Homo et appelé par Dieu !

Merci à Lionel, qui me permet de publier ici son témoignage.

“Je suis né dans une famille d’ouvrier, et j’ai vécu dans une cité HLM.

Une petite enfance heureuse ; une adolescence très douloureuse  !

A 15 ans, j’ai découvert et su que j’étais homosexuel ! Et rien ne m’y préparait, et aucun homo autour de moi – donc aucune influence. Une mère catho et un père athée ; très bonne morale à la maison ; par contre, une haine très forte contre mon père, à l’adolescence, qui grandissait ; trop différent, à l’opposé total ! Ma mère entre les deux faisait ce qu’elle pouvait.

Mon père était un homme bien. Bon époux, bon travailleur ! Mais j’étais à l’opposé de lui : presque son contraire ! Il aimait le sport, je détestais le sport ! Il était macho, je détestais cette virilité ! Il aimait beaucoup les femmes, je détestais sa réputation à ce sujet ! Il était manuel, moi je n’aimais que la poésie et les livres ! Bref, nous étions deux inconnus l’un vis-à-vis de l’autre ! Des inconnus ! Et comme son éducation ne le poussait pas du tout à montrer ses sentiments, eh bien la haine s’installa peu à peu, et c’est des années plus tard, quand Jésus est venu dans mon cœur, que j’ai pu le comprendre et l’aimer tel qu’il était, avec son histoire propre. Mais à ce moment-là, à 16 ans, j’ai décidé de fuir la maison et de partir loin, très loin ! Je n’en pouvais plus et je venais de découvrir un an avant que j’étais homo.

Quand j’ai compris que j’étais homo, j’ai cherché où se trouvaient les gay dans ma ville : un parc le soir et une boite de nuit ! J’y suis allé… En moi aucune trace de culpabilité ! Une grande envie de liberté et de connaître l’amour avec un grand A ! Ce que j’ai vu m’a déconcerté, mais m’a fait prendre certaines décisions pour la vie : je ne me marierai jamais ! Je ne voyais autour de moi que des hommes mariés qui vivaient une double vie, et cela je n’en voulais pas pour moi ! Jamais ! Je voulais vivre dans la vérité avec les autres et avec moi-même ! De plus, j’ai décidé aussi de le dire à tous mes amis (ou amies) et à toute ma famille ! Je ne passerais pas ma vie dans le mensonge ! Ces décisions, je ne les ai jamais regrettées.

J’ai vécu donc comme serveur de boite de nuit gay, avec sexe, alcool et autres, et me trouvais très heureux ! Je voyais bien que dans ce milieu ne comptaient que la jeunesse et le sexe à tout va et les uns après les autres, sans sentiments aucun. On est seul, mais je ne voulais pas trop penser ! Juste profiter d’un peu de bonheur !

Un jour, par hasard (j’ai appris à reconnaître la présence de la providence), je rencontre un groupe d’hommes bizarres dans mon quartier : ils vivaient ensemble, avaient leur porte grande ouverte; leur table accueillante à tous : et on pouvait parler de tout avec eux ! C’était des franciscains prêtres ouvriers. Ce qui me touchait chez eux c’est leur amour gratuit ! je n’avait jamais vu cela depuis bien long temps ! De l’amour vrai et gratuit ! Je les adoptais ! Eux aussi et tel que j’étais à l’époque, et c’était gratiné !

Un jour, ces franciscains m’invitent à manger avec eux, dans un foyer de jeunes travailleurs et me disent :  D’abord on va faire la messe dans la paroisse ! Moi je leur dis : Je viens avec vous ! Allez savoir pourquoi ! A la sortie de cette messe, je vois une affiche “Rassemblement le week-end prochain de tout les groupes de prière du renouveau” – C’est quoi ça ? Ils m’expliquent une histoire d’esprit saint, à laquelle je n’ai rien compris ! Va voir, me disent-ils. Alors, un soir, je vais à ce groupe de prière de paroisse, avec tout ce que j’étais avant d’embaucher ! Short ultra moulant, tee-shirt mini… et maquillage des yeux ! Bref, la provoc ! Le prêtre et ces gens m’accueillent à bras ouvert ; me partagent leur chant ; me parlent comme à un frère ! Je n’en reviens pas !

