Destruction sociale et destruction culturelle

Certains se demandent parfois si la déconstruction culturelle, entraînant la trahison des élites, n’engendre pas des conséquences plus graves encore que l’arasement social, étranglant les classes moyennes et se traduisant par la perte du sens du travail et de l’entreprise.

Des deux processus de subversion et de décadence lequel doit-on combattre par priorité ?

L’actualité nous fournit sa réponse par la simultanéité de deux mouvements.

D’une part, ce 27 avril, les artisans, commerçants et autres travailleurs indépendants manifestaient leur légitime révolte contre les abus, les dysfonctionnements et le monopole du misérable du RSI. Ce régime social des indépendants a été créé sans véritable débat par le fourre-tout de la loi Fillon de 2003. Il fut mis en place, sans que personne ne s’en aperçoive, sauf les assujettis incorporés de force, sous la présidence Sarkozy. Droite et gauche peuvent donc s’enorgueillir de concourir  à la même nuisance.

Et, d’autre part, depuis la révélation de son projet d’abaissement des programmes scolaires par la citoyenne Vallaud-Belkacem, on peut aussi observer et nous devons soutenir de toutes nos forces, la protestation grandissante contre les atteintes tendant à effacer la culture classique et les langues européennes de l’école publique en France.

Dans un cas comme dans l’autre nous ne subissons peut-être pas la même opération, mais elle vient de la même famille d’opérateurs, poursuivant un même but, par le pouvoir des bureaux dont les ministres et sous-ministres ne sont que les communicants.

Ils ont alors bonne mine ceux qui voudraient seulement accélérer le rythme de ce qu’on désigne de manière trop vague et trop indistincte comme des “réformes”, trouvant trop lent, trop lourd et trop incertain le pas destructeur de Monsieur Normal et de ses comparses.

Hypocritement le 24 avril, la citoyenne Vallaud-Belkacem, ce personnage incompétent, inculte et non-élu, qui fut promue, on ne sait pourquoi, ministre de l’Éducation, a osé produire un communiqué faisant semblant de concéder que “les débats sont légitimes”… mais que le 12 juin tout sera bouclé, après “consultation”, consultation de pure forme cela va sans dire, “des” enseignants… (lesquels ?)

Dans un cas comme dans l’autre, on doit par conséquent cesser de demander des améliorations au monopole, qu’il s’agisse du monopole scolaire ou du monopole social : on doit combattre le monopole.

Le même jour, où s’étaient dressés des gens écrasés par la lourdeur des charges on apprenait les nouveaux chiffres du chômage, la belle réussite de Hollande depuis 3 ans.

Il faut vraiment se situer dans le sillage de l’étatisme et du conformisme le plus absolu pour faire encore semblant de s’interroger sur les causes, alors qu’elles ne datent pas d’hier, même si leur comptabilité officielle vient de franchir la barre symbolique et historique des 3,5 millions de chômeurs.

On peut se demander en fait combien de politiciens français ont daigné observer un bulletin de paie français qu’il s’agisse de celui d’un ouvrier professionnel, d’une caissière de supermarché, d’un cadre moyen ou supérieur. Inutile par conséquent de les inviter à comparer un tel document avec son homologue en Allemagne ou au Royaume Uni. Dans le gouvernement actuel, essentiellement composé de fonctionnaires, personne ne semble capable de comprendre à quel point le modèle social français “que le monde nous envie” tue l’emploi en France, à quel point le poids des charges sociales monopolistes ont fait sombrer l’économie privée française

Songeons aussi que le conseil d’orientations des retraites est composé de gens qui, sans être eux-mêmes assujettis au régime général, bénéficient de la garantie accordée aux privilégiés de la haute fonction publique.

On va fêter bientôt le 20e anniversaire du plan Juppé de 1995 : depuis cette date, l’État, ou plutôt l’étatisme de la haute administration a mis la main sur les régimes sociaux et en a évacué l’ombre de démocratie syndicale qu’ils étaient supposés intégrer.

Dans un cas comme dans l’autre il est temps d’en finir avec ces mini-dictatures de l’incompétence, de l’arrogance et de la jactance.

> Jean-Gilles Malliarakis anime un blog.

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18 Comments

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  • 0 / 10
  • Trahi , 28 avril 2015 @ 9 h 25 min

    Certains se demandent parfois si la déconstruction culturelle, entraînant la trahison des élites, n’engendre pas des conséquences plus graves encore que l’arasement social, étranglant les classes moyennes et se traduisant par la perte du sens du travail et de l’entreprise.

