La Droite forte préconise l’embauche de journalistes de droite par le service public pour « libérer l’information »

Pluralisme médiatique. La Droite forte, le mouvement sarkozyste de Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, a proposé mardi de “démocratiser les chaînes du service public” et “libérer l’information en garantissant l’embauche de journalistes de droite”.

“Les penseurs et journalistes de droite comme Éric Brunet, Éric Zemmour et Élisabeth Lévy sont très peu représentés dans l’audiovisuel français. Il s’agirait de rééquilibrer l’information et le commentaire politique, à l’instar de ce que fit François Mitterrand en 1981, au lendemain de son arrivée au pouvoir lorsqu’il obtint l’embauche d’une cinquantaine de journalistes de gauche, tout particulièrement communistes, à la télévision, tels Roland Passevant ou Michel Cardoze », expliquent dans un communiqué ses responsables.

“Sur le modèle des chaînes info (Direct de droite/direct de gauche sur BFMTV, duel Macé-Scaron/Thréard sur i-Télé), les chaînes d’information du service public, radios comme télévisions, mettraient en avant, aux heures de grande écoute, le matin, à midi comme le soir, des journalistes se réclamant de la droite – en plus de ceux de la gauche – afin d’assurer une meilleure représentativité des opinions des Français. Ces nouveaux formats d’équité de traitement médiatique seraient obligatoires lors des matinales comme des journaux de 13h et de 20h des chaînes du service public”, demandent-ils. Reste à poser la question de la conservation d’un service public médiatique…

Parmi les autres propositions de La Droite forte, on retrouve l’instauration d’un référendum d’initiative populaire, la suppression du financement public des syndicats, “qui doivent vivre des cotisations de leurs adhérents” ou encore la fin du monopole syndical issu de la loi de 1946 “en plafonnant la mise à disposition des permanents syndicaux et en contrôlant les comités d’entreprise des grandes entreprises publiques”.

Samedi, un sondage Atlantico/Opinion Way indiquait que ce courant présente la motion la plus populaire auprès des sympathisants UMP. Elle arrive en tête avec 42% des intentions de vote, devant celle de Jean-Pierre Raffarin et Luc Chatel (21%), celle de Laurent Wauquiez (18%), de Michèle Alliot-Marie (8%), Thierry Mariani (5%) et de Matthieu Schlesinger (1%).

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11 Comments

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  • François , 2 octobre 2012 @ 14 h 30 min

    Je ne veux pas de journalistes de droite, ni de gauche d’ailleurs, je veux des journalistes OB-JEC-TIFS, pas des militants !

  • hector galb. , 2 octobre 2012 @ 16 h 05 min

    Moi aussi !

    Hélas, une règle naturelle veut que, pour faire retourner un élément à l’équilibre, alors qu’il penche déjà d’un côté, il faut auparavant pousser très fortement de l’autre côté. Sans demi-mesure. Or le vrai danger réside dans la prolongation de cette poussée contraire, qui ne ferait alors que renverser le problème dans l’autre sens et créer un nouveau problème au lieu de seulement résoudre le problème précédent. L’amélioration n’aurait été que temporaire (en histoire de France, je songe par exemple à la Restauration, après Napoléon, où les aristocrates reviennent d’exil et s’emparent des manettes, ce qui donnera le drame caricatural du naufrage du navire La Méduse, car on aura certes mis un nobmle aux commandes, mais un noble incompétents, exactement comme la Révolution et Napoléon firent aussi avec notre marine de guerre) Or on ne peut donc pas faire les deux en même temps : pousser fortement, pour rétablir la situation, et contrôler la poussée, pour éviter de tomber de Charybde en Scylla. Et passer de l’un à l’autre nécessite un temps d’adaptation. Or les ultras de l’autre bord peuvent profiter de ce répit pour pousser leur avantage et .. prendre le pouvoir (l’histoire de France est pleine de tels retournements : Napoléon devant la Révolution, Pétain devant la Débâcle, les Communistes devant la Libération, ..), ce qui obligerait alors à nouveau à pousser fort dans l’autre sens. Etc etc etc.

    Un “journaliste objectif” est celui qui s’ébat une fois qu’on a retrouvé l’équilibre, mais il ne peut pas à lui seul provoquer ce retour à l’équilibre des forces. Donc moi aussi je voudrais comme vous, mais avoir une vision idéale de la fin n’aide en rien à assembler les moyens de cette fin.

    On doit en passer par des journalistes “de droite” car eux seuls sont assez combattifs.

  • Hubert MONTMIRAIL , 2 octobre 2012 @ 20 h 29 min

    Cette proposition est purement électoraliste (élections à l’UMP…) et clairement démagogique. Elle est tout simplement irréalisable, car elle suppose que le pouvoir politique répute untel d’une orientation politique. Sur quels critères s’appuyer ? Comment déterminer un journaliste de droite ? En faisant le compte de ses interventions ou de ses prises de position ? Imaginons que par souci de faire carrière, un journaliste profère des propos droitiers pour pouvoir être embauché. Concrètement, cette mesure se traduirait par une nomination de personnes proches de la droite, par un pouvoir de droite (ou réputé comme tel). C’est bien de cette manière qu’elle apparaîtrait, car il faudra bien faire un forcing en cas de réticence… Cette proposition a aussi un corollaire: la reconnaissance que les médias sont naturellement de gauche.

    Le plus simple serait de rétablir l’ORTF avec des programmes dictés par le ministre de l’Information. Là, on obtient satisfaction !

  • Olizefly , 3 octobre 2012 @ 9 h 28 min

    Il était temps d’y penser après avoir été 10 ans au pouvoir ! Il est scandaleux que Radio France financée par tous les Français penche aussi massivement à gauche. Il n’y a pas de journalisme objectif, il faut donc diversifier les médias publics.

  • François2 , 3 octobre 2012 @ 9 h 42 min

    La droite forte, mouvement sarkozyste. Donc ce n’est pas un parti de droite puisque Sarko n’a jamais été de droite, sauf pour récupérer des voix. Souvenons-nous toujours des paroles de l’académicien Maurice Druon : “Il existe en France deux grands partis de gauche ; l’un d’eux par convenance s’appelle la Droite”.

  • Frédérique , 3 octobre 2012 @ 10 h 46 min

    Ni de droite, ni de gauche, des journalistes qui ne font que leur travail d’information, après investigations, que des journalistes proppres qui diffusent l’information, toute l’information, rien que l’information. Leur orientation politique, leur avis, on en a rien à foutre..

  • Eric Martin , 3 octobre 2012 @ 11 h 16 min

    Je précise tout d’abord que je ne suis pas favorable à l’existence d’un service public médiatique. Mais, en attendant sa disparition, et sachant que la neutralité est quasiment impossible, je suis favorable à une vraie parité 50-50 entre journalistes de gauche et journalistes de droite. Tous seront tenus de bien faire leur travail d’information, mais il faut être réaliste, le choix des couvertures et des sujets à traiter est lié aux opinions d’où l’importance du pluralisme. Et j’aimerais que la marche pour la vie soit au moins aussi bien couverte que la gay pride.

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