Après le suicide de Dominique Venner, Aymeric Chauprade annonce qu’il va faire «bientôt des choix forts»

Cher Dominique,

Je viens d’apprendre, à sept mille kilomètres de la terre de mes ancêtres et des miens, que tu as achevé ta vie en fidélité à ce que tu as été et ce que tu as défendu depuis la première heure.

Tel Montherlant ou Drieu la Rochelle, tu as choisi la mort volontaire, celle des Romains, ou des Germains, celle de la vieille religion des Européens.

Ce mardi 21 mai, à 16h, tu t’es tiré une balle dans la bouche devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Au risque de ne pas être compris, tu dis ainsi aux catholiques, réveillez-vous, ne baissez pas l’échine devant l’ignominie qui avance partout ! Tu dis aux Français et aux Européens qu’ils ont encore le choix de ne pas pourrir et de ne pas se laisser envahir.

Je t’admire Dominique, pour toute ta vie de combats, d’écrits, d’engagement, de droiture, et je suis fier d’avoir travaillé à tes côtés.

Puisse notre jeunesse française et européenne voir d’abord dans ton geste prométhéen, sacrilège, l’immense appel à la révolte radicale qu’il porte.

Pour mettre fin au grand remplacement, à la dormition européenne, à l’écrasement des valeurs familiales et des fondements de notre civilisation, le temps du grand soulèvement est venu.

J’ai entendu ton appel Dominique, et je ferai moi-même bientôt des choix forts.

Aymeric Chauprade (http://blog.realpolitik.tv/)

Related Articles

41 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Héraclite , 21 mai 2013 @ 22 h 51 min

    “Le stoïcisme est une religion qui ne reconnaît qu’un seul sacrement, le suicide”
    Baudelaire.

  • Rolland , 21 mai 2013 @ 23 h 08 min

    Le geste de Dominique Venner ne laisse pas d’interroger par son caractère provocateur jusqu’au bout. Cet homme avait des convictions et il a choisi de les suivre jusqu’à leur conséquence la plus extrême. Beaucoup affirment déjà que son geste mérite “le respect” selon la formule désormais en usage. Au risque de choquer, il semble nécessaire de procéder à quelques mises au point avant de savoir si l’on doit ou non s’incliner devant un tel acte.
    Dominique Venner appartenait à cette famille de la “droite” revendiquant sa “modernité” en faisant siennes, entre autres, les conceptions nietzschéenne et heideggerienne de l’existence. D’une certaine manière, les positions de Venner pouvaient être considérées comme étant à la droite française ce que le national-socialisme est au socialisme.
    Tout Français attaché à l’héritage chrétien de sa culture (et même judéo-chrétien), ne peut qu’avoir une certaine aversion (et c’est un euphémisme) pour les positions idéologiques de Dominique Venner dont la logique est de nourrir la haine et la violence.
    En tant que Français essayant – difficilement- de vivre en chrétien, j’ai du mal à comprendre ce que Notre-Dame de Paris représentait pour Dominique Venner. Sans doute pas grand chose de plus que ce qu’elle représente pour les journalistes de Libération, incapables, dans leur article de ce soir sur la mort de Venner, de voir autre chose qu’un “haut lieu touristique” dans la cathédrale.
    Venner, à la façon de Maurras, avait sans doute du mal à imaginer son pays sans l’Eglise catholique, son histoire et sa pompe liturgique, instrument de puissance, de prestige et de rayonnement séculaire de la France. Mais, pour Venner, bien pire en cela que Maurras, le christiannisme n’était probablement rien d’autre qu’une “morale d’esclaves”.
    Venner ignorait sans doute que c’est le sang non violent des martyrs chrétiens qui, face à toutes les vraies menaces, sauve l’Homme contre ses démons et ses idolâtries diverses: l’idéologie du sang, de la tribu, du clan, de la classe ou de la race, du nationalisme, etc. et leur conséquence imparable, celle de l’escalade de la violence.
    On peut sans doute trouver de la cohérence entre la philosophie plus ou moins nihiliste de Venner et son geste fatal. Cela n’oblige pas à ce que l’on approuve sa conception de l’existence et sa manière de la mettre en pratique, qui est aussi, quoi qu’en diront certains, non seulement l’aveu d’une tragique désespérance en la société française et occidentale, mais aussi celle d’une absence d’Amour. C’est davantage sur ce dernier point que Dominique Venner mérite non pas le respect mais notre compassion.

  • Royal , 21 mai 2013 @ 23 h 12 min

    Faudrait arrêter les conneries un jour

  • mariedefrance , 22 mai 2013 @ 7 h 43 min

    Donner sa vie pour son pays est un geste difficilement qualifiable tant il est secret, en son coeur, tant il est grand en son âme et conscience….
    Ce geste de Dominique Venner ne peut laisser indifférents que les journalistes dont atlantico fait partie et qui écrivait hier en parlant de ce patriote : “‘ce n’est que …..”

    Ce geste est un choc.

    Il me rappelle deux choses :

    * Stéphane Zweig qui s’expatria avant de se suicider
    * le livre de Elena Tchoudinova (2005) qui a mis trois ans avant de trouver un éditeur dans le pays où l’action du récit se situe, la France.
    Son titre :
    La Mosquée Notre-Dame de Paris : année 2048

    Oui, moi aussi, je poserai dès 2014, un geste fort et je continuerai ensuite….
    Il est fini le temps des mensonges et des compromissions : nous ne croyons plus en eux !

    Mais avant…… avant, je serai à Paris dimanche 26 MAI.

  • Jean Mériel , 22 mai 2013 @ 9 h 14 min

    Votre commentaire exprime assez bien ce que je ressens moi-même; mais je suis probablement plus sensible à la grandeur du geste que pourtant, comme vous, je réprouve tant en lui-même que par l’idéologie qui l’a motivé.

  • G. mathieu des Planteurs , 22 mai 2013 @ 9 h 36 min

    He! Aymeric Chauprade, vous n’allez pas vous tirer une balle dans la tête! qu’est ce que vous entendez par “je ferai moi-même bientôt des choix forts.”?

  • miette , 22 mai 2013 @ 10 h 04 min

    Il est le premier martyre de la nouvelle Résistance. Je ne peux m’empêcher de le raccrocher à tous ceux qui donnèrent leur vie pour nous rendre une France libre en 1945.

Comments are closed.