Suspension provisoire de Jean-Marie Le Pen : tensions et réactions

Eric Martin
5 mai 2015
Latest Update: 5 mai 2015 12 h 14 min
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La réactions de Jean-Marie Le Pen après sa suspension provisoire du Front national, est “indigne. (…) Ça devient totalement invraisemblable et je pense que nous avons bien fait”, a jugé mardi matin sur BFMTV le trésorier du parti Wallerand de Saint Just. Selon le membre du bureau exécutif du mouvement qui a décidé de la sanction, “la démocratie interne a parfaitement fonctionné” au FN :

« Marine Le Pen dans toute cette affaire qui a été désagréable et pénible a agit en femme d’Etat. Ça n’a pas été facile. Elle a su faire la part des choses, entre le côté personnel et ses responsabilités de chef politique » a justifié Florian Philippot mardi matin sur RFI :

Robert Ménard ne prend pas de pincette pour qualifier l’attitude du fondateur du FN. Le maire de Béziers, soutenu par le RBM-Front national, a estimé mardi sur BFMTV que Jean-Marie Le Pen est “incapable de prendre cette retraite qu’il aurait dû prendre”. Suspendu provisoirement lundi du parti d’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen appelle sa fille Marine à ne plus utiliser son nom de famille, et dénonce “un peloton d’exécution”. L’ancien candidat à la présidentielle a déclaré ce mardi matin sur Europe 1 qu’il ne souhaitait pas la victoire de sa fille en 2017. “Quand vous avez passé votre vie pour un combat et pour changer votre pays (…) vous ne pouvez pas dire ça”, lui répond Robert Ménard. ” Il n’y a plus aucune barrière (…) le père est jaloux d’une certaine façon du succès de ses enfants”, ajoute le fondateur de Reporters sans frontières.

“J’en suis profondément attristé, étonné, atterré même”, a réagi le frontiste Bruno Gollnisch ce mardi après la suspension provisoire de Jean-Marie Le Pen du Front national. L’eurodéputé se dit “inquiet, angoissé, pour l’avenir de (son) mouvement”. Le proche de Jean-Marie Le Pen indique avoir “prôné la réconciliation, je suis bien obligé de constater que je n’ai pas été entendu”.

Dans un autre entretien, le député français au Parlement européen ne cache pas son pessimisme.

Interrogé par Europe 1 mardi matin, Jean-Marie Le Pen a vivement réagi à sa suspension du FN la veille. Très remonté contre sa fille, la présidente du parti, il explique notamment qu’il “ne se reconnaît pas de lien avec une personne qui le trahit de façon aussi scandaleuse” :

Il a annoncé que sa petite fille avait retiré sa candidature en PACA.

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Cap2006 , 5 mai 2015 @ 14 h 24 min
La vieillesse est un naufrage !

Certains savent rester digne… JMLP n’a jamais su l’être…
Marino , 5 mai 2015 @ 14 h 59 min
* En 1998, déjà, Jean-Marie Le Pen répudiait sa fille, Marie-Caroline, partie avec un proche du «félon» Bruno Mégret. «Tu n’es plus ma fille»

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/decryptages/2015/05/05/25003-20150505ARTFIG00197-jean-marie-et-marie-caroline-l-autre-rupture-des-le-pen.php

«Je pense que beaucoup d’adhérents du Front national vont faire savoir à Marine Le Pen ce qu’ils en pensent», a assuré le fondateur du parti. Il peut encore s’appuyer sur quelques cadres.

À l’image de l’eurodéputée niçoise Marie-Christine Arnautu. «On ne jette pas comme ça» Jean-Marie Le Pen «d’un revers de main», a-t-elle expliqué mardi à l’AFP.

Bruno Gollnisch, lui aussi eurodéputé, a plusieurs fois pris la défense de son mentor.

Jean-Marie Le Pen prévient: il «n’a pas du tout l’intention de prendre (sa) retraite».

Marion Maréchal-Le Pen : «Je ne souhaite pas être prise en otage par Jean-Marie Le Pen»

Q :La réaction de Jean-Marie Le Pen après la suspension de son statut d’adhérent est radicale.

Ce sont, je crois, des paroles d’émotions et de blessures affectives plus que des paroles de raison politique. Dans le cas contraire, cela signifierait que Jean-Marie Le Pen renie quarante ans de combat politique. L’objectif exclusif de tels mots est de blesser volontairement.

Q :Jean-Marie Le Pen cherche-t-il ainsi à mobiliser ses soutiens en interne?

-Je ne sais pas mais je pense au contraire que cela le dessert car jusqu’ici, peu de monde avait souhaité son exclusion, notamment à la base des militants. Malheureusement aujourd’hui, y compris parmi ses plus fidèles soutiens, beaucoup me semblent perturbés par ce qui se passe.