    Stupéfiant….!!!!
    > > > > >
    > > > > > C’est une ministre française qui parle!…
    > > > > >
    > > > > > A écouter ABSOLUMENT, c’est beaucoup plus grave que ce que vous imaginez! …
    > > > > >
    > > > > > Elle ouvre la mairie de Paris et celle de Lyon pour fêter le nouvel an berbère!
    > > > > > Mais on n’accepte pas les crèches du Noël chrétien!
    > > > > >
    > > > > > Ecoutez bien l’interview lorsqu’elle répond à la question qui lui est posée:
    > > > > >
    > > > > > « Bientôt l’Elysée aux berbères ? »
    > > > > >
    > > > > > Sa réponse est: « In cha allah » : si Dieu leveut » ou « que Dieu vous entende »…
    > > > > > … au cas ou vous n’auriez pas bien compris….
    > > > > >
    > > > > > On y court, c’est presque déjà fait! Diffusez cette vidéo!
    > > > > > Après vous n’aurez plus le droit de dire « je ne savais pas »…
    > > > > >
    > > > > >
    > > > > > Et on supprime les crèches dans les mairies…
    > > > > >
    > > > > > CLIQUEZ CI DESSOUS
    > > > > >
    > > > > > https://www.youtube.com/watch_popup…

  • jejomau , 28 avril 2015 @ 10 h 51 min

    sus A LA RACAILLE qui nous gouverne!!!!

    https://www.youtube.com/watch?v=2pQwGZUA0FM

  • hermeneias , 28 avril 2015 @ 14 h 11 min

    La destruction culturelle , souvent gentiment appelée déconstruction , et le but , l’étape ultime , de la destruction-déconstruction dont le niveau économique et démographique par une immigration hétérogène ne sont que les moyens , des moyens puissants .

    S’ils se permettent de s’attaquer directement à la culture , sans se cacher , et plus précisément , à “l’éducation nationale” ( cela avait déjà commencé depuis longtemps par la destruction-déconstruction des arts et l’industrie du spectacle ) c’est qu’ils se sentent suffisamment fort et qu’ils pensent que le processus de sape est suffisamment avancé ….

    Détrompons les !

    Malheureusement , je crains que sur ces points de la défense de la culture , l’on ne puisse pas compter sur le pathétique et inculte néo-fn de petits fonctionnaires bien “propres sur eux” qui ne disent pas un mot plus haut que l’autre qui sortirait de la pensée autorisée avec une présidente qui cherche la célébrité et les applaudissements comme une candidate de la starac toute contente d’être “passée à la télé”

  • hermeneias , 28 avril 2015 @ 14 h 17 min

    Pour ce qui est de la légende des photos ” incompétence , arrogance , jactance”

    je trouve cela bien vu pour les 2 derniers mots mais je les trouve très “com-pétents” et persévérants ( diabolicum ) dans le mal et dans l’erreur .

    Pour ceux qui ont du mal à “croire” au diable , l’histoire actuelle et passée semble donner une abondante matière à réflexion sur la réalité du mal et sur la réalité nécessaire , a contrario , d’un Bien supérieur sans lequel tout se désagrègerait et ne serait que laideur et chaos

  • Marino , 28 avril 2015 @ 14 h 49 min

    En 1995 puis en 2004, Alain Juppé et Philippe Douste-Blazy, respectivement premier ministre et ministre de la Santé, ont tenté de réformer en profondeur la Sécu. En vain, puisque le déficit attendu en 2014 devrait encore atteindre 13 milliards d’euros…

    Le 15 novembre 1995, Alain Juppé, alors premier ministre de Jacques Chirac, engage devant l’Assemblée nationale un vaste plan de sauvetage fondé sur trois idées «la justice, la responsabilité et l’urgence».

    Une contribution de 0,5 % est instaurée sur l’ensemble des revenus, en plus de la CSG, à partir du 1er janvier 1996. Le fameux RDS (remboursement de la dette sociale) est né, qui doit apurer sur treize ans le passif de la Sécu.

    Dix ans plus tard, la réforme «Douste-Blazy» du 13 août 2004 tente une nouvelle fois d’éviter le naufrage à la Sécu. A l’époque, son déficit cumulé est en effet proche de 49 milliards d’euros, et à elle seule l’assurance-maladie affiche un trou de 13 milliards d’euros, qui, sans réforme de grande ampleur, pourrait dépasser les 60 milliards d’euros en 2020. La Cour des comptes s’alarme alors de ce qu’elle qualifie de «plus forte dégradation financière de l’histoire de la Sécurité sociale».

    C’est aussi la naissance du dossier médical personnel informatisé, dont la non-présentation au médecin pourra se traduire par une baisse du niveau de remboursement versé au patient par l’assurance maladie. Arrêts de travail et dépenses liées aux affections de longue durée doivent également être mieux contrôlés. Un ticket modérateur de 1 euro par consultation ou acte médical est créé pour mieux responsabiliser les patients

    *Merci Juppé ! candidat à la primaire de 2016 organisée par l’UMP.

    «Il a été condamné par la justice, ne l’oublions pas»
    «Encore un qui n’a pas honte des casseroles qu’il traîne et de son inéligibilité passée. Et il prétend à la présidence? Honte à lui»

  • Pacific , 28 avril 2015 @ 15 h 23 min

    S.V.P., évitez d’utiliser le vocabulaire de l’adversaire. Parlez de “destruction” en lieu et place de “déconstruction”.

  • hermeneias , 28 avril 2015 @ 18 h 47 min

    erratum : la destruction culturelle EST le but…..

    EDIT !!!!

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