La famille au cœur des préoccupations de l’Église

L’Église veut se concentrer sur les nouveaux défis de la famille, et le pape François s’en donne les moyens. Le Souverain Pontife, pour qui la famille est le moteur du monde et de l’histoire, a convoqué un synode extraordinaire qui se rassemblera en octobre 2014 au Vatican pour plancher sur les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation. Si l’Assemblée ainsi convoquée est “extraordinaire”, c’est parce que l’objet de cette rencontre  est un sujet qui touche l’Église universelle et qu’il nécessite un examen rapide. “Il est évident que la crise sociale et spirituelle que subit le monde pèse sur la vie familiale au point de provoquer une urgence pastorale”, fait valoir Mgr Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode. Le Vatican a donc fait parvenir aux conférences épiscopales du monde entier un questionnaire préparatoire, grâce auquel l’épiscopat exprimera ses opinions en matière familiale. Un document composé de 39 questions évoquant notamment la préparation au mariage, la situation des catholiques divorcés-remariés, les unions homosexuelles, les nullités matrimoniales, l’ouverture à la vie… Parmi les nombreuses situations nouvelles qui réclament  l’engagement pastoral de l’Église, le Vatican rappelle notamment celles-ci : les mariages mixtes ou interreligieux; les familles monoparentales; la polygamie; les mariages arrangées; l’expansion du phénomène des mères porteuses. Face à tous ces défis, l’Église estime donc que l’attention de l’épiscopat mondial est urgente et nécessaire.

Citant Jean XXIII lors de la période préparatoire du Concile, Mgr Bruno Forte, secrétaire spécial de ce synode rappelle que “l’Église toute entière est appelée à se mettre à l’écoute des problèmes et des attentes de tant de familles contemporaines”. Et pour clarifier les choses, dans une interview accordée à Radio Vatican, le cardinal Peter Erdö, rapporteur général de cette 3e assemblée extraordinaire, met un point d’honneur à rappeler que la doctrine de l’Église n’est pas “plébiscitaire”. “Elle vient de Jésus-Christ. Ça veut dire que l’essentiel de la doctrine de l’Église n’est pas à la libre disposition des êtres humains”, dit-il en admettant “qu’il faut aussi connaître les nuances, les accents historiques, et les possibilités de changement”. À ceux, donc, qui attendent des modifications de la doctrine, c’est “non”, clarifie encore le prélat pour qui “des solutions concrètes peuvent être trouvées en suivant le message de Jésus”.

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19 Comments

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  • Gisèle , 8 novembre 2013 @ 11 h 54 min

    Demandez tous les jours à Notre Seigneur de recouvrir l’humanité de son Précieux Sang pour la guérir .

  • Gisèle , 8 novembre 2013 @ 11 h 58 min

    Partout où l’homme a voulu contrer la nature , celle ci a repris ses droits et sa logique .
    Les nombreux apprentis sorciers sont tombés dans l’oubli ou ont payé très cher leur orgueil et leur entêtement .

  • Auditeur Libre , 9 novembre 2013 @ 11 h 18 min

    Dans cet extrait publié par LMPT, le philosophe et théologien Xavier Lacroix montre une certaine inflexion tout à fait intéressante dans le sens d’une réhabilitation de l’harmonie entre le corps (biologie) et le psychisme (et donc l’âme pour les croyants). Et par “le corps” sous-entendu sexué il ne faut pas se limiter aux attributs visibles mais au sens porté dans chaque cellule vivante par l’ADN qui témoigne qu’il Y A DE LA MAMAN ET DU PAPA … dans chacun de nous ! au plus profond !

    Au début de son discours (non repris ici), il a nettement remis en cause cette rumeur très française issue du théâtre de Pagnol “le père c’est celui qui aime” et qui a causé par abus d’interprétation beaucoup de dégâts. En effet dans la trilogie marseillaise, le jeune père Marius n’a pas délibérément abandonné Fanny mais c’est son propre père César (un bien nommé tyran familial) qui impose un “sauvetage social” de la jeune enceinte par le vieux stérile Panisse. Il faut lire l’ensemble de la trilogie pour rétablir la finesse de Pagnol.

    Il y a déjà 17 ans Mme Evelyne Sullerot m’avait demandé une Note analytique visant à démythifier l’origine littéraire de cette petite phrase car des ENNEMIS DE LA FAMILLE réelle voulaient lui faire donner des conséquences abusives.
    Hélas il est malvenu d’avoir raison trop tôt, et ainsi il aura fallu attendre que LGBTP déferle ses stukas médiatiques pour que des intellectuels catholiques comme X Lacroix appréhendent mieux les enjeux et leurs vraies lignes de force, que nous expliquions sans réussir à faire comprendre. C’est un peu désespérant : si même des consciences bonnes ont besoin d’un niveau grave de polémique et de danger pour réagir, alors …. ?

  • hermeneias , 11 novembre 2013 @ 10 h 19 min

    Oui bref Auditeur libre….

    Vaste programme ! On ne fait pas de la philosophie et de la théologie en 2 coups de cuillère à pot ou de la philo-théo de comptoir pour LMPT ou pour veilleurs , c’est à dire , désolé , pour une génération “Why” ou Y qui n’a rien appris à l’école pas par sa faute.
    On ne fait pas non plus de la philo-théologie de sciences popo à la Barjot où l’on vous gave de mal bouffe intellectuelle pour dresser des singes savants ou caniches de cirque.

    Ce que vous dites être intéressant ce sont les concessions que fait X.Lacroix au subjectivisme psychologisant et narcissique ambiant.

    En tout cas vous faites dans votre commentaire de X.Lacroix une confusion “intéressante” révélatrice qui est la réduction de la notion d’ame au psychisme qui absorbe l’intelligence et la volonté dans l’affect et du même coup fait de la religion une histoire de psychisme et d’affect .

    L’ame est une notion purement philosophique et donc “scientifique” tirée de l’observation du réel dont le vivant et le corps “animé” . En témoigne le traité “du vivant” d’Aristote le “de Anima” ou “peri psuches”. Il y a donc une âme biologique , une âme sensible , une âme spirituelle selon les niveaux de vie dans le monde animal . Et selon la féconde conception aristotélicienne rejoignant le christianisme révélé , l’ame est liée au corps ( elle n’est pas séparée , le corps n ‘est pas le tombeau de l’ame , et dc cette dernière ne peut pas aller se ballader de corps en corps comme pour Platon que les duallistes contemporains et ignorants aiment bien )

    Tout cela a bcp de conséquences pratiques et nous sort des considérations de psychologie fumeuses et enfumeuses sur le papa et la maman qui sont en nous et de l’hermaphrodisme ambiant

  • Auditeur Libre , 12 novembre 2013 @ 0 h 22 min

    Vous avez intellectuellement le droit de perpétuer la scolastique médiévale visant à intégrer l’aristotélisme dans le canonisme chrétien. Vous avez certainement trouvé dans Aristote la prémonition du présent échange télé-informatique.
    Merci en tout cas pour votre lecture.
    J’ai pris la décision de cesser toute contribution dans les feuillets NdF mais j’assouplis l’entrée en exécution de quelques heures pour vous.
    Malgré votre épithète “bref” si désobligeante…

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