Délit d’entrave : la Fondation Lejeune répond à madame Rossignol

Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune :

 

Alors que s’ouvre le débat au Parlement sur la proposition de loi relative au nouveau délit d’entrave à l’avortement, la Fondation Jérôme Lejeune alerte sur la portée de cette disposition. Le texte est précis : « soit en diffusant ou en transmettant par tout moyen, notamment par des moyens de communication au public par voie électronique ».

Alors que s’ouvre le débat au Parlement sur la proposition de loi relative au nouveau délit d’entrave à l’avortement, la Fondation Jérôme Lejeune alerte sur la portée de cette disposition. Le texte est précis : « soit en diffusant ou en transmettant par tout moyen, notamment par des moyens de communication au public par voie électronique ».

Le nouveau délit d’entrave s’étend à l’ensemble des moyens de communication, y compris les supports écrits. L’intention est claire non seulement dans le texte du groupe socialiste, mais aussi dans la présentation de l’enjeu par le gouvernement lui-même. Ainsi madame Laurence Rossignol ce matin sur France Info a cité le Manuel bioéthique des jeunes de la Fondation Jérôme Lejeune comme un « exemple » de désinformation sur l’avortement.

La couverture du manuel représente un fœtus disant : « Je vous signale que d’ici, j’entends tout. Donc, arrêtez de dire que je ne suis pas vivant ! ». Laurence Rossignol prétend que c’est un « mensonge », puisque le délai de l’avortement est de 12 semaines et que l’ouïe du fœtus se développe à 6 mois de grossesse.

Cette accusation de Mme Rossignol concernant la couverture du manuel de la Fondation véhicule une désinformation. En effet, contrairement à ce que laisse entendre la ministre, l’avortement ne recouvre pas uniquement l’interruption volontaire de grossesse (possible jusqu’à la 12ème semaine de développement du fœtus) : il désigne aussi l’interruption médicale de grossesse (possible jusqu’à la veille de l’accouchement). 

Cette déclaration qui jette un voile sur une partie de la vérité contribue à laisser nos concitoyens dans l’ignorance. La Fondation est d’autant plus interpellée par l’enjeu de l’interruption médicale de grossesse qu’elle conduit à l’élimination de 96 % des enfants détectés trisomiques avant leur naissance.

Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune rappelle qu’en l’occurrence « l’avortement rend mortelle une pathologie qui ne l’est pas. » Et que cette réalité-là est aussi pudiquement voilée.

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20 Comments

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  • Boutté , 2 décembre 2016 @ 9 h 21 min

    L’eugénisme tant reproché à Hitler a gagné. Sous couvert de normalité ou pour convenances diverses on tue nos enfants de façon légale. Il s’agit pour notre nation d’un suicide collectif car elle est passée au-dessous du taux minimum de conservation, de survie . Aime t’on tant à disparaître ?

  • Jean NOGUES , 2 décembre 2016 @ 12 h 31 min

    Avec tout le respect que je dois à la fondation Jérôme Lejeune, elle ne prend pas la question par le bon bout.

    En effet, cette fondation dissocie l’incidence de l’IVG de tout son aspect économique. Elle fait donc de l’IVG un problème éthique purement moral, ce qui est obligatoirement voué à l’échec. Même dans les pires dictatures religieuses de la planète, on transgresse allègrement la plupart des lois sexuelles, avortement compris. Ca se fait clandestinement ou nonk, mais souvent dans les pires conditions. Ca se faisait déjà au temps des romains, c’est bien connu, et l’Eglise apostolique catholique et romaine est la première à le savoir !

    Il semble clair que dans les non-dits des associations de planning familial, l’aspect économique joue un rôle, et pas forcément un beau rôle.

    On ne résoudra rien en attaquant ces associations uniquement sur le plan moral. Même des défenseurs de la vie autoproclamés, mis au pied du mur, transgressent parfois la morale. Les catholiques au long cours, qui ont longuement vécu, longuement réfléchi, été témoins de nombreuses expériences variées, savent que l’être humain est essentiellement faillible, et que donc la morale à elle seule ne suffit pas à contrer le Mal.

    Ce n’est pas le seul domaine où la morale individuelle ne peut absolument pas s’appliquer à des questions globales. Par exemple, il est bien connu que les pacifistes objecteurs de conscience provoquent bien plus de guerres que ceux qui ont compris une fois pour toutes le vieux proverbe ”si vis pacem, para bellum”, et qui chassent toute sentimentalité dans leur action publique (fabriquer et vendre des armes ce n’est pas moral, n’est-ce pas ? mais pourtant c’est ce qui préserve le mieux la paix….).