Je suis bouleversé par tant de bonté et de gentillesse de ce prêtre et de ces paroissiens! Il m’invite à venir à ce fameux week-end. Pourquoi pas ? Je me retrouve au milieu de 800 personnes qui prient tout le temps ! Et des enseignements qui me passent au-dessus de la tête ! Mais j’aime les moments des repas : pour eux je fait partie de leur famille ! Je suis leur frère ! Soit ils sont fous, soit c’est vrai ? A la fin du week-end, il y a une messe avec l’évêque. Je m’installe au fond et je regarde et j’écoute… Au moment du Notre Père, tout le monde se lève et se prend la main ; moi aussi ! Et là, un déluge de larmes, et je vois (dans mon cœur) Jésus sur la croix qui me dit : Je suis mort pour toi et je t’aime. Et moi qui réponds : Jésus, mon Sauveur et mon Dieu. Et me voilà louant le Seigneur avec les autres !

Sortant de ce week-end, le cœur rempli de Jésus vivant et le cœur rempli d’amour pour tous, je vais voir mes amis franciscains et leur dis ma joie de connaitre l’amour du Christ. Ils me donnent une Bible et me dise de la lire. Je commence à lire la parole de Dieu, mais mon cœur est entêté ! Il y a des choses bien, mais d’autres qui ne me plaisent pas du tout, du tout ! Alors, la Bible va de mes mains au fond d’un tiroir sans cesse ! Très en colère, je vais voir mes amis prêtres et leur dis : Votre livre c’est impossible à vivre ! Alors, ils ont une trouvaille incroyable : ils me passent le livre de sainte Thérèse de Lisieux : “Histoire d’une âme“. — Lis-le et ton combat va devenir paix. Alors se passe une grâce infinie : je lis ce livre d’un trait et pleure sans cesse ; ce livre me fait comprendre tout le message de l’Evangile, qu’il n’était qu’un message d’amour pour le bonheur de l’homme, et là, j’accepte pleinement ma conversion à Jésus ! Et la petite Thérèse devient ma première sœur du ciel.

Que faire ? Je prends une décision très radicale ! Je laisse mon travail dans cette boite gay ; je laisse la ville dans laquelle je vis ; je dis au revoir à tous après leur avoir dit pourquoi et pour Qui je le faisais, et pars pour une ville du sud de la France, rejoindre une tante et un oncle que je n’ai vus qu’une fois et vivre chez eux ! N’emportant qu’une valise et un peu d’argent ! Je découvre la famille de mon père, qui me reçoit à bras ouverts, et je cherche un travail ; je deviens plongeur dans un restaurant et peu après prends un studio. J’avais 20 ans.

Allez savoir pourquoi, je vais voir un peu partout : protestants baptistes, évangéliques, pentecôtistes…  Je ne m’y retrouve pas du tout : ce n’est pas le Jésus que j’aime ! Et leur vision des homos me fait peur et me révolte ! Mais ils ont mis beaucoup de choses dans ma pauvre tête, et je ne sais plus ce que je dois croire. Faut-il que je soit têtu et buté, aussi, pour pas être allé de suite chez les catholiques ! Un jour, n’en pouvant plus, je décide de jeûner et de prier tout un week-end pour que Jésus réponde à mes deux questions essentielles pour moi : Jésus, quelle est ton Eglise ? Et quelle est la place de Marie ? J’ai dit à Dieu : Je ne sortirai de ma chambre qu’avec mes réponses ! Donc j’ai prié  l’Esprit-Saint tout le week-end ! Et la réponse est venue comme un éblouissement ; une lumière extraordinaire ; le dimanche, toutes les paroles qui avaient trait à la Vierge Marie quand j’avais lu la Bible me sont venues en un éclair, et elles étaient parfaitement claires. Je pris donc ce jour-là Marie comme ma mère, et la cloche de l’église à côté s’est mise à sonner.

