Droite, année zéro

par Karim Ouchick*

Quelques semaines après l’installation d’Emmanuel Macron à la tête de l’État, les élections législatives viennent de redistribuer en profondeur les rapports de force politiques au sein d’une Assemblée nationale désormais radicalement recomposée.

La sensibilité patriote est appelée à s’organiser autour de nouveaux repères politiques. Avec la disparition probable de la chimère nationale-républicaine cultivée par le bloc Philippot/NDA, la dépréciation durable du vote FN, la contraction prévisible des forces hétéroclites de LR et l’enracinement protestataire à gauche du suffrage Mélenchon, un espace politique nouveau s’offre désormais pour une droite qui entend enfin réellement s’assumer‬.

Entre LR et le FN, un vide immense s’est installé et les Français attachés à l’indépendance, la grandeur et l’identité charnelle de la France, à une vision conservatrice de la société et à une conception ordo-libérale de l’économie, sont plus que jamais orphelins d’un mouvement qui serait à même de les représenter demain, – sur la base d’une alliance historique entre les classes populaires et la bourgeoisie conservatrice -, face aux immenses défis de ce temps.

Ni LR ni le FN ne sont en mesure de combler ce no man’s land politique, au moins à moyen terme, car les élections présidentielle et législatives ont révélé l’existence manifeste de faiblesses structurelles qui minent les capacités d’expansion et de conquête du pouvoir de ces deux colosses aux pied d’argile : crise de leadership, désordre idéologique, vulnérabilité militante…

Les semaines à venir seront l’occasion de nous livrer collectivement à un travail d’introspection, d’abord et avant tout parmi les forces politiques, aujourd’hui fragmentées, qui aspirent à structurer la droite des convictions et des valeurs, cet espace politique dont nul ne méconnaît l’immense potentiel idéologique et électoral mais qui demeure plus que jamais en friche.

Le SIEL prendra sous peu des initiatives, sans exclusives, pour provoquer les clarifications idéologiques, organiser les débats féconds, inspirer les nécessaires remises en cause, toutes actions indispensables pour sortir du chaos actuel, avec en ligne de mire l’objectif d’offrir rapidement à nos compatriotes, autour de nouvelles formes d’organisation, une alternative authentique qui prenne en compte aussi bien la nouvelle donne imposée par le cataclysme Macron que la fidélité à nos convictions communes.

*Karim Ouchick préside le SIEL

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2 Comments

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  • Gauvin , 19 juin 2017 @ 13 h 09 min
  • François2 , 20 juin 2017 @ 11 h 35 min

    Problème : même le SIEL n’a pas voulu enfourcher le cheval de bataille qu’est l’ IMMIGRATION ZERO avec REMPLACER LES IMMIGRES PAR DES EXPATRIES.

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