«Charte de la laïcité» : un outil totalitaire et liberticide

La « charte de la laïcité » a été présentée par Vincent Peillon le 9 septembre. Elle comporte 15 articles qui seront placardés à l’entrée de chaque école. Il s’agit, selon le ministre de l’Éducation nationale, de réaffirmer la République et de lutter contre le communautarisme. Nous avons posé trois questions à Vivien Hoch, auteur d’une étude publiée en 2012 intitulée :  « Vincent Peillon, prophète d’une religion laïque » et animateur du blog Itinerarium.

Que faut-il penser de cette  « charte de la laïcité » ? 

Il faut surtout continuer à penser ! Vincent Peillon se proclame défenseur de la République et de la laïcité, mais personne ne peut contester ses idées sans être taxé d’« anti-républicain » ou de « prosélyte religieux ». De fait, la charte de la laïcité n’est qu’un maillon du grand programme de redressement de la France : « Le redressement de la France doit être matériel, mais aussi intellectuel et spirituel » (entretien au JDD, 2 septembre 2012). Il y a donc tout lieu d’être extrêmement inquiet. Vincent Peillon œuvre en permanence contre les traditions et les racines chrétiennes de la France, dans la lignée de ses maîtres anticléricaux du XIXe siècle. Lorsque lui-même affirme qu’il faut une « religion laïque et républicaine », ce que j’appelle la « ligne Buisson de la laïcité », en rapport à l’anti-clérical Ferdinand Buisson, vous comprenez rapidement ce que cache cette « charte laïque » : les nouveaux commandements de la religion laïque, qui puissent produire les bases d’un catéchisme républicain, afin produire un homme nouveau, délivré de la morale chrétienne, dont le cerveau est mis à disposition des futurs programmes du Parti socialiste : le but est « la transformation socialiste et progressiste de la société toute entière » (La Révolution française n’est pas terminée, 2008).

N’y a-t-il pas effectivement des problèmes à l’école avec certaines confessions, qui remettent en cause certains cours ou font du prosélytisme, par exemple ? 

Certains voient d’un bon œil cette charte de la laïcité, pour lutter contre l’islamisation qui pose de nombreux problèmes à l’école républicaine. Mais ils se trompent : Vincent Peillon ne vise pas tant l’islam, dont il affirme qu’« il ne pose pas tant de problèmes que ça à l’école républicaine. » (9 septembre, RMC), mais le christianisme et l’Église comme institution. Dans tous ses ouvrages, il ne dit pas un mot sur l’islam, qui entre tout à fait dans le plan de soumission socialiste ; la « religion laïque et républicaine » n’existe qu’en face de l’Église catholique, dont elle est le décalque séculier et païen. Et puis, Vincent Peillon contreviendrait à ses propres dogmes s’il osait critiquer l’intégration de certains musulmans.

“On se demande si les enfants pourront la lire, cette charte, puisqu’il faut trouver le temps d’apprendre à lire.”

Quel est le plus grand danger de cette charte selon vous  ?

Clairement, un basculement totalitaire et liberticide, par l’imposition d’une nouvelle religion dont les temples seront les écoles. Ce que Vincent Peillon résumait bien : « c’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi » (La Révolution française n’est pas terminée, 2008). Lorsque l’article 15 déclare, par exemple, qu’« aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une partie du programme », de quoi s’agit-il, sinon un viol clair et net des consciences individuelles ? Il s’agit d’interdire la critique des programmes scolaires, puis de changer purement et simplement les programmes scolaires, par exemple en appliquant le rapport Teychenné remis à Vincent Peillon en juillet 2013, dont les grandes priorités sont la lutte contre les « discriminations LGBT-phobes », notamment dans l’enseignement privé, le renforcement de l’éducation à la sexualité, la valorisation des représentations positives des LGBT et la nécessité d’assurer une meilleure visibilité de l’homosexualité et de la transsexualité à l’école, et autres « assignations de genre ». Refuser ces enseignements pour ses enfants, c’est contrevenir à la charte de la laïcité.

Vous pensez que cette charte va devenir un « cheval de Troie » pour les dogmes socialistes, notamment la promotion LGBTQ et la théorie du Genre ? 

