La gauche est intrinsèquement totalitaire et ce avec l’assentiment de la société !

Tribune libre de François Préval

C’est peu dire que l’année 2012, qui n’avait pas démarré plus mal qu’une autre, fut assez remplie en mauvaises nouvelles. Il y eut bien sûr les élections présidentielles françaises de cette année qui amenèrent la gauche socialiste et François Hollande au pouvoir. Si la défaite de l’UMP, censée incarner la droite décomplexée, ne suscite guère de regret du fait de sa lâcheté et de sa large compromission avec l’esprit du temps, on peut en revanche se désoler du retour au pouvoir de la gauche la plus nocive et la plus totalitaire qui soit en Occident (voire dans le monde). Si le contexte socio-économique difficile d’aujourd’hui va probablement empêcher le gouvernement de Jean-Marc Ayrault d’appliquer l’ensemble des mesures annoncées durant la campagne, nous devrons quand même subir l’instauration du mariage homosexuel ainsi que son corollaire, l’adoption d’enfants par les paires d’homosexuels (ce qui nous concerne redoutablement, n’en déplaise aux militants gays, puisqu’il pourra s’agir de nos enfants ou neveux et nièces), la relance du laxisme judiciaire et de la politique de l’excuse aux criminels plus ou moins mis en sourdine sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l’encouragement à l’immigration et à l’assistanat des clandestins, pardon des sans-papiers (même si, de ce côté, les gouvernements de François Fillon ne s’étaient pas spécialement bien distingués, au contraire), l’augmentation de la politique en faveur des logements sociaux (ce qui rejoint l’observation précédente sur l’immigration), davantage de concession aux organisations islamiques communautaires et totalitaires. Bref, rien de vraiment réjouissant n’est à prévoir durant ce quinquennat. Cette fin d’année ne fut guère plus heureuse de l’autre côté de l’Atlantique puisqu’elle fut marquée par la réélection de Barack Obama aux États-Unis, le plus gauchiste des présidents démocrates américains depuis fort longtemps (et même sans doute depuis toujours) et ses positions pro-union gay, pro-avortement, pro-immigration de masse et pro-islam. Ajoutons à cela le résultat de plusieurs référendums favorable aux causes gauchistes, trois nouveaux États qui approuvent le pseudo-mariage gay, deux de plus la légalisation du cannabis et un État pourtant réputé conservateur (la Floride) qui se refuse à interdire le financement public de l’avortement de masse. N’oublions pas non plus la réélection du conducator Hugo Chavez à la tête du Venezuela ou encore l’abandon par la droite espagnole du refus du faux mariage gay, pourtant un temps inscrit à son programme. Le tableau est complet, la gauche a gagné sur tous les fronts où elle était engagée cette année. On peut bien sûr s’en désoler, tâcher d’en tirer les leçons en repérant et rectifiant d’ores et déjà les erreurs, manquements et lâchetés de la droite, on peut aussi pronostiquer nos possibilités d’avenir.