“Il faut des années pour convertir son homosexualité à Dieu.”

Je me levai et allais à l’église. En entrant, c’était le chant Seigneur prends pitié de nous, et à la fin le prêtre fit une annonce, une quête pour une petite vieille qui venait de se faire voler sa retraite quelques jours avant ; je fut terrassé ! à genoux ! J’avais trouvé ma famille, mon chez-moi, ma maison, l’église de mon cœur ! Des hommes qui se disaient pécheurs et qui aimaient vraiment, bref, l’expérience que j’avais dans mon cœur, faite de Jésus Sauveur et amour.

Alors, plus de doute aucun : ma vie était au Christ dans son Eglise ! Il faut dire que je vivais un peu avec les anges ! Plus aucune tentation, et que de l’amour dans mon cœur ! Je commençais donc par aller à la messe presque tous les jours quand mon travail le permettait ; je me fis un groupe d’amis et amies de mon âge, et très vite nous prions tous ensemble, une fois par semaine ; et je m’en vais avec la Bible sous le bras évangéliser prostitués, travestis et autres ! Beaucoup de belles choses vécues dans ce feu de l’Esprit Saint. Surtout, peu à peu, j’entraîne tous mes amis chrétiens à faire la même chose, et nous sauvons du trottoir un certain nombre de jeunes garçons en faisant trois choses : évangélisation, aide en les accueillant chez l’un d’entre nous à tour de rôle ; et en les renvoyant chez leur parents après contact, car tous étaient mineurs ou pas loin et avaient fugué de chez eux, croyant que le miroir du sud avec son soleil et sa mer étaient un paradis ! Alors que très vite, pour eux, cela devenait un enfer, et eux une proie ; j’ai vu là beaucoup de miracles et de conversions et une grande fraternité et beaucoup d’amour fraternel ! C’est à ce moment-là que Jésus me fit rencontrer mon premier père spirituel ; un moine qui va me faire cheminer dans la foi à grands pas.

Un homme de miséricorde et de compassion et qui connaît bien notre humanité ! J’ai eu une chance incroyable, inouïe ! Ce qu’il faut savoir aussi, quand vous vivez une conversion si radicale, c’est que c’est une expérience si forte de Jésus sauveur et vivant, que pendant quelques mois, vous êtes au Ciel et vivez dans une grande grâce très sensible, donc sans aucune tentation ! Puis vous revenez à la foi pure de tout un chacun, et là, le “Diviseur” vous attaque cruellement. C’est là que j’ai compris l’importance essentielle dans la foi d’avoir un père spirituel pour vous aider à avancer, à grandir, à cheminer jour après jour avec Jésus. Ce père spirituel me mettait face à Dieu et libre. Ses conseils furent excellents : mettre la prière personnelle chaque jour avec Jésus, d’abord 10 mn, puis 20 mn, puis 30 mn, puis 1 heure au bout de 3 ans ; la messe autant que je pouvais, et la confession à chaque fois que je tombais dans le péché ! C’est tout ; pas de morale ; de prêchi-prêcha ; non ! Juste l’adoration, la messe et la confession, et qu’on se voie une fois par mois ! Et cela a transformé ma vie en quelques années ; vraiment transformé en vérité ! Il m’a dit une parole : Ne triche jamais avec Dieu, qu’importe ta misère, mais ne triche jamais ! Ce qui faisait qu’au début, il m’a fallu aller me confesser tous les jours, et heureusement la ville était grande et avait plusieurs paroisses ! Sinon, bonjour la honte pour moi ! Oui, la foi non sensible était aussi à vivre pour moi avec son lot de tentations, mais tout tendu vers Jésus et prêt à le suivre jusqu’au bout de ma vie !

