Existe-t-il encore des raisons de ne pas craindre l’Islam ?

Islam, religion de paix et de tolérance ? « Les Occidentaux qui répètent ces affirmations connaissent en général peu de choses de l’Islam. Ils acceptent volontiers ces thèses émanant de milieux musulmans mais en fait elles ne sont pas exactes. […] [Pour les musulmans] la majorité des juifs et des chrétiens sont des impies qui doivent donc être combattus comme « kuffar » ou « kafirun », des mécréants. N’oublions pas que nous parlons de chrétiens et de juifs et non de polythéistes. Pour ces derniers il n’existe aucune échappatoire : ou ils deviennent musulmans ou ils sont tués. […] le verset 39 de la sourate du Butin recommande : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition, et que le culte soit rendu à Dieu en sa totalité. »

Auteur, entre autres ouvrages, des livres Les raisons de ne pas craindre l’Islam et Islam en Occident : les enjeux de la cohabitation, Samir Khalil Samir est un Égyptien copte et jésuite qui vit à Beyrouth où il enseigne à l’université Saint-Joseph. Orientaliste et islamologue reconnu, ce professeur de philosophie et de théologie enseigne aussi à l’Institut pontifical oriental de Rome. Il était présent au Forum de conversion des musulmans qui s’est déroulé les 11 et 12 octobre à Steenwerck (Nord-Pas-de-Calais) à l’initiative d’un groupe de prière : « Jésus le Messie » (Jeshua al Massih).

Les raisons de ne pas craindre l’Islam a été publié en italien et il s’agit en fait d’entretiens avec un journaliste de l’Avvenire qui a beaucoup enquêté sur la présence islamique en Italie et en Europe et avec un journaliste libanais vivant en Italie.

Le père Samir Khalil Samir parle de l’islam en connaisseur et il n’a pas peur d’appeler les choses par leur nom. Il est extrêmement critique à l’égard du multiculturalisme à la mode dans les esprits des élites européennes et nous expose dans ces entretiens les conditions d’une cohabitation pacifique avec les musulmans. En ces temps troubles, c’est un ouvrage à connaître car notre ignorance de l’islam nous expose à de grands dangers. Rappelons à ce sujet le cri d’avertissement lancé par l’archevêque de Mossoul aux Occidentaux : « S’il-vous-plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi, vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l’encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux, mais ce n’est pas une chose certaine. L’Islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d’un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison. »

Depuis plusieurs décennies nos élites politico-médiatiques nous racontent des contes de fées à propos de l’Islam. Écoutons donc plutôt ce qu’ont à nous dire les chrétiens d’Orient brimés et persécutés depuis des siècles et qui subissent aujourd’hui les pires sévices de la main des musulmans. Sachons écouter et agir avant qu’il ne soit trop tard, car le jour où les musulmans pourraient devenir majoritaires en France n’est pas si éloigné. Il ne s’agit pas de condamner chaque musulman pour sa religion car tous les musulmans ne sont pas des islamistes (par contre une chose est sûre : tous les islamistes sont bien des musulmans) et beaucoup choisissent la voie pacifique de l’islam. Car l’interprétation pacifique du Coran est, ainsi que nous l’explique le père Samir Khalil Samir, légitime comme est légitime la voie de la violence. « Je fais cette réflexion sur la violence dans le Coran et la vie de Mahomet pour répondre à l’affirmation répandue en Occident selon laquelle la violence que nous voyons aujourd’hui constitue une déformation de l’islam. Nous devons au contraire reconnaître avec honnêteté qu’il existe deux lectures du Coran et de la sunna : une lecture légitime qui sélectionne les versets invitant à la tolérance envers les autres croyants et une autre, tout aussi légitime, qui préfère les versets appelant au conflit. »

Quand à ces histoires de jihad mal compris des terroristes et autres islamistes musulmans, un djihad qui serait en réalité une lutte intérieure, spirituelle, contre ses propres faiblesses, ce sont de gros mensonges qui nous sont servis par les musulmans eux-mêmes, dont la religion justifie de mentir aux non-musulmans pour endormir leur vigilance, et par les partisans de l’utopie du multiculturalisme (« utopie » est le mot employé par Samir Khalil Samir lui-même) : « Dans le Coran, le mot jihad est toujours utilisé dans le sens de lutte pour Dieu, selon l’expression intégrale ‘jihad fi sabil Allah’, lutte dans la voie de Dieu, et est donc traduit dans les langues européennes par ‘guerre sainte’ par les musulmans eux-mêmes. Cette traduction a été récemment remise en cause par quelques spécialistes, surtout occidentaux, pour lesquels ‘jihad’ n’est pas la guerre mais la lutte spirituelle, l’effort intérieur. On fait aussi la distinction entre le ‘jihad akbar’ et le ‘jihad asgbar’, le grand jihad et le petit jihad. Le premier serait la lutte contre l’égoïsme et les maux de la société – effort éthique et spirituel en fait – et le second la guerre sainte à mener contre les infidèles au nom de Dieu. Tout cela est une élaboration qui ne correspond ni à la tradition islamique ni au langage moderne. Tous les groupes islamistes qui utilisent le mot jihad en leur nom ne l’entendent pas du tout dans son sens mystique mais dans son acception violente, et les dizaines de livres publiés sur le ‘jihad’ ces dernières années se réfèrent tous à la guerre sainte. Donc, tant au niveau historique, des origines du Coran à maintenant, qu’au niveau sociologique le sens actuel de ‘jihad’ est univoque et désigne la guerre musulmane pour défendre l’islam au nom de Dieu. »