Évidemment. Les programmes scolaires vont changer selon les dogmes socialistes. Il va s’agir dorénavant d’ouvrir les enfants à l’art débilisant de la rue, au changement de sexe et aux cours d’enfilage de capote, apprendre la tolérance envers l’autre, mais surtout pas envers ses ancêtres, « laisser le choix » aux enfants, et leur donner toujours raison, pour saboter du même coup l’autorité du professeur, niveler par le bas toute une clasSe en la “mixant” au possible, afin que les éléments “perturbateurs” puissent pourrir tranquillement la vie des autres, et enfin faire de l’école un sanctuaire “laïc”, c’est-à-dire une église républicaine où l’on pratique le culte du sexe, de la différence et du relativisme. On se demande si les enfants pourront la lire, cette charte, puisqu’il faut trouver le temps d’apprendre à lire. Avec Vincent Peillon, nous sommes en pleine guerre des religions, et cette charte de la laïcité est une déclaration de guerre.

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34 Comments

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  • Psyché , 10 septembre 2013 @ 19 h 19 min

    Nous avons crevé le mur du son.
    Ils faut évacuer d’urgence les enfants des écoles publiques et privées sous contrat.
    C’est vraiment la fin.
    Il faut inscrire les enfants dans des établissement privés hors contrat d’état.
    Point barre.

  • ymrpp , 11 septembre 2013 @ 7 h 38 min

    Pas d’accord
    Cela date de la réforme Haby de 1974/75 :Ecole pour tous, Collège pour tous
    Souvenez vous
    C’était Giscard Président, Chirac Premier Ministre
    On peut dire qu’ils en ont fait ces deux là …………déjà le regroupement familial c’était eux deux.

  • Philippe Aucazou , 11 septembre 2013 @ 8 h 03 min

    La charte de la laïcité, quelle blague ! L’islam est un bon prétexte pour restreindre toutes les libertés. On ne dira rien non plus sur les contradictions qu’elle contient, entre l’affirmation de la liberté d’expression (notamment religieuse) et la soumission aux principes laïcistes.
    Le plus amusant, c’est d’avoir choisi ce nom : rien n’est plus vieillot et moyenâgeux qu’une charte !
    http://philippeaucazou.wordpress.com/2013/09/09/la-modernite-ce-truc-de-vieux-epigramme47/

  • jean-luc , 11 septembre 2013 @ 8 h 54 min

    Tout à fait, le premier déconstructeur de l’école démocratique, ce n’est pas Savary (qui a certes énormément aggravé les choses), c’est vraiment Haby sous Giscard (la pseudo-droite française depuis cette époque sert à la soupe à la gauche, anticipe parfois ses destructions et ne revient JAMAIS sur ce que la racaille multi-culturaliste anti-française fait lorsqu’elle a accaparé le pouvoir de manière totalitaire. Ce qui est le cas aujourd’hui plus que jamais (l’accélaratio n étant due aux délirants trotsko-écolos qu’on devrait mettre en hôpîtal psychiatrique)

  • CHARLET ANNE , 11 septembre 2013 @ 9 h 43 min

    Quelle infâme tarte à la crème !

    De toute façon plus personne ne sait lire les enfants en premier, la plupart des profs ensuite.

  • CHARLET ANNE , 11 septembre 2013 @ 9 h 44 min

    Si j’avais des enfants d’âge scolaire ,je m’arrangerai pour qu’ils n’aillent pas à l’école.
    (enseignement à la maison).

    Au secours.

  • volpette , 11 septembre 2013 @ 10 h 32 min

    Je pense qu’il ne s’agit plus de savoir qui a fait quoi quand, mais comment lutter contre cette “nouvelle religion” qui veut l’extinction du simple bon-sens et de la conscience chrétienne.

    Que pouvons-nous donc faire pour empêcher la main mise intellectuelle et spirituelle sur nos enfants à l’école ?

    Leur demander chaque soir, ce qu’on leur a enseigné et leur en montrer le ridicule :
    “tu n’es pas une petite fille ? tu es un garçon ?? Ah ! trop drôle et depuis quand ? et c’est la maîtresse qui l’a dit ? C’est un homme, la maîtresse ? elle a une moustache ? et toi, tu es une petite fille ??? Ah, tu as eu cours de Mensonge aujourd’hui, tu as eu cours de Bêtise, bon, et moi je vais te dire la Vérité.”

    Jeter les nouveaux livres d’élucubration, les perdre, les égarer, toute la classe égare son livre, perd les documents, une fois, deux fois, trois fois…

    Réunir une fois par semaine les enfants, chez l’un ou l’autre, à titre privé, chez soi et leur expliquer clairement la réalité dans tous les domaines où l’on aura tenté de les dévoyer.
    Leur poser des questions sur les paroles des maîtres et des maîtresses, et faire la correction, claire, nette et simple.

    Cela demande l’union d’une majorité de parents dans une même classe, de la constance et du courage mais nous sommes parfois entrés en résistance pour des choses moins graves que la formation de leurs âmes.

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