Pour que vive la France : un livre néo-marxiste

Quand Marine Le Pen devient Marine La Rouge…

Une note de lecture de Jean Vérité*

Le dernier livre de Marine Le Pen surprend. Il n’est pas « de gauche », mais carrément marxiste. En gros, le marché (qui serait une « invention », sic page 89) est le mal absolu, et l’État le bien absolu. Marx, c’est la synthèse d’Hegel et de Feuerbach : le culte de l’État et le rejet du christianisme. Le livre reprend le premier thème à satiété. Il n’exclut pas le deuxième mais se limite à quelques sous-entendus discrets. Il comprend deux parties, l’une pour désigner l’ennemi, l’autre pour apporter des solutions.

1/ L’ennemi est un ennemi de classe

Qui est l’ennemi ? L’islam radical et terroriste ? Marine n’a pas un mot sur ce sujet. L’ennemi serait-il, sinon l’immigré, l’immigration illégale et de masse ? Pas du tout ! L’ennemi, c’est « le mondialisme ultralibéral » (page 31). Les Trente Glorieuses après 1945 ? Pour elle, c’est grâce aux nationalisations de la Libération, (accomplies sous la pression communiste) et grâce au Commissariat au plan ! Si c’est vrai, comment se fait-il que l’Allemagne et la Suisse ont mieux réussi que nous ?

En page 41, Marine Le Pen fait une analyse marxiste orthodoxe de l’économie : « pour que les classes populaires et les classes moyennes bénéficient de la croissance, il fallait bien que le secteur financier et les actionnaires voient diminuer corrélativement leur part de la plus-value ainsi produite. Cela entraînait une baisse du taux de profit et une réduction parallèle des inégalités ». La notion de création de valeur ajoutée est absente. Il y a une plus-value (terme de Marx) qui va aux salariés ou aux actionnaires : marxisme primaire s’il en est !

A la page suivante intitulée « l’économie du diable » (sic), trône une citation du président de gauche américain, Roosevelt qui compare l’argent organisé au crime ! Marine fustige « le culte du veau d’or » et appelle Marx à la rescousse : en page 61, elle cite « Le Capital » de Karl Marx : « Pour le capitaliste financier, le processus de production apparaît comme un simple médiateur inévitable, un mal nécessaire pour faire de l’argent ».

Selon elle, la réforme de 1973 « a eu pour effet de transférer largement aux banques privées le droit régalien de création monétaire appartenant depuis des siècles à l’État national ». Marine Le Pen n’a jamais entendu parler de la monnaie scripturale créée par les banques privées depuis le Moyen Âge au moins ! Un étudiant de première année de licence en sait plus qu’elle sur le sujet !

L’Europe de Bruxelles, l’immigration, autant de méfaits du mondialisme, selon elle. Elle cite page 85, l’obscur philosophe d’extrême-gauche Francis Cousin dans son livre « critique de la société de l’indistinction ; commentaires sur le fétichisme marchand et la dictature démocratique de son spectacle » (« Editions Révolution sociale », sic) qui critique les « trotzkos altermondialistes pro-immigrés ». Marine anti-trotzkyste ? Oui, comme son conseiller « laïcité » Bertand Dutheil de la Rochère, ancien chef stalinien des étudiants communistes dans les années 68 qui semble la dominer intellectuellement.

Page 89, Marine La Rouge cite le philosophe structuraliste gauchiste Dany Robert Dufour (Le divin marché) qui écrit cette énormité : « l’invention du marché par Adam Smith procède de la théologie (..) il serait peut-être temps qu’on s’aperçoive que le capitalisme procède lui aussi d’une métaphysique ». Le marché est un lieu ou l’offre et la demande d’un produit se rencontre : il a toujours existé. C’est un fait brut de la vie des hommes. Comment peut-on prétendre que l’économiste Smith l’a inventé ? On est en plein délire !

La page d’après décrit l’Église catholique comme « caution idéologique de la monarchie absolue » : les croyants apprécieront cette réduction de l’Église à une arme idéologique des puissants, ce qui est la thèse marxiste, là encore. Un peu plus loin, Marine écrit que « le mondialisme, c’est un Évangile, mais c’est un Évangile qui se veut scientifique » : difficile de mépriser plus l’Évangile !!! Page 93, la science économique serait « une vaste fumisterie ». Marine, comme la révolution française, n’a pas besoin de savants !