Plus loin, notre spécialiste de l’islam nous explique que le jihad est un devoir pour chaque homme musulman adulte dès lors qu’il est décrété par l’imam.
Ainsi, comme nous l’explique sans ambages Samir Khalil Samir, quand des fanatiques tuent hommes, femmes et enfants, on ne peut pas leur dire qu’ils ne sont pas de vrais musulmans. Le musulman non islamiste et sain d’esprit ne peut que leur rétorquer que leur lecture de l’islam n’est pas la sienne, mais quand il dit que ce n’est pas sa religion, c’est qu’il connaît très mal sa propre religion ou qu’il nous ment.

Parmi les autres explications contenues dans l’ouvrage Les raisons de ne pas craindre l’Islam, on retiendra aussi tout particulièrement la description du rôle de la mosquée qui, contrairement encore à ce qu’on voudrait nous faire croire, n’est pas comparable à une église chrétienne. En effet, si la mosquée est bien un lieu de prière, c’est aussi un lieu de rassemblement ou la communauté musulmane vient discuter de questions sociales, culturelles et politiques et où elle prend ses décisions. La mosquée est donc aussi un centre politique. C’est pour cette raison que dans beaucoup de pays musulmans, les mosquées sont surveillées par les autorités et le père Samir Khalil Samir recommande aux Européens de s’intéresser de près à ce qui se dit dans les mosquées présentes sur leur territoire.

Alors pourquoi ce titre « Les raisons de ne pas craindre l’islam » si l’on trouve dans ces entretiens tant de raisons de craindre l’islam ? Pour Samir Khalil Samir, il est possible de cohabiter pacifiquement avec les musulmans en Europe dans la mesure où ils sont toujours malgré tout largement minoritaires. Mais pour cela, encore faudrait-il revenir aux valeurs qui ont constitué notre civilisation européenne et savoir les imposer aux nouveaux arrivants. Et surtout rejeter l’utopie multiculturaliste qui puise ses sources dans le mépris de notre propre histoire et de nos propres traditions et dans la perte de nos valeurs. En cela la présence de l’islam sur le sol européen est une chance car elle nous incite à redécouvrir ce que nous sommes et à rejeter ce sentiment de culpabilité typiquement occidental. Sans doute les choses seraient-elles plus claires et plus faciles si l’Europe et la France n’avaient pas mis Dieu de côté. Peut-être cette présence de musulmans pour lesquels Dieu n’a pas perdu sa place nous incitera-t-elle à retrouver Dieu en revenant au Christ, notre Seigneur. En cela, nous devons voir les musulmans pacifiques comme l’instrument de Dieu et les respecter comme tels tout en sachant combattre les musulmans violents, que l’on appelle aujourd’hui islamistes, avec tous les moyens à notre disposition. Il en va de notre survie.

 

Du même auteur :

 

Samir Khalil Samir : le renversement de Bachar el-Assad ne résoudra rien

«Nous rétablirons l’islam par la coercition, en vous rouant la face de coups et en vous coupant la tête»

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27 Comments

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  • 0 / 10
  • Libre , 10 janvier 2015 @ 17 h 37 min

    La solution tient en 3 mots : Un Roi , Une Foi , Une Loi…Ceux qui ne le proposent pas sont des escrocs !

  • Azerty , 10 janvier 2015 @ 18 h 35 min

    Sauf que, en dépit des discours de circonstances et de pseudo unité, Poutine sait leur taper dessus quand il le faut, et laisse des mouvements leur tape dessus et les remettre à leur place quand ils tentent de mordre la main qui les nourris. Le nationalistes russes se portent très bien.
    Le parti salafiste de Hollande, non seulement les brosse dans le sens du poil par des discours, mais encourage très concrètement l’islamisation de la France.

  • hermeneias , 10 janvier 2015 @ 22 h 21 min

    Le “remède” a la maladie islamique , sorte de fièvre politico-“religieuse” orientale , est spirituel .
    A une maladie spirituelle , de l’esprit , remède spirituel . Ce sont l’intelligence et le christianisme ( “religion de la sortie de la religion” pour reprendre une formule un peu rapide et célèbre , religion de l’incarnation ) qui sont , il me semble , des pare-feux très efficaces contre la qqonnerie islamique ( comme disait très bien Houelbecq ) .

