La Grande-Bretagne et l’Australie autorisent les avortements motivés par le sexe de l’enfant. Mais que font les féministes ?

La British Medical Association (BMA) a indiqué aux médecins britanniques qu’« il peut y avoir des circonstances où l’interruption de la grossesse sur la base du sexe du fœtus est légale ». Dans les conseils délivrés par l’association, il est précisé qu’« il est normalement contraire à l’éthique d’interrompre une grossesse uniquement en raison du sexe du fœtus » mais que « les vues de la femme enceinte sur les conséquences du sexe du fœtus sur sa situation et sur celle de ses enfants existants doivent toutefois être prises en considération. Dans certaines circonstances, les médecins peuvent arriver à la conclusion que ces conséquences sont suffisamment grave pour justifier légalement et éthiquement une interruption ».

Ces nouvelles directives font suite à la décision du procureur général (DPP) anglais d’abandonner les poursuites contre deux médecins qui avaient été filmés en caméra cachée par le Telegraph alors qu’ils acceptaient de procéder à des avortements en raison du sexe de l’enfant. Si des députés britanniques ont été scandalisés par cette décision, la loi britannique sur l’avortement n’interdit pas expressément les IVG motivées par le sexe de l’enfant et la limite tardive pour les avortements à la demande permet aux parents de connaître le sexe de leur enfant bien avant la fin du délai légal pour se faire avorter sans raison médicale. La Grande-Bretagne autorise en effet les avortements jusqu’à la 24e semaine de grossesse, ce qui est le délai le plus tardif autorisé en Europe et alors que dans d’autres pays on arrive même à sauver certains enfants prématurés nés à la 24e semaine de grossesse. En théorie, il s’agit d’avortements réalisés pour préserver la santé mentale de la mère mais les statistiques britanniques montrent que la quasi-totalité des plus de deux cent mille avortements annuels réalisés chaque année dans le pays le sont en raison de la situation socio-économique de la mère ou des parents. Une situation censée faire peser des risques sur la santé mentale de la mère, de même qu’aujourd’hui le sexe de l’enfant est reconnu comme pouvant affecter la santé mentale de la famille de l’enfant conçu.

Comme on peut s’en douter, ce sont principalement les petites filles qui sont visées par ce genre d’avortements et, la population britannique évoluant rapidement, on peut s’attendre à ce que la Grande-Bretagne devienne bientôt comme la Chine un pays avec un déficit important de femmes par rapport aux hommes.

Parallèlement, en Australie, le docteur Mark Hobart, un médecin ouvertement pro-vie qui a refusé de diriger vers un autre médecin un couple demandant un avortement en raison du sexe de leur enfant  fait aujourd’hui l’objet d’une enquête des autorités et il pourrait se voir interdire l’exercice de la médecine. La loi de l’État de Victoria en Australie oblige en effet les médecins refusant de faire des interruptions volontaires de grossesse à diriger les candidats à l’infanticide vers un autre médecin. Dans le cas du docteur Mark Hobart, la mère était enceinte de 19 semaines : le bébé était une fille alors que les parents auraient souhaité un garçon. Les parents ont obtenu un avortement de toute façon mais ils ont porté plainte contre le docteur Mark Hobart. Celui-ci s’était déjà fait remarquer en 2011 en écrivant une évidence : « Dire que l’avortement n’est pas un meurtre est contraire à l’observation, à la raison et à la logique. » L’État de Victoria n’impose aucun délai légal pour se faire avorter en vertu d’une loi votée par les Travaillistes et les Verts.

La sélection des enfants en fonction du sexe, qui se fait principalement à l’encontre des petites filles, ne semble pas pour autant faire réagir les féministes alors qu’on croyait jusqu’ici ce phénomène plutôt réservé à des pays comme la Chine ou l’Inde. Une situation qui illustre bien la position des féministes occidentales, ce sont ces membres de l’organisation d’extrême-gauche Femen qui interrompaient avant-hier la session du parlement espagnol en agitant leurs mamelles taguées aux cris de « L’avortement est sacré ! ».

Photo : capture d’écran du film tourné en caméra cachée par le Telegraph

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27 Comments

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  • conneriephobe , 10 octobre 2013 @ 11 h 49 min

    Ces gens qui à notre époque pondent des lois aussi abominables n’ont rien à envier aux criminels nazis de 1940.
    Au contraire, ils sont bien pire car eux ne peuvent prétendre qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.

    Ils paieront leurs crimes contre l’humanité au tribunal divin.

  • eric-p , 10 octobre 2013 @ 11 h 50 min

    Le monde à l’envers quoi ! Les Australiens marchent sur la tête…
    Je vais finir par ne plus lire NdF car l’accumulation de ces mauvaises nouvelles
    va finir par me faire désespérer du genre humain…

  • Paul-Emic , 10 octobre 2013 @ 11 h 50 min

    la chariah et la barbarie légalisées !
    Extraordinaire ! tout cela avec l’aval des admirateurs des droits de l’homme.
    Nous vivons vraiment une époque extraordinaire

  • eric-p , 10 octobre 2013 @ 11 h 53 min

    Attention à ce que vous dites: La conneriephobie risque d’être inscrite
    au code pénal !
    Tout citoyen ouvertement conneriephobe sera puni par une amende de
    1 milliard de marks + peine de prison en compagnie de quelques transexuels avec effet immédiat !
    Je vous aurai prévenu ! 😉

  • Antoine , 10 octobre 2013 @ 13 h 30 min

    AU SECOURS !

  • V_Parlier , 10 octobre 2013 @ 13 h 37 min

    En effet, ici on touche le fond encore plus que d’habitude.
    Ca s’appelle du progrès…

  • V_Parlier , 10 octobre 2013 @ 13 h 39 min

    Et quand on y pense, à 24 semaines c’est déjà un vrai bébé (juste trop petit pour bien respirer et se nourrir) qui se débat, crie… quelle horreur.

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