Roms : le Parlement européen pose un emplâtre sur une jambe de bois

Le Parlement européen vient d’adopter à une très large majorité (576 voix pour, 32 contre et 60 abstentions), un rapport sur l’intégration des Roms qui martèle « l’importance de la lutte contre la discrimination et le droit à la libre circulation ».

Les députés européens considèrent que « la stigmatisation croissante des Roms et l’attitude hostile aux Tziganes dans le discours politique et au sein de la population suscitent l’inquiétude et que les mesures discutables prises dans certains États membres en vue du retour ou du rapatriement de Roms ont provoqué peur et anxiété au sein de la population rom ainsi qu’un degré inquiétant d’actes de racisme et de discrimination ». 

Le Parlement affirme également que l’utilisation des fonds européens pour l’intégration des Roms reste « gravement insuffisante » et appelle à la mise en place d’une « simplification des procédures afin que les acteurs locaux puissent accéder à ces fonds ».

Le Parlement européen exige enfin « la formation du personnel de l’administration, de la justice et des services de police, quel que soit leur niveau, aux pratiques de non-discrimination ». Cette exigence particulièrement floue induit le risque de voir les policiers et la justice pratiquer une « discrimination positive » à l’égard des populations roms, à se montrer laxistes, voire à négliger les affaires impliquant des Roms pour éviter toute accusation de discrimination raciale.

Les parlementaires européens ont par ailleurs totalement omis l’aspect sécuritaire de la question rom, et notamment le fait que, placés sous la férule de groupes mafieux, nombre de Romanichels sont contraints de mendier, voler et cambrioler pour le compte de donneurs d’ordre retranchés dans les Carpates. Ainsi, en 2009, alors que 10 000 Roms résident dans notre pays, la police, pour la seule région Ile-de-France, a procédé à 3 100 interpellations de Roms (dont de nombreux multirécidivistes du vol à la tire, etc.). 40% étaient mineurs. Si l’on veut favoriser l’intégration de ces malheureux, ce n’est donc pas tant contre la discrimination que contre la criminalité qu’il conviendrait de lutter.

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