Éric Zemmour : Le fantôme de DSK au-dessus de l’Élysée

Z comme Zemmour. Nafissatou Diallo ne sera pas présente à la cérémonie d’investiture présidentielle de François Hollande mais elle occupera de nombreux esprits. Le destin est moqueur : le jour de la passation des pouvoirs à l’Élysée est aussi l’anniversaire de l’affaire du Sofitel de New York. Comme pour se rappeler au bon souvenir des socialistes oublieux ou ingrats. “Je l’aurais battu à la primaire”, n’a cessé d’affirmer depuis un an François Hollande. En est-il si sûr ? Il peut se prévaloir de sa courbe de sondage qui grignotait lentement, en effet, celle de son glorieux rival. Entre eux, c’était la fable du lièvre et de la tortue. Le lièvre s’était fait menaçant, lui avait rappelé le sort de Rocard, confiné au ministère du Plan en 1981, pour s’être opposé trop longtemps à Mitterrand. Hollande avait éludé, finassé. C’est quand même son plus grand talent. “En politique, il faut être là”, disait Mitterrand. Il serait là au cas où. Mais DSK ne manquait pas d’atout : les électeurs des primaires du Parti socialiste sont devenus des parieurs plus que des idéologues : ils choisissent l’homme (ou la femme) en tête, celui-ci en mesure, selon les sondages, de battre la droite. Ils avaient choisi en 2007 Ségolène Royal sur ce seul critère. En 2012, ils s’apprêtaient à recommencer pour le plus grand profit de DSK…”

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