L’interdiction de la drogue favorise la violence

Les États-Unis ont expérimenté au cours de leur histoire deux périodes de prohibition : la première est celle de l’alcool de 1920 à 1933 au niveau fédéral, la deuxième est la « guerre contre la drogue », toujours d’actualité, qui débuta en 1971.

Angela Dills nous explique dans cette vidéo que l’on peut observer une hausse des homicides durant ces deux périodes. Pourquoi ?

Tout d’abord interdire légalement un produit (dans sa production, distribution et consommation) n’élimine pas son utilisation, mais le fait basculer dans l’économie parallèle. L’économie parallèle (ou marché noir) ne permet pas le recours au système juridique en vigueur dans le marché « légal » : un consommateur ne peut pas, par exemple, porter plainte contre son dealer pour défaut de livraison, cela se retournerait contre lui. Par conséquent, si différent il y a entre un producteur, un vendeur ou un consommateur, cela se règle entre eux : avec le recours à la force si nécessaire. Le consommateur n’a donc aucun recours institutionnel pour nuire à la réputation du vendeur, comme cela serait possible sur un marché libre assis sur des règles juridiques claires permettant un recours à une instance d’arbitrage, ce qui n’incite pas le vendeur à s’orienter vers la qualité qui devient mauvaise, voir totalement aléatoire sur le marché, augmentant ainsi le risque d’intoxication et d’overdose.

Enfin, deuxième raison, faire respecter une telle interdiction nécessite des ressources. Des ressources en temps, en argent, en places de prisons, en juges, en agents de police etc. qui ne sont plus disponibles pour traquer les voleurs, les meurtriers ou les violeurs.

Une étude laisse suggérer, d’après Angela Dills, que le taux d’homicide est de 25 à 75% plus élevé qu’il ne le serait sans l’interdiction de la drogue.

Enfin, Angela Dills termine en disant que si l’on souhaite diminuer la consommation de drogue, il faut employer les mêmes mesures qu’utiliser contre le tabac : un âge minimum, une forte fiscalité, et une bonne prévention, permettant de sortir des vices du marché noir.

Bien entendu, les arguments utilitaristes ne manquent pas concernant le lien entre marché noir et violence : un prix élevé poussant les plus démunis à recourir à la violence pour se procurer de la drogue, ou des profits plus élevés pour les organisations criminelles (c.f. Al Capone ou encore Pablo Escobar).

Vidéo sous-titrée par Benoît Malbranque.

> Cet article vous est proposé par l’Institut Coppet.

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5 Comments

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  • Denis Merlin , 7 juin 2012 @ 11 h 55 min

    La même survenance simultanée de deux phénomènes ne fait pas de l’un la cause de l’autre.

    De plus l’alcool n’est pas toxique à dose modérée. Ce qui n’est pas le cas de la drogue.

    On peut se demander ce que voudraient les producteurs et trafiquants de drogue. A cette question on ne peut que répondre qu’ils voudraient ne plus être ennuyés par la police et la justice. Ce qui, curieusement, est la même réponse que celle donnée par ces “études”. La coïncidence a peu de risque d’être fortuite.

  • K. , 7 juin 2012 @ 11 h 55 min

    Les femmes qui m’entourent ne me cèdent pas spontanément, c’est pour ça que je les violes.
    Si elle s’attelait à la tâche avec vigueur et entrain, je n’aurais pas à être violent.

    Tarés…

  • Thierry Zureck , 7 juin 2012 @ 13 h 38 min

    Source : Forum Pour la France
    Dimanche Ier tour des législative
    Ce sera NON au vote des immigrés
    Non à la disparition de la France
    Non à l’Europe de type fédéral
    Non à la dépénalisation de la consommation des produits qui tuent nos enfants
    Non à l’arrêt du nucléaire
    Henri Fouquereau

  • VARLET , 8 juin 2012 @ 10 h 09 min

    Le fait d’interdire la drogue et la combattre, augmente son prix de vente qui se fait sous le manteau et qui permet à des malfaiteurs de s’enrichir et au pauvre consommateurs qui a besoin de “sa dose” quotidienne, de se procurer l’argent nécessaire en volant, agressant et pour certains, tuant.
    Si la drogue était vendue dans les pharmacie au prix de l’apirine, tout un pan de malfaiteurs disparaisserait et par voie de conséquence toute l’organisation actuelle mise en place pour la combattre comme indiqué dans l’article ci-dessus.
    Par ailleurs, les pays de l’Amérique du Sud, telle la Bolivie, qui cultivent ces produits, deviendraient plus surs et les trafiquants disparaisseraient comme par enchantement.Que la drogue soit mauvaise pour la santé cela regarde celui qui en prend comme pour l’alcool et le tabac mais en libérant les produits dopants on sécurise la vie des honnêtes gens.

  • Raffarin4024 , 8 juin 2012 @ 13 h 15 min

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