Mais là n’est pas le plus important. Le plus important demeure le constat désormais limpide et implacable : une fois que la gauche a été au pouvoir, elle y demeure pour de bon. Et lorsqu’elle est au pouvoir, elle le défend férocement, souvent avec efficacité. Par-dessus tout, nous ne pouvons que constater les velléités totalitaires et liberticides de cette gauche qui se targue d’être la garante de la démocratie et des droits humains inaliénables. Nous en avons eu un bon exemple récemment lorsque le Parti socialiste au pouvoir a dénié le droit à l’opposition UMP de manifester dans la rue pour manifester son opposition aux différents projets de loi gouvernementaux, notamment le faux mariage gay, et ce alors que cette même gauche a fait de la manifestation de masse dans l’espace public une arme d’opposition privilégiée. Il faut croire qu’il s’agit d’une chasse gardée, comme la culture (ce qui est, hélas, très vrai dans ce dernier cas). Tout récemment, on a encore franchi un palier avec l’intention manifeste de certains élus socialistes d’interdire l’Institut Civitas, manifestement coupable des délits de catholicisme aigu et de défense de conviction caractérisé. Bien sûr, le fait que les militants de l’organisation n’aient fait que répondre (rudement il est vrai, mais sans excès) aux milices féministes hystériques et dégénérées des Femen n’a pas été pris en compte. Selon que vous serez féministes/gays ou catholiques ! C’est un peu le même principe que lorsque Rokhaya Diallo et Houria Bouteldja déversent tranquillement leur haine raciale des Blancs à longueur d’ondes sans la moindre inquiétude (la seconde vient tout juste d’être relaxée par la justice) tandis qu’Éric Zemmour et Pierre Cassen sont condamnés par la justice française (qui deviendra bientôt l’équivalent de la marine suisse, inexistante !) pour des propos bien plus innocents, le premier sur la délinquance immigrée, le second sur l’islam. A ce stade, ce n’est même plus du deux poids deux mesures, mais bien un parti flagrant des institutions judiciaires de notre pays, et pas dans le meilleur sens. Du reste, ce parti pris évident a été parfaitement officialisé par la création de la Halde en décembre 2004 et sa mise en service le mois suivant, la Halde constituant l’organisme para-étatique liberticide et totalitaire motivé idéologiquement par excellence. À l’étranger hélas, ce phénomène totalitaire de la gauche ne semble pas d’avantage contenu. La Belgique, qui connaissait déjà la loi contre le racisme de juillet 1981 et la loi contre la discrimination de mai 2007, a vu une nouvelle loi instaurée en septembre de cette année, sanctionnant d’une lourde amende (pouvant aller jusqu’à 250 euros) toute insulte sexiste, raciste, homophobe… prononcée dans la rue. Inutile de vous dire que les propos misandres, antichrétiens et racistes envers les Blancs ne sont évidemment pas comptés dedans. La Grande-Bretagne, pourtant longtemps un modèle de référence en matière de défense de la liberté individuelle et des valeurs démocratiques, applique également cette politique. Alors que sa législation en matière de liberté d’expression reçut des amendements contraignants en 2006 et 2008 concernant la haine en matière de religion et d’orientation sexuelle, le fondateur et leader de l’English Defense League, Tommy Robinson, a été arrêté et emprisonné pour agression, plus vraisemblablement à cause de ses activités politiques et associatives. Cela avait déjà été le cas l’année dernière. Plus récemment, la Pologne elle-même a été concernée par ce glissement totalitaire de la gauche puisque le gouvernement de Donald Tusk vient d’interdire à des groupes nationalistes pourtant peu nombreux et peu connus pour les violences qu’ils commettraient de défiler au prétexte d’accointance avec le fascisme et l’antisémitisme, accusations commodes dont il ne fut même pas demandé la moindre preuve. Aux États-Unis, la situation n’est pas encore aussi grave, la liberté d’opinion et de manifestation, y compris pour les idées conservatrices et chrétiennes, sont encore bien défendues, mais les lobbys gauchistes y deviennent de plus en plus agressifs, allant jusqu’à la violence physique avec la complicité des médias, tandis qu’il devient chaque jour plus difficile de critiquer le président Barack Obama et sa politique, spécialement dans certains milieux comme la presse, le show bizness, les milieux d’affaire. Ce ne sont pas Stacey Dash et Ronald Lee Ermey qui vont dire le contraire. Ce phénomène est donc bien mondialisé et d’autant plus inquiétant. Seuls de rares pays semblent y échapper dans le monde développé : la Russie, l’Australie, l’Europe de l’Est globalement, le Japon.

