affirme en outre qu’une redéfinition du mariage conduirait à des problèmes économiques et moraux.

Autodéfense : Rand Paul appelle à faire respecter la Constitution américaine et à défendre la Bill of Rights face aux assauts répétés de la gauche. Selon lui, le port d’armes relève des libertés individuelles.

Politique étrangère : Il demande le respect de la Constitution en affirmant que toute guerre doit être déclarée par le Congrès. Anti-interventionniste, il appelle les États-Unis à sortir de l’ONU et à sécuriser leurs frontières pour lutter contre le terrorisme. Il se revendique engagé dans la guerre contre la « terreur », mais pas au détriment des principes de la constitution. Il a déclaré qu’Israël, en tant qu’unique démocratie du Moyen-Orient, était un allié important des États-Unis.

Chris Christie, gouverneur du New Jersey depuis 2010, 51 ans, catholique, marié et père de 4 enfants

Favori des médias progressistes jusqu’à récemment, le gouverneur Christie bénéficie de l’image d’un républicain modéré et serait, selon les sondages, très populaire dans l’opinion. Chris Christie est en fait parvenu à s’attirer les louanges de l’intelligentsia pro-démocrate de la côte Est pour sa gestion de la catastrophe provoquée par l’ouragan Sandy, en 2012. En fait, il s’agissait surtout de remercier le gouverneur pour les nombreux compliments qu’il a adressé à Barack Obama, quelques jours seulement avant l’élection présidentielle qui verra la défaite de Mitt Romney.

Sauf que, depuis début janvier, Christie est touché par plusieurs affaires qui pourraient mettre à mal ses ambitions présidentielles. Tout d’abord, sa chef de cabinet adjointe est accusée d’avoir voulu se venger d’un opposant du gouverneur en fermant des voies d’accès au pont George Washington, reliant le New Jersey à la ville de New York, provoquant d’importants embouteillages dans les rues de la commune du maire rival. Les médias américains ont déjà rebaptisé le scandale en « Bridgegate », qui a pris une tournure nationale. La collaboratrice a depuis été licenciée et accusée d’avoir menti, le gouverneur démentant formellement avoir été au courant de quoi que ce soit.

Dans la foulée, on a appris l’ouverture d’un audit par le ministère du logement et du développement urbain à propos de l’éventuel usage impropre de fonds destinés à aider l’État du New Jersey après l’ouragan Sandy. À la suite de la catastrophe, Chris Christie, alors en pleine campagne pour sa réélection, aurait utilisé 4,7 millions de dollars de fonds publics pour payer des clips télévisés destinés à promouvoir le tourisme dans le New Jersey, mais dans lesquels il apparaissait en famille. La plupart des commentateurs considèrent désormais que les chances présidentielles de Chris Christie sont extrêmement faibles, à moins qu’il ne soit rapidement et entièrement blanchi.

Économie : Libéral modéré, il appelle à baisser les taxes sur les entreprises et à réduire le déficit public par des coupes budgétaires. Il était favorable au fait de laisser intervenir le « shutdown » de l’État fédéral en attendant de trouver une solution politique convenable.

Famille et Bioéthique : Pro-avortement « par défaut » jusqu’en 1996, il change d’avis et devient pro-vie après avoir vu sa fille à l’échographie. Il se dit favorable à l’IVG uniquement en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère. Il est également opposé au mariage gay, considérant que le mariage est une institution entre un homme et une femme.

Autodéfense : Christie a un bilan mitigé sur le contrôle des armes. Bien qu’il appelle à se focaliser sur le « contrôle de la violence » plutôt que des armes, il est favorable à des mesures de restriction arguant que trop d’armes circulent. Il croit que chaque État devrait pouvoir voter sa propre législation, et qu’aucune législation nationale ne devrait préciser le second amendement. Ainsi, il s’est opposé à une loi fédérale inter-États permettant au détenteur d’un permis de port d’armes (dans la rue) édicté par son État d’origine de l’utiliser dans un autre État.

Politique étrangère : Il affirme qu’un nouvel isolationnisme tout comme la réduction des efforts en matière d’antiterrorisme seraient dangereux. Bien que peu sollicité sur ces questions en tant que gouverneur, on peut estimer que Christie est le plus néconservateur-compatible dans cette liste de prétendants

La pré-campagne des primaires, républicaines comme démocrates, débutera au cours de l’année 2015. Les différentes têtes d’affiche annonceront officiellement leurs candidatures au fur et à mesure. Les premiers votes interviendront à partir de janvier 2016, notamment en Iowa qui marque toujours le lancement de la campagne.

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21 Comments

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  • 0 / 10
  • Ladislas 1er , 25 février 2014 @ 10 h 50 min

    Gringrich, c’est l’establishment. La vraie alternative, c’etait Ron Paul. Durant sa longue carrière politique, il a toujours voté contre les budgets déficitaires, contre les hausses d’impôt et contre toutes les atteintes à la liberté (Guerres, patriot act…)

  • la Mésange , 25 février 2014 @ 14 h 44 min

    Moi non plus je ne comprends pas bien l’intérêt d’une telle discussion : les EU sont comme la France, leur “gauche” et leur “droite” c’est pareil.

    Les “chefs d’états” ne sont dans les deux cas que des marionnettes dociles aux mains des vrais dirigeants, appelez-les “illuminati”, “comité X”, ou comme vous voudrez peu importe.

  • Smarties , 25 février 2014 @ 17 h 03 min

    Les votes sont truqués aux USA, avec les machines de vote électroniques.

    Le fabricant principale, la marque Diebold, avait publiquement expliqué comment il allait permettre le trucage des votes pour le second mandat de W. Bush.

    Cette news vous pouvez facilement la retrouver sur le net, il n’y a que sur ndf.fr qu’on parle encore des élections comme d’une solution !

    Sachant cela, continuer à parler des élections, continuer à défendre le parti républicain aux USA, cela nous interroge.

    NDF est-il juste con ou complice ?

  • SD-Vintage , 25 février 2014 @ 17 h 48 min

    @ hermeneias, Ladislas, 100% d’accord

  • Goupille , 25 février 2014 @ 18 h 31 min

    Quelle belle brochette de gendres parfaits. Chacun dans son style, du clergyman au rebelle…
    Casting impeccable.

    Le dernier devrait entrer en contact avec Hollande, pour régime pré-électoral.

    Sinon, même politique dont l’Europe n’a rien à attendre.

  • Goupille , 25 février 2014 @ 18 h 34 min

    Quand je dis l’Europe, ce sont les peuples européens, bien sûr.
    Pas le barnum.

  • Atlantiste , 25 février 2014 @ 19 h 19 min

    Arrêtez de fantasmer sur l’électorat latinos pro-catholique. Cela ne marche pas comme cela aux USA. Le réflexe religieux n’existe pas.

    Malheureusement l’Amérique se gauchise à vitesse grand V et se déchristiannise (surtout chez les jeunes). Plus grave les ricains doutent de leurs dirigeants politiques.

    D’ici 2016, tellement de chose vont bouger, notamment au moyen-orient, dans l’ex-URSS, et en Mer de Chine,… qu’il est impossible de faire de prévisions sérieuses.

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