    Voici à mes yeux une approche réaliste et efficace de la question de l’iVG.
    Il ne s’agit pas d’un problème moral mais d’une question essentiellement sociale (il y aura toujours des femmes ayant avorté qui en sortiront malheureuses mais il faut reconnaître qu’il y en a au moins autant qui n’en subissent rigoureusement aucun traumatisme, ni moral ni physique ; c’est ainsi ! ).

    Ce qu’il faut, c’est UNE ACTION TRIPLE:

    1) la contraception sûre et facile doit êtres mise à la portée de toutes. S’il est vrai qu’elle peut avoir des répercussions à long terme, une seule réponse : les recherches doivent inlassablement se poursuivre pour aboutir à des contraceptions sûres, faciles et sans danger à court et long terme. C’est là le meilleur anti-IVG.

    2) Les femmes enceintes contre leur gré, ou enceintes et qui apprennent que leur futur enfant sera infirme s’il naît, doivent pouvoir décider EN TOUTE LIBERTE ce qu’elles désirent.
    Pour la question du handicap, il faut une information médicale complète, moralement neutre, sincère et honnête. Cette information doit notamment exposer les conséquences négatives aussi bien que positives, d’un avortement provoqué. Personne n’a le droit de juger autrui, qu’il s’agisse d’une personne seule ou d’une famille, sur ce qu’il ou elle décide quand ce malheur leur tombe dessus.

    Si le futur bébé est sain, le délai de douze semaines semble raisonnable. Il donne le temps de réfléchir, d’assimiler les informations. Personne n’a le droit de se mettre à la place de la femme ou de la famille concernée.

    Si la mère est mentalement demeurée ou même débile, ça pose quand même un vrai problème, qui nécessiterait un vrai débat qui n’a pas sa place ici et qui de toutes façons n’est pas majoritaire dans la question en cause.

    3) L’aspect économique est essentiel statistiquement, car lorsque la femme enceinte forme avec le père un couple lambda, cet aspect va être d’évidence prédominant dans la décision irrévocable. Il faut le vivre, les trialternances ” chômage/formation/CDD au smic/précarité ” et ainsi de suite, avec un logement de poupée, pour comprendre qu’accueillir un enfant n’est pas évident !

    Il faut donc aborder cet aspect indépendamment de toute sentimentalité et morale individuelles.

    C’est l’aspect purement social de la question. Il est donc indissociable de la politique familiale de l’Etat ET DE SA POLITIQUE D’IMMIGRATION.

    Pour ce qui est de la France, elle avait une politique familiale très claire, qui a prévalu de 1945 à 1971.
    Cette politique offrait un vrai choix aux familles (je me place ici dans l’aspect économique de notre question). Elle cumulait un quotient familial efficace, raisonnable, parfaitement juste (quand un homme de gauche ou de droite attardé vous dit que c’était injuste, vous pouvez en déduire à coup sûr, à moins qu’il soit idiot, qu’il est de mauvaise foi et que ses arrière-pensées sont contre la natalité française). Parallèlement, les ressources drainées par les allocations familiales revenaient presque entièrement aux familles avec enfant. Certes il restait des défauts dans ce système, mais globalement il permettait à toutes les familles lambda, quels que soient leur niveau économique et leur classe sociale, d’avoir les enfants qu’ils désiraient avoir, et même parfois d’accepter les ”petits derniers” pas vraiment désirés au départ. On aurait pu accorder les AF au premier enfant et accorder une part par enfant jusqu’au deuxième inclus (cela avait été demandé par les syndicats. Je signale aux aveugles volontaires que ce sont les syndicats ”représentatifs”, CGT et autres, qui se sont battus sans relâche à l’époque pour obtenir de l’Etat le système du quotient familial, aujourd’hui à peu près détruit par la gauche héritière de François Mitterrand. Je signale aussi que les AF, jusqu’en 1972, distribuaient aux femmes au foyer avec enfants une ”allocation de salaire unique” pendant quelques années, sans condition de ressources mais avec une condition d’âge. Cette allocation (appelée SU), accordait mensuellement environ 80 % du SMIG de l’époque. Même Marine Le Pen n’en demande pas tant aujourd’hui !

    Cette politique a permis un spectaculaire renouveau démographique français quia duré de 1944 à 1974. A partie de 1974, des politiques antifamiliales ont été systématiquement menées, par petites touches, méthode pernicieuse car de petites touches mettent à l’abri des ripostes mais permettent d’arriver à leurs fins parce qu’au bout de longues durées, leur cumul aboutit à un renversement complet de situation.

    Et aujourd’hui , voici la situation : le quotient familial est détruit à 80 %, ce qui alourdit énormément la charge fiscale des familles avec enfants. La reprise de revenu ainsi opérée dépasse largement l’avantage résiduel des allocations familiales (voir ci-dessous). En fait, le QF était l’axe principal de la politique familiale française, et sa suppression presque totale ne peut pas ne pas retentir lourdement sur la démographie de notre pays, et donc en particulier sur le taux d’IVG dits ”de confort”.