    Accessoirement la force physique et militaire peut être parfois utilisée de façon judicieuse , sans faiblesse , à titre palliatif pour contenir la maladie avant de la réduire

  • hermeneias , 10 janvier 2015 @ 22 h 26 min

    Euh Goupille

    Le ramadan , l’interdit du cochon et , last but not least , l’interdiction de critiquer ou de changer de religion sous peine de mort , c’est pas mal non plus

  • Caractacusa , 11 janvier 2015 @ 1 h 29 min

    FIFRE Jean-Jacques, vous avez parfaitement raison. Ce que les frères Kouachi et séparément, mais de façon non moins dégoûtante, leur “Bilal” (esclave noir préféré de Mohmed) alias Amedy Coulibaly ont fait, n’était qu’un copié-collé de ce que Mohamed lui-même ordonnait de faire, à chaque fois que des graffitis (oui, il y en avait déjà, tout comme dans la Rome antique) , des caricatures ou des poèmes étaient réalisés contre lui et sa “religion” fraîchement concoctée: “Tuez-le, décapitez-la, égorgez-le, apportez-moi sa tête, emmenez-le ou la vivant (te) afin que je l’exécute moi-même.”
    Sur une liste qui en contient plus d’une centaine, j’ai recopié 31 noms de poètes, poétesses, caricaturistes (les Charlie ou Charlots, au choix, de l’époque), auteurs de pamphlets satiriques dont Mohamed lui-même ordonna l’exécution quand il n’avait pas envie de se coltiner la tâche. Pour ne pas faire trop long, citons la belle Médinaise, Asma’ Bint Marwan, immense poétesse qu’il fit assassiner chez elle, sur son lit, pendant qu’elle allaitait son troisième enfant, en janvier 624. Il fallut apporter sa tête, chez Mohamed.
    Suivront, pêle-mêle, Abu Afk (février 624) pour des poèmes anti-Mohamed, Al Nadr Ibn Al Harith (mars 624), Abu Rafi Ibn Ai Al Huqaiq (décembre 624), Banu Qurayza (62) , Abdullah Ibn Hubbay (décembre 627 pour avoir écrit des poèmes satiriques mettant en doute la moralité de Aïsha, la femme-enfant de Mohamed), huit hommes de la ville de Ukil (février 628- Un anglo-saxon lirait “you kill”) torturés à mort sur ordre express et en présence de Mohamed pour avoir feint de se convertir à l’islam, avant que de tuer un musulman en le faisant traîner sur des centaines de mètres par un chameau. Il y eut des dizaines d’autres femmes écrivains, comme Sarah, Fartana (janvier 630, pour des poèmes satiriques contre Mohamed. Elle écrivait bien mieux que les douze de Charlie Hebdo. Ses textes peuvent encore se lire chez http://www.usc.edu/org/cmje/religious-texts/hadith/aboudawud/014-sat.php#014.2678)
    ou chez Sa’d,Kitab al-tabaqat al kabir (volume 2)
    Je m’arrête là. Donc, rien de nouveau sous la lune glauque de l’islam, à la barbe de ceux qui s’échinent à vouloir nous vendre un islam qui aurait été tolérant. Il ne l’a jamais été, et ne le sera jamais, parce qu’il ne fut pas fondé pour l’être. Mohamed décapita pour un mensonge, un pet de travers, un turban emporté par le vent et venu s’enrouler par pur hasard autour de son cou. Pour un éclat de rire, comme celui de Al Harith bin al Talatil ou de Ka’b Ibn Zuhayr ibn Sulam, pouffant après avoir lu leurs propres blagues contre l’islam, comme le faisaient certainement les “Charlie” en admirant, après impression, leurs propres crasses antichrétiennes, par exemple.
    Ma compassion va vers la petite stagiaire de police municipale martiniquaise que son accent créole, entre autres signes, aura trahie devant Coulibaly -le-musulman, et aux victimes juives tuées parce que juives dans un supermarché, lui-même choisi parce que Kosher, à la veille du sabbat.
    Quant au vrai-faux héros Lansana Bathily qui aura enfermé des otages dans le congélateur, en guise de participation, ou sur ordre de Coulibaly (cela lui faisait moins de personnes à surveiller!), il se sera dit “Chambre à gaz, chambre froide…” Si le standby avait duré outre mesure on les eût retrouvés durs et secs.

  • zouzou , 11 janvier 2015 @ 7 h 59 min

    notre combat ?
    défiler en silence, brûler des bougies, faire des dessins !!!! tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. ha ha ha
    Le terrorisme a de beaux jours devant lui….
    ça doit bien rigoler dans les chaumières
    réclamons les mêmes défilés contre les banques qui nous mettent en esclavage. “faisons sauter la banque” et nous aurons gagné la guerre contre l’islam.

  • zouzou , 11 janvier 2015 @ 8 h 00 min

    Au fait Président !!!!! Où est notre OR ?

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