* Les journaleux aux ordre sur la piste des politiques FN :

Finalement ce n’était pas si difficile de se débarrasser du FN nouveau 1er parti politique français depuis les élections départementales.
Le PS et l’UMP ont préservé leur business et c’est ce qui est le plus effrayant dans l’histoire. Le fait que notre pays soit verrouillé par la volonté de deux partis. La vie politique française n’est pas près d’évoluer…
Pendant ce temps là , ils ne parlent pas du chômage, de l’Europe, du Qatar,des immigrants, de Valls et sa préférence nationale pour la communauté religieuse autre que chrétienne !
Marino , 5 mai 2015 @ 15 h 24 min
* Robert Ménard ne prend pas de pincette pour qualifier l’attitude du fondateur du FN. Le maire de Béziers, soutenu par le RBM-Front national, a estimé mardi sur BFMTV que Jean-Marie Le Pen est « incapable de prendre cette retraite qu’il aurait dû prendre »

Mais ce n’est pas le sort de JMLP qui inquiète la classe politique :

* «L’esprit de 1939 est de retour» : la sortie de Robert Ménard indigne la classe politique

«Si vous vous appelez Mohammed, c’est que vous êtes…». Invité lundi soir de Mots Croisés sur France 2, Robert Ménard a affirmé avoir recensé 64,6% d’enfants de confession musulmane dans les écoles de sa ville, en s’aidant pour ce faire «de leurs prénoms». «Moi ces chiffres, ce sont ceux de ma mairie. Je sais que je n’ai pas le droit de le faire», a ainsi reconnu l’édile, s’attirant ce mardi l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Béziers pour «fichage illégal».

En plus d’une violente condamnation de ses propos venant d’une classe politique quasi-unanime.
«Honte au Maire de Béziers. La République ne fait AUCUNE distinction parmi ses enfants» (sic), a réagi mardi le premier ministre Manuel Valls, d’un tweet signé de ses initiales. Quand sa collègue de la Justice, Christiane Taubira, elle s’est indignée sur le réseau social d’un «retour de l’esprit de 1939», des «mêmes vieux démons» et des «balafres faites à la République». «La même lâcheté sur des enfants», a-t-elle conclu, signant elle aussi son court message. Quand le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé dans un communiqué des «propos inadmissibles» avec lesquels «le maire de Béziers se place délibérément en dehors de la République».

Invitée de la matinale d’Europe 1, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a pour sa part considéré qu’il s’agissait là, «d’une certaine façon, (du) vrai visage du Front national qui remonte à la surface. Je crois qu’une fois de plus, il ne faut pas se leurrer, le FN n’a pas changé», a-t-elle conclu, évoquant le soutien du parti de Marine Le Pen au maire de Béziers pendant sa campagne des municipales de 2014. Une insurrection reprise dans un communiqué par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, selon qui «Monsieur Ménard ce n’est plus Reporters sans frontières, c’est raciste sans limite!»
La droite s’est elle aussi soulevée ce mardi contre la sortie de l’élu biterrois. «Par mon grand-père Harki, mon deuxième prénom est Moussa. Enfant dans votre ville aurais-je été fiché?», a ainsi lancé le député UMP du Nord Gérald Darmanin à l’adresse de l’édile, concluant son message par le mot-clef «scandaleux».

Seul le Front national a toutefois soutenu le maire de Béziers, notamment par la voix de son vice-président Florian Philippot, qui a déploré, dans une allusion claire au projet de loi Renseignement, que «tous (les) hypocrites qui tombent sur Ménard» s’apprêtent à «voter une loi de fichage et surveillance généralisée des Français». Avant de moquer le premier ministre, qui avait regretté en 2009 que sa ville d’Evry manque de «blancs». De même, le secrétaire général du parti Nicolas Bay, a estimé qu’un premier ministre défendant un texte «reniant les principes élémentaires de notre démocratie n’a AUCUNE leçon à donner» (sic).
Goupille , 5 mai 2015 @ 15 h 44 min
En conclusion, les acteurs de l’effacement de notre civilisation sous l’invasion, de préférence musulmane, et les mêmes, acteurs de la destruction de notre “démocratie imparfaite ô combien” sous la loi de la chariah, montent au créneau, drapés de bleu blanc rouge, avec petite guillotine dorée en pendentif à leur collier en chaîne de vélo.

Ménard, maire de sa cité, est chargé des affaires scolaires et périscolaires. Il est donc tout à fait à même de savoir qui fréquente ses écoles et de s’étonner qu’ils soient plus que majoritairement musulmans.
D’autant plus que, logiquement, il a dû être confronté aux revendications pour cantines hallal. S’il ne l’a pas été, c’est la preuve que la trique marche toujours aussi bien. Mieux que le dialogue, considéré comme lâcheté et premier pas vers la dhimmitude.

Longue vie à Ménard, amoureux inconditionnel du Béziers de son enfance.
marie france , 5 mai 2015 @ 15 h 52 min
BRAVO @ Gouplille ++++++++++++++++
le réel , 5 mai 2015 @ 16 h 30 min
les Ménard, Saint Just et Philippot tiennent la partie mais sont-ils vraiment francs?

ces querelles leur permet de ne pas se remettre en question après les départementales, comment pourront-ils préparer les régionales?

ils peuvent gérer des communes mais les régions c’est autre chose, quelles politiques fassent à la dette des communautés territoriales?
Goupille , 5 mai 2015 @ 18 h 52 min
Le “National Bolchevisme” ?
Comment voyez-vous le “libéralisme de droite” que vous prônez venir à bout des dévastations annoncées, en tous domaines ?
Comment voulez-vous faire l’économie d’une intervention de l’Etat pour réanimer, en grand, et en toute coordination, ce qui peut encore revivre ?
Avez-vous une nette conscience de l’état de la France et du contexte ?

Les positions de principe risquent d’être de bien pâles nuances face à l’ampleur de la tâche…