Je précise que je ne vais pas raconter ma vie dans tous ses détails, mais uniquement mon expérience de l’homosexualité et ce que Jésus sauveur a transformé dans ma vie ! Avec ce moine comme père spirituel, ma vie a pris un sacré tournant… Mais il faut des années pour convertir son homosexualité à Dieu. Alors, pendant ces nombreuses années, j’ai appris les bases du christianisme en restant très pauvre humainement, mais j’ai appris à être patient et humble et à faire confiance à Jésus en mettant ces sept points à vivre tous les jours : la prière personnelle, la messe, la confession, la parole de Dieu, la Vierge Marie, un père spirituel, l’amour fraternel, et ceci a été source de grande guérison pour moi, de paix profonde. La plus grande guérison devant le Saint-Sacrement fut tout à coup quand j’ai vu dans mon cœur l’amour de papa et de maman : l’un très haut et l’autre très bas, et Jésus couper cela et tout d’un coup papa et maman revenir à la même dimension d’amour pour moi. Ce jour-là, je pardonnai à mon père dans mon cœur. Je le comprenais, je l’aimais de nouveau. Je partis le jour même voir mes parents, et me jeter dans leurs bras. On se demanda pardon, et tout fut pardonné : un miracle, un vrai miracle !

Après cette merveilleuse réconciliation avec papa et maman, je décidai de vivre les désirs profonds de mon cœur tout en suivant bien sûr Jésus comme un pauvre, en observant les 7 points de mon confesseur. Je fis donc du théâtre dans une troupe (la providence encore), et un jour m’établis à Paris pour d’abord travailler pour une association et ensuite, en reprenant mes études,devenir éducateur auprès des personnes handicapées. Ce fut une suite de signes de la providences de Dieu sans arrêt. Jésus est bien vivant et ressuscité, je peux en témoigner par toute ma vie ! De grandes guérisons intérieures se sont passées pendant l’adoration, la louange ou la confession. Je peux dire qu’il a changé mon être intérieur à fond. Cela ne veut pas dire qu’il a fait de moi un “hétéro”, Jésus ne change pas une pomme en poire, mais il guérit pour vous donner la force de vivre selon son évangile, et cela avec joie et bonheur. En moi, il a mis la joie de vivre, de vivre libre et debout, la force de le suivre jusqu’au bout de son appel d’amour. Mais il a pris tout son temps. Et en plus, je suis très têtu, alors parfois il lui a fallu beaucoup de patience et de douceur.

Ce qui a été le plus fabuleux comme guérison, c’est qu’il a guéri en moi l’autodestruction qui me détruisait à petit feu, et mis sa vie, sa vie en plénitude.

Je me retrouvai seul en province. Après un peu de galère et un peu de temps pour panser mes blessures avec le Seigneur, je trouve un travail et un logement et m’investis dans ma nouvelle paroisse. Je suis seul et cela ne me pèse pas car je me fait beaucoup d’amis (et amies) dans ma vie chrétienne. Je vivais de plus en plus les 7 points de mon confesseur : prière, messe, confession, consécration à la Vierge Marie, parole de Dieu, amour fraternel et père spirituel ! Je trouve un père spirituel aussi formidable que le premier ; et surtout je me forme aux écrits de st Thomas d’Aquin (docteur de l’Église), à la vie des saints et aux paroles des papes pour savoir comment mener ma vie le plus juste possible par rapport à l’évangile et suivre Jésus. J’ai été très frappé par la notion d’amour amitié selon saint Thomas d’Aquin et les écrits à ce sujet de Maritain ; je pris la décision, inouïe vu ma pauvreté, de demander à Jésus la force de son Esprit Saint pour vivre maintenant dans la chasteté ! Et, bizarrement, ce ne fut pas si difficile que cela et quand je rencontrai mon ami actuel, il était très clair pour moi qu’il ne pouvait y avoir vie commune que dans la continence totale et la chasteté, bref comme deux frères ! Et je le dis avec force : cela est possible avec la grâce de Dieu. Cela fait 10 ans que nous vivons ensemble totalement continents et chastes, et lui de son côté fit le catéchuménat et retrouva une vie de foi vivante ! Je le répète, je suis très heureux et épanoui, et lui aussi, mais cela n’est possible qu’avec Dieu et sa grâce, et en prenant les moyens d’être vrai avec soit même et les autres (voir les 7 points). Aujourd’hui il me semble avoir trouvé d’être cet homme homosexuel tout donné à Jésus et marchant selon son évangile radicalement.”