On me répondra que je prends un ton fataliste excessif, que la situation n’est pas si grave et qu’après tout, l’Europe du XXIe siècle n’est pas l’Allemagne nazie ou l’URSS communiste, qu’il n’y a ni camp de concentration ni goulag, ni gestapo ni guépéou. C’est vrai, ce totalitarisme est (encore) soft, non sanglant. Il faut dire qu’il n’a pas besoin de l’être car il est largement secondé, voire devancé par la société civile et un certain nombre de ses secteurs. En premier lieu, on pense bien sûr aux médias, en particulier la télévision et la presse, qui promeuvent massivement l’idéologie ambiante dans tous les domaines et ce sans aucune contrainte d’un quelconque gouvernement. Ces médias se sont d’ailleurs récemment distingués dans leur traitement tout aussi partiel que partial des débats concernant le faux mariage homosexuel ou la place de l’islam en France. Quoi d’étonnant quand on sait que plus de 80% des journalistes en France sont de gauche, le professent officiellement et le font ressentir dans leurs analyses. Ensuite, on trouve le milieu de la culture, en particulier la culture de masse (cinéma, musique, théâtre, littérature), bref le show bizness. Les dernières pétitions de personnalités gauchistes du monde du spectacle, notamment en faveur des immigrés, du multiculturalisme et des unions homosexuelles (oui, on y revient décidément souvent) en attestent assez aisément. On ne peut que déplorer le manque de clairvoyance du général De Gaulle qui déclara dans les années 1960 : « Laissons la culture à la gauche, ça lui fera un os à ronger ». On voit aujourd’hui le résultat : l’ensemble des principaux secteurs de la vie culturelles est aux mains d’idéologues gauchistes faisant davantage œuvre de propagandiste que d’artiste. J’ai déjà montré, exemples à l’appui, ce qu’il en était pour le cinéma français et américain notamment. Parmi ces zélés serviteurs de l’air du temps, on trouve également l’enseignement public qui a définitivement aux sirènes de mai 68 ou encore les milieux d’affaire, en fait peu idéologue, mais souvent très opportunistes, qu’il s’agisse de Warren Buffet ou Anne Lauvergeon, nous avons affaire à la même engeance. Ne parlons même pas des syndicats, tous issus de la main basse du Parti communiste sur l’ensemble des secteurs clés de la vie socio-économiques françaises à la Libération (encore une faute grave de De Gaulle). L’ensemble de ces secteurs d’activités sont extrêmement influents sur la société, organisés en véritable lobbies, ils ont été infiltrés par la gauche la plus idéologue et la plus totalitaire durant les cinquante dernières décennies qui les contrôlent désormais complètement et s’en sert comme un outil d’influence pour imposer son idéologie au bon peuple. Rien de complotiste là-dedans, tout cela est officiel et revendiqué. Relire à ce propos les ouvrages très instructifs de Jean Sévillia (Le terrorisme intellectuel) et de Roger Mucchielli (La subversion). Il s’agissait tout simplement de l’application concrète des recommandations du militant communiste Antonio Gramsci. Face à cela, la droite politique n’a pas ou fort peu réagi. Elle a bêtement laissé s’échapper ces secteurs et il n’existe dorénavant plus aucun contrepoids au gauchisme institutionnel. Dans une telle situation, il est évident que la gauche politique au pouvoir n’a aucun besoin de camp de redressement ou de prison, juste éventuellement de quelques procès d’opinion pour les personnalités les plus réticentes, généralement soldés par de lourdes amendes (frapper là où ça fait mal et leur enlever leurs faibles moyens), généralement assorti d’un copieux lynchage médiatique. Ainsi fut le sort de Jean Raspail, Éric Zemmour, Pierre Cassen, Renaud Camus ou encore Richard Millet.

Le constat est donc accablant : la gauche est toute puissante, la droite impuissante, timorée et bêtement divisée, donc incapable de répondre à cette situation qui ne risque pas de changer, la société et le peuple refusant de se mobiliser et se montrant au mieux impuissants, au pire complaisants. La seule question valable est alors de savoir que faire chacun à notre niveau pour y répondre. Il m’est bien sûr impossible de donner une solution miracle toute faite et infaillible, mais, en tous les cas, il est certaines mesures absolument nécessaires à prendre pour les gens de notre camp : devenir le plus autonome possible par rapport à l’État et à la société, se constituer nos propres réseaux, fonder des familles et les protéger au maximum des conséquences ultra-nocives de cette gauchisation de la société, contrer autant que l’on peut la propagande ambiante tout en restant rattaché à notre monde actuel et en sachant coller à l’actualité que nous vivons. Surtout, il faut incessamment viser l’excellence et tâcher d’occuper des postes d’influence, fût-ce à un niveau modeste (ou jugé comme tel). Le combat sera long, difficile et incertain, mais nous avons, en tant que gens de foi et de courage, une responsabilité écrasante face aux défis immenses qui nous sont lancés. En fait, nous nous devons, avant tout, d’espérer. Et de faire espérer.

