La cage aux folles

Étrange théâtre que celui qui se joue ces derniers mois, à guichets fermés et à tombeau ouvert, sur les planches parisiennes, lesquelles semblent de moins en moins être le salut de la Nation f rançaise.

Les lemmings bobos, de plus en plus roses et de moins en moins socialistes, qui par deux septennats consécutifs et une série de cohabitations avec une droite des moins adroites, avaient déjà démontré leur volonté manifeste de couler (avec ?) le bateau France, trouvant sans nul doute que celui ci, bien que déjà réduit a l’état d’épave, flottait encore trop bien, semblent puiser dans le quinquennat de Normal Ier l’énergie, sans doute du désespoir, d’avancer droit dans le mur, à marche forcée.

Voici donc le triste spectacle de la dissolution de la France, joué en décors naturels. La pièce est écrite à Bruxelles, les costumes sont de Pierre Bergé, bien entendu. Le metteur en scène et premier rôle de cette pantalonnade, l’inégalable « ex » de la Jeanne d’Arc du Poitou, a inscrit au scenario une foultitude de rebondissements, d’éléments inattendus, de personnages hauts en couleurs, afin de faire oublier au public que celui-ci est invité de force, et que l’addition sera salée : sans nul doute faudra-t-il aux Français une bonne dose de “bravitude” pour survivre au cauchemar qui les attend.

On l’attendait social, de gauche, le couteau entre les dents pour mieux rattraper le troupeau égaré des brebis de Mélenchon, le voici qui réprime, sitôt le rideau ouvert, le revolValls a la main, les mouvements sociaux des employés se révoltant contre les licenciements en masse et les patrons voyous, chez Sanofi comme chez Goodyear. On le croyait pacifiste bêlant, le voici chef de guerre autoproclamé, nous rejouant Fort Saganne dans les sables maliens. On le pensait mou, on le découvre volontaire. On pensait avoir voté Hollande, on retrouvait Sarkozy, les moulinets inutiles en moins.

Dès la fin du premier acte, toutefois, rattrapé par une affaire Cahuzac, tel une pâle imitation de Chirac face à une cassette Mery, il semble vaciller. L’inénarrable dynastie Fabius, depuis longtemps habituée des optimisations fiscales auto décrétées, ayant engendré un rejeton flambeur et tapageur, non soumis a l’impôt, mais qu’il fallait bien loger pour un modeste budget de 7 millions d’euros, voici venir le spectre d’un deuxième scandale financier. C’est vrai que le spectacle donne par les grands argentiers de l’État socialiste, de Cahuzac redressant les contribuables de la main gauche pour mieux frauder de la droite à Fabius s’enrichissant a pleines mains aux frais de l’Etat depuis trois décennies, donnait une image quelque peu incongrue du socialisme, fût-il démocrate.

Par un spectaculaire retournement de situation, le voici livrant Lagarde, certes très peu crédible dans le rôle de l’innocente jetée aux lions, en pâture à la presse et accessoirement à la justice. Ils sont fous, ces Gaulois, doit-on se dire au FMI, qui vient de passer d’un président français violeur a une présidente française bidonnant les procédures au profit d’un ex-ministre socialiste passé a droite. Enfin, si les lambeaux de notre crédibilité internationale finissent de se décomposer de honte, ce qui reste d’honneur à gauche semble sauf. On respire.

Le second acte s’annonce plus spectaculaire encore. À la manœuvre, l’ineffable Taubira, qui réussit à conjuguer indépendantisme militant et représentation nationale avec un aplomb qui ne cesse de stupéfaire. On commence par un bref rappel d’un célèbre succès socialiste, “la France Repentante”, dans lequel le Conseil Représentatif des Associations Noires rappelle Taubira 2001 au bon souvenir du peuple de France, à l’heure où l’on vendange le cru Taubira 2013. Voici donc que ces très sérieux défenseurs de la cause noire, semblant toutefois plus inspires par la bande a Bonnot que par Senghor, veulent braquer la Caisse des Dépôts et Consignations au nom de leurs frères haïtiens martyrisés par les ignobles esclavagistes que nous sommes, nous, peuple collectivement complice de descendance d’une génération de criminels contre l’humanité, puisque c’est la Loi qui nous le dit !