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33 Comments

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  • 0 / 10
  • pnfo , 8 septembre 2013 @ 22 h 55 min

    Bonjour. Dans mon jardin, il y a avait un noisetier qui poussait tout près de la maison. Un noisetier, en soi est une bonne chose. Mais le mal qu’il faisait était du au lieu où il poussait. A la longue, ses racines et son feuillage abîmerait la maison.  Ce n’était pas sa faute s’il poussait si près de la maison. Le jardinier avait deux solutions. Soit le déplacer, soit le couper et mettre un produit pour tuer les racines. Comme le jardinier avait tardé à le deplacer, espérant que les circonstances le feraient à sa place, le noisetier avait étendu tellement ses racines qu’il devenait impossible de le déplacer à un autre endroit où il pourrait alors s’intégrer pleinement dans le jardin. Le jardinier a donc opté pour le supprimer. Il en de même pour les tendances homosexuelles. Placées dans le terreau de la jouissance sexuelle, elles ne s’intègrent pas dans le tableau de la création. Mises dans le terreau de la chasteté, elles peuvent participer à l’oeuvre de le création. Bien à vous

  • PG , 8 septembre 2013 @ 23 h 40 min

    Ce qui est gênant dans ce type de témoignage ne réside pas dans l’aveu de l’homosexualité, mais dans la certitude que c’est une tendance inguérissable et qu’on doit, quand on se rapproche de Dieu, demeurer dans une ”chasteté homosexuelle’, ce qui est une aberration.
    Il existe des parcours de désintoxication à l’homosexualité, car cette tendance, comme toute addiction a un vice quel qu’il soit, est un amoindrissement de la personne.
    On ne peut à la fois aimer Dieu, et décider de conserver en soi une tendance perverse, sans tenter de s’en détacher.
    Cette personne s’est crue homosexuelle, par le fait d’une éducation sans affection du père, et une mère sans doute sur protectrice : et l’absence surtout d’une direction morale intelligente d’adultes, parents ou éducateurs.
    De plus cette personne est dans l’erreur en tentant de nous faire accepter qu’on puisse admettre l’homosexualité comme un fait de nature aussi respectable que l’équilibre d’une affectivité et d’une maturité de la vie sexuée normale.
    Je suis qq peu agacé par tous ces homos qui viennent nous balancer leur ”homosexualité chaste” comme un modèle de vie : la chasteté n’est pas que l’abstinence de génitalité (ce qui n’est pas la même chose que l’abstinence de sexualité) , et elle doit exister même entre époux ayant une vie conjugale normale. On peut donc être dans l’abstinence sexuelle de génitalité et ne pass être dans une chasteté authentique, si on considère sa tendance comme noramle. Parce que la chasteté comme renoncement n’a de sens que comme illustration d’un amour supérieur fondé en Dieu, et non comme renonciation à la nature sexuée.. Je suis donc sceptique sur le modèle d’une vie commune avec un homme durant dix ans dans l’abstinence quand on est homosexuel revendiqué : est-ce réellement un modèle à recommander ?

  • eric-p , 9 septembre 2013 @ 16 h 49 min

    Entièrement d’accord avec vos propos.
    Le problème est que cet article semble faire partie d’une vaste opération de communication tentant de nous faire passer des vessies pour des lanternes.