    Les allocations familiales c’est pire. Aujourd’hui elles drainent environ 50 milliards d’euros par an, dont SEULEMENT LE QUART REVIENT AUX FAMILLES AVEC ENFANT.

    L’ignorance crasse des politiciens et syndicats, voulue ou pas, est révoltante. Comment peuvent-ils accepter que le gouvernement, par exemple, décide que les AF aux familles ne seront pas revalorisées telle ou telle année, ALORS QUE LES RESSOURCES DES AF, CONSTITUEES POUR AU MOINS 75 % PAR DES RETENUES SUR SALAIRE DIFFERE, SONT AUTOMATIQUEMENT INDEXEES SUR LES SALAIRES ? ce choix de non-revalorisation est donc une action non neutre de l’Etat au détriment des familles, qui dégage des ressources des AF pour d’autres financements que celui des familles avec enfants ! (par exemple, les AF devenues un annexe du ministère du logement de par les allocations logement qu’elles distribuent, et ce n’est là qu’un exemple, il y’a bien d’autres détournements…).

    Le comble de l’ignominie est atteint avec la privation pure et simple d’AF aux personnes titulaires de revenus dépassant certains seuils. C’est là du vol pur et simple, limite légalité, selon moi attaquable en Conseil Constitutionnel car cela revient à priver d’allocations par nature UNIFORMES (égales quelque soit le revenu) les familles QUI FINANCENT LE PLUS LES CAISSES D’ALLOCATIONS FAMILIALES. Par exemple, un couple à 3000 euros chacun mensuel, donc 6000 euros mensuels directs après prélèvements sociaux, finance les AF, par le biais des salaires différés nommés ”cotisations patronales”, pour environ 5000 euros par an ! si ce couple a deux enfants nés à quatre ans d’intervalle, ce couple recevra environ 1400 euros annuels pendant seize ans, soit en tout 22400 euros, mais durant toute sa vie active, il aura contribué aux caisses d’AF pour au moins 430 000 euros, le prix d’une magnifique maison de maître en province. Lui retirer purement et simplement ces 22400 euros ( environ 5 % de ce qu’il a contribué au système), ça n’a pas de nom, c’est malhonnête, révoltant, idiot, on ne peut pas respecter un état qui fait ça.

    Si les AF avaient été revalorisées en même temps que les salaires sur lesquels elles sont de force indexées, aujourd’hui sur les 50 milliards d’euros, entre 35 et 40 (= la part financée par les cotisations de salaire différé) iraient aux familles avec enfant, ce qui permettrait à la fois d’en doubler le montant et d’en faire bénéficier sans discrimination les familles avec un seul enfant.

    Je le dis sans haine à la fondation Jérôme Lejeune : qu’il mettre un bémol à ses argumentations morales et sentimentales, et qu’il remplace de genre d’action par les revendications fortes suivantes :

    1) Retour pur et simple au quotient familial des années 1945-1974, avec une amélioration que notre situation actuelle nous permet car elle est quand même moins tragique que celle de l’après-guerre de 39-45. Cette amélioration, c’est une part entière pour le premier enfant, ou, mieux, pour chacun des deux premiers enfants.

    2) Réattribution intégrale aux familles avec enfants des ressources des allocations familiales provenant des cotisations sur salaire différé (donc entre 35 et 40 milliards d’euros annuels), avec extension de leur bénéfice aux familles d’un seul enfant. Les ressources AF de l’Etat doivent être réattribuées aux ministères concernés (par exemple, les ressources AF consacrées aux allocations logement, réattribuées au ministère du logement).

    Si ces revendications étaient satisfaites, je gage que planning familial ou pas, la question de l’IVG en serait profondément modifiée. Elle en serait modifiée parce que le choix offert aux familles en serait changé du tout au tout !

    Mais il y a un autre aspect qui lui aussi serait modifié du tout au tout, c’est la politique migratoire, qu’on le veuille ou non, elle serait forcément impactée de fond en comble.

    Je n’en veux pour exemple que les argumentations souvent données par les immigrationnistes pour justifier les politiques d’immigration de masse laxistes : ces gens-là expliquent que ”la France a besoin d’immigrés pare que sa natalité est trop faible”, lisez ce qu’ils disent, ils disent ça partout et toujours. Moi je trouve qu’ils sont gonflés de dire ça : ils ont contribué à la destruction intégrale de notre politique familiale, et 30 ans après, ils viennent nous dire que comme on n’a pas fait assez d’enfants, il faut en importer en masse, c’est quand même fort de café, non ? voilà pourquoi je suggère à la fondation Jérôme Lejeune de revoir un peu ses actions, car je le lui dis tout net: l’être humain avec ses imperfections physiques et morales étant ce qu’il est, ces actions resteront sans grande portée.

