La Rochelle et Marseille : des universités de cancres

La gauche retourne à l’école, ou plutôt à l’université, et ses ministres en ont bien besoin, les pauvres ! Leur arrogance, la satisfaction insolente de vivre sous les ors de la République semblent leur faire ignorer superbement les doutes et le vague-à-l’âme qui envahissent les militants et la nausée qui submerge les Français. Le seul rayon d’espoir vient du spectacle affligeant d’une opposition encore plus nulle qu’au pouvoir, obsédée par ses querelles de personnes à défaut d’idées qu’elles n’a plus le courage de défendre ni même de penser depuis longtemps. Le spectacle de ce festival de la gauche se joue sur deux scènes : les « verts » à Marseille, les « roses » à La Rochelle.

“La seule chose que les verts ont jamais recyclée, c’est leur gauchisme.”

À Marseille, la compagnie des Pastèques présente trois pièces. Ce sera d’abord la comédie qui a assuré leur renommée : « L’Imposture ». C’est l’histoire d’une bande de soixante-huitards, et de leurs enfants, trotskystes, maoïstes, anars, qui voyant s’effondrer un à un les mythes de leur jeunesse s’intéressent à l’environnement en pensant que c’est un marché juteux et porteur. Mais, normal chez des écolos, le naturel reprend toujours le dessus, le rouge craquelle le vert. La seule chose que les verts ont jamais recyclée, c’est leur gauchisme. Un petit coup de moratoire sur Fessenheim et sur l’aéroport de Nantes et ils sont contents. Ce qui les passionne, c’est le jeu politicien de la minorité indispensable à la majorité, c’est d’être placés… Ce qui les captive c’est de combattre les partisans de cette scandaleuse injustice à l’encontre des malheureux délinquants, la sécurité, et cette horreur au carré, la prison… Ce qui les mobilise, c’est d’ouvrir les portes du pays à toute la misère du monde. La seconde pièce s’appelle « La Haine », consacrée au FN, et qui leur donne l’occasion de dire tout l’amour qu’ils portent à la Nation qu’il veulent exemplairement pauvre, privée d’énergie, grevée de taxes, couverte de camps d’accueil insalubres, bref, vouée à la générosité et délivrée de l’étriqué « intérêt national », ce concept que les politiques ne devraient évoquer qu’en se bouchant le nez. La dernière oeuvre, tirée de Gide, c’est « Familles, je vous hais », qui montre avec intelligence comment il est logique pour des défenseurs de la nature d’exclure de celle-ci, la nature humaine, la réalité objective et chromosomique des sexes, sauf peut-être lorsqu’il s’agit de familles migrantes… La phrase finale est géniale : « la nature sans l’homme, voilà l’idéal ! » En intermède, vient le ministre de l’Écologie socialiste, qui affligé d’un tic, annonce une nouvelle taxe, la stupide « taxe carbone » que j’avais combattue du temps de Sarkozy. Il ne chauffe pas la salle. C’est pas leur sujet. La vedette, c’est Taubira, championne toutes catégories des minorités qui imposent leurs lois à la majorité. Elle veut maintenant vider les prisons et sera applaudie à deux pas de Marignane où un membre de la majorité des honnêtes gens s’est fait « exécuter », comme disent les journalistes, par un voyou pour avoir osé résister.

“Fabius dit qu’il faudra être prudent avec la fiscalité et Copé annonce que la droite de retour baissera les impôts. Mais, l’expérience nous a appris à ne croire ni l’un, ni l’autre. On aimerait que quelqu’un siffle la fin du spectacle.”

À La Rochelle, les organisateurs ont choisi l’unité dans la diversité. Le metteur en scène manque de charisme et peine à se renouveler. Il aurait bien voulu monter un opéra avec un choeur, mais il devra se contenter d’une série de « solos » un peu disparates. La Diva devrait être Valls, ce soliste qui fait de l’ombre à tous les autres. Lorsqu’il s’est mis à entonner son air populaire sur les limites du regroupement familial et sur les risques d’une immigration incontrôlée, la ministre du logement, verte de rage ou rouge de colère, on ne sait plus, est sortie de ses appartements et à choisi son campement chez Taubira. Désir a commencé à suivre, puis avec son numéro de jongleur maladroit, a tenté de rattraper la boule en disant que Valls posait surtout des problèmes à la droite. En fait, il n’en pose ni n’en résout aucun. Les électeurs de droite préféreront toujours l’original à la copie. Le tout est de savoir qui est l’original : celui qui comme Valls a beaucoup usé de l’éloquence du menton, mais n’a pas obtenu beaucoup de résultats ou ceux qui demandent depuis des années des actes et n’ont droit qu’à des paroles ? À part les sujets sociétaux de l’immigration, de la place de l’islam, de la criminalité, pour lesquels, l’idéologie passionnelle peut se donner libre cours, il y a, et c’est plus objectivement contrariant, la situation économique, l’augmentation du chômage, la petite reprise ailleurs que chez nous, et qu’à son habitude la gauche prend à contre-sens en multipliant les impôts et les contraintes. Augmenter le nombre des fonctionnaires, accroître la dépense publique, multiplier les impôts, décourager les entrepreneurs, faire fuir les cerveaux : telle est la recette socialiste. C’était celle de son modèle suédois dans les années 70. Les socialistes français ne semblent pas avoir perçu que la Suède n’a pu échapper à la catastrophe qu’en abandonnant cette calamiteuse politique. Alors, Fabius dit qu’il faudra être prudent avec la fiscalité et Copé annonce que la droite de retour baissera les impôts. Mais, l’expérience nous a appris à ne croire ni l’un, ni l’autre. On aimerait que quelqu’un siffle la fin du spectacle.