Selon Marine, « le mondialisme est donc la métaphysique du divin marché, au service de la nouvelle aristocratie mondiale qu’est l’hyperclasse mondialisée (…) elle n’est que l’idéologie d’une classe dominante internationale mondialisée qui évidemment ne peut se réformer puisqu’elle bénéficie de la situation ». C’est du pur Karl Marx : le capitalisme devient impérialisme mondial et c’est l’ennemi des travailleurs !

2/ Cet ennemi de classe est désormais antinational.

Le 2ème chapitre du livre de Marine Le Pen traite de la diabolisation de la Nation. Cette fois, on semble retrouver le vieux Front National, sur un thème qui d’ailleurs n’est pas sans arguments. Mais cela commence par une citation de Serge Halimi, fils de la féministe Gisèle Halimi, chevènementiste pro-avortement. Serge Halimi est un journaliste du très gauchiste « Monde Diplomatique ». Dans son livre « Le grand bond en arrière », il écrit que « le marché s’installe, y compris dans nos cerveaux, obligés de comparés en permanence les prix et les services ». Hallucinant ! Qui ne compare pas, et heureusement, les prix et les services ? Le marché est une réalité : il ne s’installe pas ; il a toujours existé ! Page 105, Marine défend l’impôt : « la sourde déligitimation de l’impôt y compris à gauche rend plus difficile les efforts de redistribution ». Marine devrait aller dans les pays de l’Est, y compris la Russie qui ont un impôt sur le revenu à taux unique, la flat tax (à 13% pour la Russie). Elle semble ignorer que la France est le pays le plus opprimé du monde par l’impôt et que cela ruine notre compétitivité et crée du chômage !

Critiquant le social-traitre Rosenvallon, pas assez à gauche pour elle, elle défend alors Marx mordicus : « l’internationalisme de Marx ne consiste pas en une détestation des Nations mais en réalité, en une coordination internationale de luttes menées par les classes populaires dans leur cadre national ». Non, ce n’est pas du Georges Marchais, c’est du Marine La Rouge !

Autres intellectuels adorés par Marine, le socialiste anglais Georges Orwell qui avait combattu Franco pendant la guerre d’Espagne au sein du POUM (parti ouvrier d’unification marxiste). Mais celui qui a sa préférence est le philosophe français Jean Claude Michéa, fils de communiste, communiste lui-même, membre du PCF jusqu’en 1976 qui se veut aujourd’hui : « socialiste communautarien » (sic). Michéa fait une synthèse de Marx, d’Orwell et du marxiste américain Christopher Lasch.

Page 123, Marine s’attaque à l’oligarchie qui nous gouverne, citant Sophie Coignard. Mais elle se garde bien de mettre dans cette oligarchie les syndicats et la fonction publique, contrairement à De Gaulle qui lui, n’hésitait pas à le faire. Elle réduit l’oligarchie aux capitalistes financiers et à leurs copains politiciens : « ensemble, haut fonctionnaires devenus banquiers, banquiers devenus députés puis ministres, ils prélèvent chaque jour un peu plus sur l’économie réelle c’est-à-dire notre travail quotidien, notre sécurité sociale, l’école de nos enfants, pour combler les déficits produits par leurs erreurs et par la spéculation qu’ils ont laissé prospérer puisqu’elle leur profite ».

Le plus étonnant reste le passage sur la trahison des travailleurs par la gauche qui donne l’occasion d’un éloge dithyrambique de la gauche éternelle : (page 147) : « c’est encore Jean-Claude Michéa qui dans « L’impasse Adam Smith » m’a aidé à théoriser les constatations que je fais (..) La Gauche depuis sa naissance, a mené constamment d’immenses combats de libération. Elle a débuté son histoire politique au nom de la Raison contre les vérités révélées » (merci pour le christianisme au passage !!!). « Les philosophes et les Encyclopédistes s’attaquèrent à l’Église, l’Infâme, puisqu’ils considéraient qu’elle opprimait les consciences. » (merci pour les Papes qui ont créé, avec les Rois, les universités !!!) « Ce combat intellectuel, métaphysique, devrais-je dire, s’accompagna d’une lutte pour réduire les inégalités, améliorer le niveau de vie des plus pauvres. En un mot, la Gauche (majuscule obligatoire !) se voulait le champion de la lutte contre toutes les oppressions, qu’elles soient économiques ou idéologiques. Ce combat se voulait scientifique et rationnel (..) la Gauche appelait à la libération de l’Homme. »