  • Jean NOGUES , 2 décembre 2016 @ 12 h 42 min

    CORRECTION D’ERREUR

    Oups, pardon à nos lecteurs, une erreur malencontreuse s’est glissée dans mon texte, oubli d’une division par deux dans le calcul mental.

    Le passage suivant :

    ” il aura contribué aux caisses d’AF pour au moins 430 000 euros, le prix d’une magnifique maison de maître en province. ”

    Doit être remplacé par le suivant :

    ” il aura contribué aux caisses d’AF pour au moins 215 000 euros, le prix d’une belle maison en province. ”

  • J. Elsé , 2 décembre 2016 @ 15 h 37 min

    Je pense que Madame Rossignol et ses amis prendra une énorme entrave lorsque les Français voteront en 2017. En attendant, je ne dirait pas ce que je pense d’elle et des ses amis car je ne voudrai pas tomber sous le coup d’une autre entrave à ma liberté de penser…

  • Gisèle , 2 décembre 2016 @ 23 h 21 min

    @Jean
    Hitler faisait partie d’un lobby qui a perduré jusqu’à maintenant . Les fondus d’avortement appartiennent à ce même lobby .
    Leur guerre contre le FN, n’est là que pour détourner notre attention de ” leur ” véritable nature .

  • Tonio , 3 décembre 2016 @ 9 h 35 min

    Laurence Rossignol ministre de la désinformation sur l’avortement, comme sur tout et le reste.
    Après ORTF qui informait, on découvre les socialistes qui désinforment: rien de nouveau, on ne s’attendait à rien d’autre de la part d’un gouvernement socialiste, c’est dans leurs gènes: mentir, mentir sourdement, effrontément, sans honte, en toute audace de gauche comme aime à le dire Hollande; il n’en a jamais été autrement partout sur cette planète où le socialisme a cru s’impatroniser parmi les Hommes.
    Une Rossignol ne fait jamais le printemps: au PS c’est déjà l’hécatombe.
    Adieu ! monsieur Moi-Je.

  • Jean NOGUES , 3 décembre 2016 @ 9 h 50 min

    Pour les lobbies que vous évoquez, l’avortement n’est pas une fin en soi. Ce que j’ai exposé, c’est la cohérence parfaite entres la promotion militante de l’avortement et les politiques sociales antifamiliales qui ont remplacé en France, à partir de 1974, la politique familiale cohérente qui prévalait avant 1974, depuis 1945.

    Ces politiques familiales de remplacement sont objectivement des politiques non pas de dépopulation, mais de remplacement de population. En effet, si les politiques de planning familial étaient motivées par des convictions eugéniques, comme l’expose l’articule de NDF titré ”les prompteurs du planning familial sont es charlatans qui mentent aux femmes”, on devrait logiquement assister, comme conséquence du succès du planning familial, à une réduction de la population et à l’augmentation de la”qualité” de cette population. Or c’est le contraire que nous voyons, et nous sommes pris dans un étau de deux politiques simultanées menées de concert : le planning familial devenu militant d’un côté, l’immigrationnisme démesuré d’un autre côté, avec des gens qui vous disent ouvertement ‘l’Europe ne fait plus d’enfants, donc elle a besoin d’immigrés”. Cette simultanéité n’est pas fortuite, comment pourrait-on croire un mensonge pareil ? il y a donc cohérence entre politiques antifamiliales qui ont remplacé des politiques familiales efficaces et immigrationnisme agressif et militant. Le résultat est donc non pas celui d’un eugénisme mais bel et bien un remplacement de population, avec augmentation de la population globale sans se soucier de sa valeur du point de vue des eugénistes..

    La rédaction de NDF devrait donc se pencher sur le problème suivant, afin de compléter et d’éclaircir son article cité (l’article ”les charlatans du planning familial qui mentent aux femmes ”) : ou bien les buts inavoués du planning familial étaient l’application des doctrines eugénistes, ou bien ces buts affichés n’étaient qu’un leurre et le but inavoué principal était de remplacer dans nos pays comme la France la population ancestrale par ce qu’ils appellent des ”nouvelles populations”.

    On a une présomption de réponse à ce problème en constatant que les doctrines eugénistes sont présentées, par les immigrationnistes actuels, comme des horreurs diaboliques qui nous renvoient aux HLPSDNH. Les associations de planning familial se livrent donc à un sacré grand écart ! Peut-être faudrait-il poser la question aux chefs des associations de planning familial : ”quels sont vos buts précis ?”’, avec question subsidiaire ”quel est votre action dans les zones de non-droit ? ”

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