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45 Comments

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  • Tarantik Yves , 24 août 2013 @ 16 h 32 min

    Oui on aimerait que quelqu’un siffle le fin du spectacle dont les vedettes
    ont toutes fait une four : Quand la gauche gagne la France perd, je ne vous apprends rien.
    Quant à Copé, qui semblait avoir une chance de gagner une vraie stature politique, il fait tout ce qu’il peut pour se disqualifier en bross

  • Tarantik Yves , 24 août 2013 @ 16 h 42 min

    Rectif mess incomplet

    Oui on aimerait que quelqu’un siffle la fin du spectacle dont les vedettes clownesques ont fait un four qui achève de détruire la France :
    Quand la gauche gagne la France perd, je ne vous apprends rien.
    Quant à Copé, qui semblait avoir une chance de gagner une vraie stature politique, il fait tout ce qu’il peut pour se disqualifier en brossant dans le sens du poil.
    La faiblesse est plus l’opposé de la vertu que le vice, disait Tocqueville (je crois… à moins que ce ne soit Léon Daudet).
    Comme le président est sourd et aveugle il ne nous restera qu’une possibilité pour nous faire comprendre : La rue… la rue… la rue…
    Monsieur Vanneste, votre avenir est devant vous.
    Demain c’est vous qui aurez à charge d’écarter tous ces faux-c… du pouvoir.

  • François Desvignes , 24 août 2013 @ 17 h 34 min

    “la faiblesse est plus l’opposé de la vertu que le vice” est une citation de la Rochefoucauld, il me semble.

  • François Desvignes , 24 août 2013 @ 17 h 46 min

    PS : reflexion complètement idiote de la Rochefoucauld qui confond les causes et l’opposé : la faiblesse est la cause du vice qui est l’opposé de la vertu.

    Oeuf corse.

    Remarquez , vous avez raison de citer la Rochefoucauld dans un article de Vanneste : ils ont autant d’esprit que de superficialité.

    la Rochefoucauld en mieux, bien sûr.

    Ceci dit, Vanneste a raison : on aimerait sonner la fin de la partie….

    …en y incluant aussi parfois…celle deVanneste !

    C’est vrai ça !

    Il persifle tout le temps (intelligemment) mais ne propose jamais rien ni n’explique rien sauf à distribuer, selon lui, les premiers prix de connerie.

    C’est vrai que les pastèques en tiennent une couche.
    Les roses aussi.
    les rouges encore plus.
    Qu’en face chez les bleus c’est pas mieux.
    Etc.

    Mais c’est vrai aussi qu’il est lui-même dans le “etc.” et que ses critiques stériles ressemblent fort au sermon de l’hôpital se moquant de la charité.

    On aimerait vraiment sonner la fin de la partie.

  • xrayzoulou , 24 août 2013 @ 19 h 20 min

    J’aimerai savoir moi, une fois la partie terminée, qui va pouvoir prendre la place ? Pour l’instant, Bidochon sourd, aveugle mais pas muet (c’est dommage ça lui éviterait de dire des conneries encore plus grosses que lui et son pitbull devrait être muette celle-là !). Qu’ils partent, qu’ils partent vite on en a plus qu’assez. En plus ils sont en train de faire monter l’islam !
    Pour le moment, à quelques mois des municipales, personne ne bouge. Ce ne sont pas les gesticulations de la gauche qui rassurent. Je voudrai bien que des personnes de valeur sortent du silence : des gens qui ont une expérience du travail (pas comme ceux qui nous gouvernent actuellement et n’ont jamais rien fait de leurs dix doigts (ou les marionnettes pour leurs gamins).
    J’aimerai que ce soient des hommes qui aient autre chose qu’un pois chiche dans la tête.
    Qu’ils se fassent connaître très vite, chaque jour est un jour de perdu ! En plus 2017 c’est…presque demain !

  • Gisèle , 24 août 2013 @ 19 h 36 min

    Walls est un * enjôleur * . Il dit ce que beaucoup souhaitent lui entendre dire . Ce qu’il dit il n’ en pense pas un traître mot . Il n’est là que pour jouer son rôle de serpent perfide siffleur et persiffleur .
    Oui ! ils ne sont que des comédiens enrôlés pour jouer une comédie au théâtre de Guignol . Ceux qui tirent les ficelles de ces marionnettes dans l’ombre , sont anonymes et impalpables , mais appartiennent tous au N.O.M .
    A la fin ils salueront , satisfaits de leur prestation . Ils seront applaudis ou hués . Les strapontins claqueront , le rideau se fermera . Les projecteurs s’éteindront . La salle sera plongée dans le noir . Et après ??? qu’en restera t il ???

  • Gisèle , 24 août 2013 @ 19 h 41 min

    Avez vous vu le comportement de la Taubira secouée par un ricanement hystérique et provocateur , indigne d’un ministre de la justice ???
    Et sa voisine de banc qui lui parlait à l’oreille ??? on aurait dit deux gamines de 10 ans à la rentrée scolaire …..
    On voit bien qui est leur * mentor * !

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