Les victimes de la guerre de Vendée, (Marine admire aussi Danton, dont on sait le rôle dans les massacres de Septembre 92), de Lénine, Staline, Pol Pot, Mussolini ou Hitler (eux aussi se voulaient socialistes et « rationnels ») apprécieront !

Cette gauche voulait donc détruire toute coercition familiale, nationale, militaire ou scolaire. Elle s’est retrouvée tardivement avec le capitalisme qui lui aussi, comme l’a enseigné Marx, détruit tout cela. Marine ajoute même page 149 : « il fallait aussi détruire le Parti Communiste français de Georges Marchais, défenseur du « produisons français » et opposé à l’immigration. PCF, hélas complètement discrédité par son soutien à la tyrannie soviétique ». Marine conclut de façon très léniniste : « libéralisme et socialisme communiaient ils enfin dans l’asservissement de l’État, immolé au profit d’intérêts privés. (…) la Gauche abandonna peu à peu la défense des classes populaires, des travailleurs, des exploités, oui, j’ose le mot, pour la défense monomaniaque de l’exclu du Tiers monde ».

Mais la gauche n’est pas seule coupable car le sarkozysme, dit-elle en paraphrasant Marx, est le « stade suprême du mondialisme ».

3/ La deuxième partie du livre : un sauveur suprême, l’État !

A part une timide page où elle s’affirme favorable au référendum (page 180), Marine n’adore pas tant la France que l’État. Pour elle, « la nation française a succédé à L’État ». Elle se garde bien de citer Clovis ou Jeanne d’Arc bien trop chrétiens. Que la France naisse avec le baptême de Clovis, elle ne veut pas le savoir alors que les Polonais ou les Russes font dater leur Nation du baptême du roi Mieszko pour les Polonais et du baptême de Vladimir pour les Russes. Mais les Polonais et les Russes ont rejeté le marxisme alors que Marine l’a entre temps adopté ! En fait de modernisme, Marine retarde d’un siècle avec des références idéologiques d’un autre âge. « L’État est une composante essentielle de l’âme de la France », selon elle. En fait, c’est la seule composante qui l’intéresse ! Elle admet que c’est une sorte de profession de foi religieuse étatiste qui est la sienne : « parce que je crois en l’État, je crois à la fonction publique » ! (sic page 191)

Qu’on en juge ! Ses derniers chapitres qui ressemblent à un programme ont comme titres : l’État, fer de lance du redressement, l’État régalien, l’État protecteur, l’État solidaire, l’État stratège, l’État influent, l’État solide. Pas un mot par contre, sur l’État démocratique. C’est l’État qui est l’idole, et non le peuple (elle n’a pas un mot pour la démographie de la France, quantité ou qualité, homogénéité menacée : peu importe le peuple car c’est l’État qui compte !). Marine n’a pas lu Nietzsche qui a écrit : « l’État est le plus froid des monstres froids, il ment et son mensonge est : moi, l’État, je suis le peuple ! » (Ainsi parlait Zarathoustra). Marine est plus proche de l’ancien socialiste Benito Mussolini qui a déclaré : « l’État est l’absolu devant lequel l’individu et les groupes ne sont que le relatif. Le libéralisme niait l’État dans l’intérêt de l’individu. Le fascisme réaffirme l’État comme véritable réalité de l’individu. » Certes, Marine ne peut pas se réclamer de Mussolini encore qu’il vienne indiscutablement de la gauche. Alors, elle préfère citer Marx et Michéa !

Elle réclame que l’État assure la sécurité et elle a raison. Pour cela elle veut renforcer les effectifs de police et de gendarmerie et construire des places de prison. Pas un mot sur le financement de ces mesures, ni de réflexion sérieuse sur la justice. Elle ignore la cour européenne des droits de l’homme qui pourtant limite notre souveraineté judiciaire !

