Vote de la loi Taubira : extension du domaine de la lutte

par Jean-Yves Le Gallou*

Le vote de la loi Taubira ne sonne pas le retour à l’ordre LGBT protégé par les CRS. Il précède la poursuite, l’amplification, l’approfondissement et l’extension du domaine de la lutte. Le gouvernement va avoir du mal à faire rentrer le dentifrice dans le tube ! Chaud, chaud, le printemps sera chaud !

Poursuite du domaine de la lutte : la bataille pour le référendum, le vote pour tous

Une loi votée n’est pas une loi promulguée. Une loi promulguée peut être suspendue (comme le fut le CPE en 2006). Une loi promulguée peut être abrogée. Trois raisons pour les adversaires de la loi Taubira de maintenir la pression au moins durant tout le mois de mai, et de réclamer « le vote pour tous », le vote pour tous les Français, et non pas pour les seuls élus d’assemblées de moins en moins représentatives : rappelons que les députés socialistes qui ont voté la loi Taubira ont réuni seulement 16% des électeurs inscrits au premier tour des élections législatives de juin 2012. Pour apaiser les esprits, il faut faire les Français juges de la loi Taubira et les consulter par référendum. Laissez-nous voter !

Approfondissement du domaine de la lutte : la bataille pour remettre l’école à l’endroit, la bataille pour les familles

Le gouvernement promeut d’autres projets hostiles à la famille : mise en cause des principes fondateurs des allocations familiales, enseignement de la théorie du genre à l’école (dès la maternelle !). Depuis 30 ans les familles subissent les dérives aberrantes de l’Éducation nationale, dans l’enseignement public comme dans l’enseignement privé. Elles doivent relever la tête et s’opposer aux peillonneries. Les réunions de parents d’élèves et les réunions parents/profs doivent servir à faire entendre le point de vue des majorités. La France des invisibles doit cesser d’être silencieuse. Il faut aussi combattre mairie par mairie, département par département et région par région les subventions publiques accordées aux lobbies qui imposent leurs lubies.

Extension du domaine de la lutte : la contestation et l’imagination ont changé de camp

La bataille contre la loi Taubira a fait émerger de nouvelles formes d’action : veilleurs, happenings de rue, printemps français, mères en colère, apéros pour tous, mères pour la paix, Hommen, interpellations démocratiques de personnalités conformistes. Il est légitime de demander des comptes à ceux qui prétendent représenter le peuple et qui gouvernent au service des minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques, religieuses, sectaires, financières ou immobilières. Le temps est venu de l’opposition « au quotidien » et sur tous les grands sujets, économiques, sociaux, sociétaux, fiscaux, urbanistiques. Ce n’est pas seulement « on ne lâche rien », c’est aussi « on ne lâche sur rien ». Y compris contre les médias quand ils se comportent en organes de propagande et non pas d’information. Il n’y a aucune raison de continuer à accepter sans mot dire les bidonnages et les Bobards. La crainte doit changer de camp. L’arme fatale : le rire, la dérision, la bonne humeur.

Mai 2013, la revanche de mai 1968 ?

Mai 68 a engendré un cycle de ruptures : ruptures morales (« Jouissons sans entraves »), rupture des identités (« Nous sommes tous des juifs allemands »), rupture des protections économiques (« Frontière=répression »). Les projets de François Hollande – dénaturation du mariage, droit de vote des étrangers, grand marché transatlantique – représentent l’aboutissement de ce cycle. La mobilisation du printemps 2013 peut en marquer la fin.

C’est une rupture idéologique : le retour du sens, le retour des traditions, le retour des enracinements, la révolte de la majorité contre la dictature des minorités. C’est aussi une rupture technologique : c’est la classe médiatique qui a imposé l’idéologie Mai-68, ce sont les médias alternatifs qui la balayent. C’est enfin une rupture générationnelle : la génération 1968 – de Valls, ministre de l’Intérieur, à Bergé, ministre du nouvel ordre moral et médiatique – est bousculée par une génération de trentenaires ardents. La lotta continua ? Non, la lutte commence ! Sempre Avanti !

*Jean-Yves Le Gallou est un intellectuel français qui s’est intéressé aux questions identitaires. Il préside la Fondation Polémia (site).

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32 Comments

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  • 0 / 10
  • alain , 23 avril 2013 @ 18 h 41 min

    Et si on créait un observatoire des élus ?

    qui a voté quoi ?
    qui a subventionné quoi ?

    Un observatoire des subventions ?

    il y a bien parmi les centaines de milliers de personnes qui sont descendus dans la rue des cadres financiers de tous niveaux, des experts comptables, des comptables, des contrôleurs de gestion etc

    réunissons les sur une base locale, départementale, régionale et nationale.

    après tout c’est notre argent ! et c’est Holland qui vante la transparence

    Alors un collectif TRANSPARENCE POUR TOUS ?

    nous ne sommes pas seuls ! l’union fait la force

  • Paulo , 23 avril 2013 @ 18 h 47 min

    Maintenant il faut bloquer les mairies ! Mettez des cadenas sur les portes de celles ci pour montrer votre désapprobation mais surtout allez au premier mariage gay de votre mairie pour y mettre un peu d’ambiance si vous voyez ce que je veux dire…

  • Joseph , 23 avril 2013 @ 18 h 56 min

    Pas d’extrémisme qui sert l’adversaire. Réfléchir avant d’agir.

  • alain , 23 avril 2013 @ 18 h 58 min

    Joseph de quel “extrémisme” parlez vous ?

  • Gisèle , 23 avril 2013 @ 19 h 00 min

    Devinez qui est en cheville avec les petits frères des pauvres ??
    Jai découvert ça à Noël , alors que je voulais faire du bénévolat chez eux .
    Jai été refroidie pour toujours !

  • Jean Delaforest , 23 avril 2013 @ 19 h 03 min

    DISSIDENCE !

    RESISTANCE !

    EN AVANT !

  • GUYARD , 23 avril 2013 @ 19 h 05 min

    L’insulte est la force du faible ! L’union faisant la force, nous sommes une force d’opposition à la loi Taubira, loi inique qui va conduire à terme à la marchandisation de la femme et de l’enfant. Ce parti socialiste français, donc socialiste-national ou national-socialiste … sera responsable du retour à une forme d’esclavage ! Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?

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