    Le problème est que beaucoup de gens adhèrent à cette thèse de
    “l’homosexualité innée”, y compris dans le clergé catholique et dans les plus hauts milieux politiques.

    Au sein même du clergé, il est de notoriété publique de reconnaître qu’il existe des prêtres “homosexuels chastes” ou de dire que des prêtres homosexuels suivent une “thérapie psychanalytique” pour “soigner” leur homosexualité latente. Étrange discours.
    Tout le monde connaît l’intervention malheureuse de feu Mgr Lustiger
    qui déclarait dans un message à caractère “consensuel” :
    ” L’homosexualité n’est pas un péché mais les actes des homosexuels le sont !”

    À ce compte là, il aurait tout aussi bien déclarer que la pédophilie n’est pas un péché mais leurs actes le sont….et le cardinal se serait couvert de ridicule…

    À mon humble avis, l’église catholique doit se resaisir et doit clarifier sa position
    non seulement sur les prêtres homosexuels, les prêtres vivant maritalement
    ainsi que les prêtres pédophiles.
    Les déclarations de SS Benoît XVI vont dans le bon sens mais restent nettement insuffisantes.
    On peut effectivement “guérir” de l’homosexualité mais ce “démon” est particulièrement difficile à traiter et bien souvent la thérapie échoue.
    Je ne comprends donc pas pourquoi l’église conserve la position actuelle
    sur ce sujet car elle nuit terriblement à sa crédibilité.
    Il ne faut donc pas s’étonner que notre église perde de son influence en Europe.
    Les laïcs prennent un malin plaisir à dénoncer ce qu’ils appellent une “hypocrisie” voire un double langage…et malheureusement des catholiques
    perdent la foi.

    L’autre problème, c’est évidemment celui des milieux politiques, également
    gangrenés par les thèses homophiles.
    La situation actuelle n’est d’ailleurs pas sans rappeler ce que Eugène Ionesco
    dénonçait dans sa pièce “Rhinocéros”, vsiblement toujours d’actualité.

    Aujourd’hui les politiques les mieux placés souscrivent au discours des
    homophiles ou tiennent un double langage.

    On connaît la position de l’UMP qui refuse d’abroger la loi Taubira
    pour des raisons qui restent obscures comme toujours.

    La reconnaissance du mariage catholique est visiblement toujours un sujet aussi tabou puisque même le clergé catholique français ne le soutient pas.
    Et ce, malgré les dégâts colossaux occasionés dans l’esprit des catholiques français (qui confondent visiblement mariage catholique et kermesse traditionnalise ou comme cérémonie théatrale.).
    Le nombre de baptisés en France a diminué de moitié en seulement 20 ans.
    Celà devrait pourtant les interpeller…

    On connaît également le double langage de Jean-François Copé sur ce sujet
    voire celui de l’ancien président de la république, vous savez le double divorcé
    excommunié qui aurait déclaré en audience à S.S. Benoît XVI “ne pas comprendre où était
    le péché entre deux homosexuels consentants ! On croit rêver…

    Je rappelle également que l’abrogation des lois homophiles (les
    fameuses lois scélérates “anti-homophobie”) est toujours un sujet tabou
    bien que celles-ci divisent la société en deux et qu’il est illusoire d’imaginer
    que les médias finiront par étouffer le mouvement des anti-mariage-gay.
    (Ces bénets s’imaginent même dans leurs délires que les antimariagegay seront
    marginalisés comme les racistes dans quelques années grâce à une
    vaste opération de propagande radio/TV/Ciné qui a apparemment fonctionné
    dans le cadre de la lutte contre le racisme.)