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14 Comments

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  • Gisèle , 28 novembre 2012 @ 17 h 51 min

    Comme a dit Jésus à Ponce Pilate … le pouvoir que Dieu veut bien te donner .
    Le pouvoir qu’ils ont ou qu’ils auront , est limité en longueur , en largeur , et en hauteur .

  • Gérard , 28 novembre 2012 @ 19 h 22 min

    Le “grand visionnaire” de Gaulle n’avait pas prévu tout ça !
    En laissant la Culture à la Gauche comme un “os à ronger”, il n’avait pas prévu que la gauche pouvait très bien se passer des Goulags en France pour nous laver le cerveau en accaparant les Médias.
    l’Os était celui qu’il ne fallait pas laisser prendre … précisément !
    Il n’avait pas tiré les leçons du Communisme après la manière dont il s’est manifesté par le Stalinisme en Russie, en Corée, au Vietnam, à Cuba … ETC, grâce à ses camps de la mort où l’on pratiquait si bien le lavage de cerveau.
    Tous ces évènements qui se sont déroulés sous ses yeux, montraient pourtant combien une idéologie de Gauche est dictatoriale !
    Il ne fallait pas être grand clerc pour s’en rendre compte !

  • le réel , 28 novembre 2012 @ 19 h 30 min

    l’excellence, mais pour cela il faut développer la volonté et l’esprit de renoncement des jeunes générations, ce qui n’est pas une mince affaire car ils vivent dans le plus total matérialisme!

  • hector galb. , 28 novembre 2012 @ 20 h 31 min

    J’approuve, “il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner.” Et ces gens “de droite” montrent ici qu’ils sont vraiment les mêmes abrutis que ceux qui ont emmené des désastres en 14, en 1870, et je préfère ne pas remonter jusqu’à Crécy, la liste est longue, sans parler de leur aveuglemetn de courisans de m***e vis-à-vis de l’Amérique et de La Salle. A chaque fois que la France s’en est sorti en bien, ce fut toujours via des initiatives “privées” (exemple : la prise de Rio de Janeiro par Dugay-Trouin, où l’Etat , le Roi, mit des navires et des hommes à disposition des capitaines de Trouin ET renonça à prélever la plus grosse part des prises comme il l’exigeait d’habitude -faisant que plus personne ne travaillait pour lui et qu’on le filoutait, c’était inévitable-), initiatives souvent motivées par le savoir-faire et la passion autant que par l’amour de la patrie.

  • JPL , 29 novembre 2012 @ 10 h 21 min

    Je pense qu’après la guerre De Gaulle n’était pas franchement hostile aux communistes et devait partager, du moins partiellement, leurs idées en ayant une haine inexplicable des anglais et des américains alors qu’ils sont les véritables vainqueurs de la dernière guerre. De Gaulle a eu semble-t-il un comportement qui nous coûte cher maintenant…

  • François2 , 29 novembre 2012 @ 10 h 26 min

    Oui. La gauche est par nature affiliée à la PUT (pensée unique totalitaire).

  • Pierre M'Ba , 29 novembre 2012 @ 11 h 02 min

    Suis-je le seul ancêtre ici pour se souvenir de:
    – centralisme démocratique
    – dictature du prolétariat.
    Aujourd’hui ces élites qui pensent représenter les masses prolétariennes sont des fils de fonctionnaires passés par l’ENA, ils n’ont plus rien de prolétaires mais sont toujours aussi dogmatiques.

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