Les chapitres sur l’État protecteur et l’État solidaire sont banalement socialistes Elle déclare notamment : « je pense que ce choix de l’ouverture totale des frontières à un niveau record en Europe et donc en France, est pure folie ». Comment explique-t-elle alors la réussite de la Suisse, des Pays Bas, de la Suède, de l’Allemagne ou de Singapour, tous pays plus riches que nous et dont les frontières économiques sont ouvertes ? Page 207, on lit avec étonnement que la Russie a un Produit intérieur brut « très inférieur au nôtre » ! (selon le FMI en parité de pouvoir d’achat, la Russie a le 6ème PIB du monde et la France le 8ème)

Dans son chapitre sur “l’État stratège”, elle semble ignorer que le monde politique navigue plus à court terme que celui de l’industrie ! L’État doit être certes stratège dans son domaine propre mais il ne remplacera pas les entreprises ! L’URSS a-t-elle été un modèle d’État stratège en économie ?

Dans « l’État influent », il y a quelques bonnes idées de politique étrangère : ne pas être vassal des USA, se rapprocher de la Russie, renforcer l’armée (avec des chiffres encore faux page 227). Mais elle n’a guère d’imagination.

Dans « l’État solide », elle admet qu’il faut cesser de s’endetter. Mais c’est un prétexte pour tuer la décentralisation, qui fut certes mal organisée. Elle ne semble pas avoir entendu parler des pays qui ont redressé leurs finances comme la Suède, le Canada, la Nouvelle-Zélande voire la Russie. Tous ces pays n’ont pas alourdi l’État, bien au contraire.

La conclusion du livre concerne la restauration de l’Éducation nationale : pas un mot sur l’utilité de l’enseignement privé ! Pas un mot sur les syndicats qui ont paralysé ce grand corps de l’État ! Comment compte-t-elle faire en dehors d’envoyer au lecteur de bonnes paroles ? La France est le pays le plus étatisé d’Occident. Il est endetté et son économie ne croît pas suffisamment La réponse de Marine : toujours plus d’État ! Elle est la dernière marxiste en Occident. Ses électeurs, préoccupés d’immigration et de sécurité, seront surpris de ce décalage entre leurs préoccupations et celles de Marine La Rouge !

*Jean Vérité est le pseudonyme d’un ancien parlementaire.

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37 Comments

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  • 0 / 10
  • Lemaire Bruno , 2 mars 2012 @ 12 h 55 min

    Bonjour

    il est toujours intéressant d’avoir à répondre à des personnes qui se cachent derrière un pseudo, surtout lorsque ce pseudo est “Jean Vérité”, Jean étant le prénom du “disciple que Jésus aimait”, et “la Vérité rendant libre” – mais pas courageux, apparemment.

    Mais revenons au fond de l’article Marine est bleu, blanc et rouge, c’est à dire qu’il y a, et heureusement, plusieurs influences chez elle.

    J’ai moi-m^me beaucoup étudié Marx, en tant qu’économiste, et je ne peux que conseiller à toute personne se prétendant économiste de lire les nombreux écrits de ce personnage. Marx n’a pas dit que des vérités, il n’a pas non plus dit que des sottises, et son analyse dynamique est fort intéressante.

    Si j’ai rallié Marine il y a quelques mois, c’est essentiellement pour son ouverture d’esprit, libérale et pro-entreprises dans certains cas, plus étatique et “stratège” dans d’autres cas. Ce n’est pas une idéologue, à moins que s’opposer au système banco-financier actuel, qui a conduit la France – ainsi que de nombreuses nations européennes – dans son état actuel de crise endémique, c’est être idéologue.

    Affaire à suivre sans doute, du moins si le système n’empêche pas Marine Le Pen d’être candidate officielle à l’Election Présidentielle

    Bruno Lemaire, Professeur Emérite HEC, conseiller économique auprès de Marine Le Pen.

  • gnt , 2 mars 2012 @ 14 h 11 min

    L’article me semble d’un parti pris certain. Premièrement, pour un homme politique, ne pas publier sous son nom me parait difficile à justifier, surtout en campagne présidentielle.