Pendant que leurs ainés tentent de dévaliser la banque, d’autres enfants de l’immigration jouent à l’attaque de la diligence contre un RER, puis, face au succès rencontré (peu d’interpellations, aucune condamnation ferme), décident d’un rappel en apothéose au Trocadéro.

Comme il est temps de faire preuve de fermeté, d’autant plus que le peuple gronde, lui qui n’apprécie que très peu de jouer le rôle de cocu dans des noces qu’on lui avait pourtant juré ne jamais célébrer lors de la promulgation du PaCS, voici donc de retour de Valls, notre Clemenceau des temps modernes.
À grand coup d’expulsions de Roms, on lui avait fait endosser un costume de matamore d’une flamboyance presque sarkozyste : patatras, tout s’effondre, puisque voila notre guignolesque gendarme en chef, à l’heure de distribuer du bâton, qui se trompe de cible, confondant Versaillaises à poussette et casseurs de banlieue.

Le public, choqué, désorienté, confus, n’entrevoir qu’a peine le dernier tableau : les figurants – spécialistes de la novlangue et de la bien-pensance, décrétant le retrait du mot “race” de la Constitution, qui pourtant, en s’en servant proclamait haut et fort ceux qui étaient différents par leurs caractéristiques ethniques comme libres et égaux. “Voici donc venir le temps promis où tous seront tellement égaux qu’ils en seront uniformes, et où nul ne sera libre”, nous semble déclamer Taubira, qui traverse la scène en riant.

Pendant que le rideau tombe sur l’acte II, on entend Fräulein Angela, depuis les coulisses, appeler a l’austérité pour les chômeurs Français afin de sauver le pouvoir d’achat des retraités allemands.

C’est l’entracte. Jack s’écrie « formidable, il va falloir subventionner » en entrainant Pierre, Bernard et les autres pour fêter a la buvette leur succès d’aujourd’hui, en rêvant de leur victoire de demain, ce meilleur des mondes socialiste dans lequel des bataillons d’utérus marchandisés, loués à l’année, émergeront des cohortes d’enfants de la Socialie, promis a un avenir radieux de chômeur surendetté, si toutefois ils survivent aux partouzes coralliennes de nos élites roses. Bien qu’en disgrâce, Jérôme, surveillé de près par Laurent, compte la recette, un coup a toi, un coup a moi, alors que Christiane distribue des cartes “sortez de prison” aux jeunes attroupés devant le théâtre et que Manuel fait matraquer les techniciens de régie, qui avaient interrompu le travail pour venir en aide à un religieux victime d’une dépression nerveuse lors de la grande scène du french-cancan des Femen.

Je tente de m’éclipser, mais toute sortie est interdite avant 2017. La prochaine fois, j’irai voir “La Cage aux Folles”. Ah, c’est juste après l’entracte ?

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5 Comments

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  • 0 / 10
  • Lieutenant X² , 31 mai 2013 @ 12 h 06 min

    Vous oubliez Mr Kemlin!

  • nelaighys , 31 mai 2013 @ 12 h 13 min

    N’y a-t-il pas sur ce site un correcteur d’orthographe, au minimum, car le style ampoulé nuit, de plus, à la clarté du propos.

  • Eric Martin , 31 mai 2013 @ 12 h 15 min

    Quel est le rapport entre l’orthographe et le style ampoulé ?

  • Francois Desvignes , 31 mai 2013 @ 15 h 47 min

    Le rapport entre l’orthografe et le style ampoulé et que les fotes multiples du premié rajoute à l’illisibilité de la redondance du second.

    Ah Que Ah Que

    Blague à part : si certains ici baisent comme ils écrivent qu’est ce qu’elles doivent se faire chier (….)

  • jean59 , 1 juin 2013 @ 10 h 04 min

    Très belle synthèse.

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