    Deux personnalités politiques témoignent de cette “conversion” politique miraculeuse à l’homophilie:

    -Madame Christine Lagarde, chef du FMI, a témoigné en faveur d’un
    membre homosexuel de sa famille (Ce faisant, elle sort totalement de son devoir de réserve de chef du FMI !)en déclarant qu’il était issu d’une famille fervente catholique. Message suggéré: Cette personne est devenue homosexuel bien qu’ayant reçu une “bonne” éducation catholique.
    Ce n’est donc pas de sa faute s’il est comme ça,etc…
    Et évidemment les catholiques sont invités à reconnaître l’homosexualité comme naturelle, faire preuve de “tolérance”, admettre le mariage gay,la PMA, la GPA, etc…

    -Autre exemple moins connu: Madame Fabienne Keller, ex-maire de Stasbourg,
    qui après avoir fait preuve d’une neutralité bienveillante contre la communauté homosexuelle en 2001, lors des élections municipales (elle se déclarait alors catholique pratiquante) surprend son électorat habituel en votant la loi Taubira !
    Le discours qu’elle a tenu au sénat restera certainement gravé dans les mémoires.
    Elle déclare notamment:

    “L’homosexualité n’est pas un choix”, ce qui particulièrement consternant de la part d’une personne censée représenter l’élite intellectuelle et morale de notre pays (Elle est diplômée de l’école polytechnique !)

    Elle invoque également “le droit au bonheur” pour justifier son vote de la loi Taubira comme si la finalité du mariage avait un rapport au bonheur.

    L’épisode de la loi Taubira a au moins eu le mérite de révéler les faiblesses des autorités morales (l’église catholique) et politiques (UMP/PS/PC/Modem…)
    quant à la porosité de leur idéologie et leurs valeurs morales sujettes au relativisme.

    Au moins , l’église catholique a eu le mérite de dénoncer le relativisme moral.
    On retiendra la dernière intervention de S.S. Benoìt XVI qui ne s’est pas privé de le dénoncer avant sa renonciation.

  • pnfo , 10 septembre 2013 @ 9 h 21 min

    Bonjour Eric-p.
    Merci pour votre message. Mais le problème vient surtout de l’emploi biaisé des mots. Qu’est-ce qu’un anglophile ? Une personne qui aime les anglais ? ou une personne qui a des relations sexuelles avec un anglais ? Une personne qui est pour ceux qui ont une relation sexuelle avec des anglais ?

    De la même manière, les pédophilies dont on parle, ne sont enfin de compte que des pedosexuels ou pederastres. Un vrai pedophile c’est quelqu’un qui aime les enfants d’une manière saine et non pas sexuelle. Il en est de meme pour les termes homosexuel et homophile. L’homosexuel est celui qui a une relation sexuelle avec son semblable. Alors que l’homophile a une affection pour son semblable.
    Comme le dit très bien Inès de Franclieu dans ces livres : “en francais on n’a qu’un seul mot pour dire : j’aime le chocolat, j’aime mes frères et soeurs, j’aime mes parents, j’aime le Seigneur. On devrait dire : j’apprecie le chocolat, je m’entends bien avec mes frères et soeurs, mes parents s’aiment et j’adore Dieu”. Si on s’ appliquait à employer des mots différents pour les différents degrés de l’amour, on partirai sur de bonnes bases.

    Dans ce cas Mgr Lustiger aurait du dire
    “L’homophilie n’est pas un péché mais l’homosexualité l’est ! ”
    Bien à vous.

  • Dōseikekkon , 15 septembre 2013 @ 5 h 55 min

    eric-p : « “À 15 ans, j’ai
    découvert et su que j’étais
    homosexuel !”
    Un grand classique de la
    propagande LGBT qui cherche à
    nous faire croire au caractère
    inné de l’homosexualité. »

    Apprenez à lire !
    Cette phrase ne témoigne aucunement d’un caractère inné de l’homosexualité (et encore moins déterminé génétiquement) mais de son caractère d’évidence et, peut-être aussi, de son immutabilité.
    La suite de votre (longue) péroraison est donc nulle et non avenue.

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