    Je voudrais formuler un certain nombre de remarques sur cet article:
    * battre monnaie est une fonction régalienne ou reconnue comme telle depuis le XVI siècle, même si Adam Smith veux réduire le périmètre du pouvoir de l’Etat
    * la Suisse fait aussi du protectionnisme comme le montre cet article et ainsi que les dénonciations de la commission européene
    * les modèles économiques utilisés actuellement ne fonctionnent que hors période de crise. Que dirait-on d’une voiture qui fonctionne parfaitement sauf quand on a besoin de freiner ? D’autres modèles doivent être utilisés comme l’explique très bien Philippe Herlin
    * il me semble que le livre de Marine Le Pen n’est pas un programme politique mais expose une vision, mais s’émouvoir qu’il manque un chiffrage relève de la mauvaise foi
    * Marine Le Pen s’est prononcé plusieurs fois contre le monopole des centrales syndicales (http://www.promessometre.fr/promesses-presidentielles-2012/marine-le-pen/une-grande-reforme-des-syndicats-sera-mise-en-oeuvre/)

    Le “modialisme ultralibéral” a néanmoins conduit à la crise des subprimes, des faillites de banques “Too Big To Fail” ou pas (http://www.ifrap.org/Banque-Dexia-pire-que-le-Credit-Lyonnais,12570.html) qui sont in-fine mis sur le dos des contribuables. La financiarisation a conduit a des excès et je n’ai pas encore entrevu comment un pur libéralisme pouvait lutter contre ceux-ci. Donc oui, il faut moins d’État, mais c’est à l’État de fixer le limites du droit et de permettre de lutter contre certaines dérives.

  • Laure Monsson , 2 mars 2012 @ 14 h 44 min

    A l’évidence, la stratégie politique de Marine Le Pen n’est pas celle du grand homme politique qu’est son père, Jean-Marie Le Pen. Lui était nationaliste et rassembleur de la Droite nationale au sens large de l’expression et elle veut séduire la gauche ouvrière et même l’extrême-gauche. Mais cette manière qu’ont les médias de droite (NDF aussi ?) de chercher la petite bête chez une candidate qui porte un programme plus proche des idées réactionnaires, patriotiques et conservatrices que chez un candidat lui aussi dit “de droite” comme Nicolas Sarkozy qui pour le coup, n’a pas grand chose de commun avec la vraie droite française, traditionnelle.
    La présidentielle, pour un électeur de droite en 2012, c’est un peu des mathématiques : il faut additionner les points négatifs du programme du FN, du programme de l’UMP et du programme de DLR (en gros, les trois candidats de droite qui seront présents). Et il faut se diriger et voter pour le candidat qui aura le moins de points négatifs. Après calcul, l’UMP (européiste, mondialiste, anti-famille…) n’as plus grand chose d’une droite conservatrice mais plutôt d’une droite ultra-libérale et apatride.

  • PGANNAT , 2 mars 2012 @ 17 h 03 min

    Je trouve très drôle de lire des lettres anonymes sur NDF : comme quoi on peut se prétendre libre et ne pas craindre la principe de la délation. Le corbeau politique : tel est le statut moral de cet ex parlementaire, qui l’est peut-être autant que je suis membre de la secte des adorateurs de Thor (qui écrit cet article a raison de choisir de taire son nom : son article est mensonger de bout en bout).
    Et je dis cela d’autant plus facilement que je n’apprécie pas de lire dans ce livre de Marine LE PEN, comme dans beaucoup de propos de la droite française, de l’UMP au FN, la dénonciation d’un »ultra libéralisme » caricatural et caricaturé selon les contre vérités de la gauche altermondialiste, par ignorance de ce qu’est le libéralisme, issu du christianisme, du marché, réalité théorisée dès le Moyen Age en Europe, de l’Etat confondu avec l’Etat nation jacobin, etc…….
    Et que comme REAGAN en son temps, je pense que c’est l’Etat keynésien qui a créé cette crise, démarrée factuellement aux USA en 2008, la principale économie, mais préparée tout autant en Europe, qu’avait déjà précédé le JAPON : ne pas prendre en compte la société civile, les entrepreneurs, les centaines de milliers de militants associatifs, ne pas voir qu’être de droite c’est à la fois développer les corps sociaux, les entreprises d’entrepreneurs, l’économie du don, le local, etc…, est une erreur, que partage 95 % des droites françaises, bien au delà du livre de Marine LE PEN.
    Electoralement, cela ‘’ redonne’’ les classes moyennes à N. SARKOZY, qui plus est, ce qui présente un risque électoral certain.
    Tel pourraient être des éléments d’un débat : mais comment mener un débat avec un anonyme, selon le principe du combat de catch les yeux bandés dans un couloir obscur ?
    Il y a des procédés qui réduisent à néant la pertinence d’une critique : la recension faite par ce Jean du Mensonge procède par citations tronquées et donc mensonge par omission. Tout ce qui dans le livre de Marine LE PEN contredit cette charge est tu, ce qui avec l’anonymat apporte la certitude absolue de n’être point contredit.
    Cette méthode me parait plus relever de la police de la pensée que du débat libre.
    Il est d’ailleurs inutile d’y répondre, car ce Jean qui se dit Vérité est déjà repris comme étant une référence sur d’autres blogs, dont le SB, mais sans que soient ouverts les commentaires : quand le commentaire devient inutile face à l’anonymat et au mensonge par omission, on comprend que le but de cet article est de participer à une campagne de buzz.
    On a le téléphone arabe qu’on se choisit.
    Faut-il donc que ma candidature de Marine LE PEN en gènent certains dans le monde catho conservateur, pour que dans ce courant ce type de trucages ait court ?
    Certes SARKOZY patauge vers le néant : mais utiliser ces méthodes parmi nous, c’est mettre en oeuvre les procédés analysés par MUCCHIELLI dans son classique sur la subversion.
    Comprenne qui pourra : cet épisode obscur dans sa formulation est clair dans ses intentions

  • diego , 2 mars 2012 @ 19 h 47 min

    A première vue ça panique pas mal dans le landerneau politique. Marine fait peur et gêne. J’espère qu’elle aura ses signatures…

  • Emmanuel , 2 mars 2012 @ 19 h 48 min

    Je précise d’emblée être dans l’ensemble largement opposé au projet économique préconisé par le FN même si je me retrouve parfaitement en phase sur bien d’autres points du programme de ce parti.

    Il est tout à fait lamentable qu’un site tel que Nouvelles de France admette le principe que puisse être signé par un anonyme la mise en ligne en pleine période électorale d’un recensement d’un livre dont l’auteur se trouve être une candidate à une élection présidentielle !

    C’est fausser le jeu délibérément. D’autant qu’il est précisé que cet anonyme est un ancien parlementaire, donc politicien.

    J’ose encore espérer, ça c’est mon côté naïf, que les responsables de Nouvelles de France mesure à quel point ce site aura subi une perte de crédibilité et prennent les mesures qui s’impose, à savoir le mise hors ligne immédiate de ce document ou mieux encore, la publication de l’identité de l’auteur.

    Une question restera posée: à qui profite le crime?

  • JPA , 2 mars 2012 @ 21 h 06 min

    Cher Monsieur,

    Je comprends et partage votre regret au sujet de l’anonymat de “M Vérité”. Cependant, je me garderais bien de récuser son analyse sur ce seul critère.
    Il est possible que cette personne ait estimé par le passé qu’elle pouvait s’exprimer à visage découvert, et considérer que les conditions ne sont plus remplies pour cela désormais.

    A titre d’exemple, le fraîchement nommé responsable du FN Flandre Maritime, revenu au parti à la demande même de Marine Le Pen (et après avoir clamé un temps qu’il restait “indépendant” pour rassurer les gogos…), est le même homme qui, du temps où il oeuvrait au MNR, diffusait sur son blog l’immatriculation du véhicule qui collait dans sa zone pour le Front National… On peut imaginer ce que la diffusion publique d’informations de ce genre peut produire.

    On comprend alors qu’il faille parfois faire preuve de prudence pour le bien de sa vie privée, quand les personnes qui ont une telle moralité se retrouvent recrutées et promues par l’appareil du parti et sa présidente en personne, quitte à prêter le flanc à des attaques de forme.

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