Les enfants vivants avec des homosexuels subissent des inégalités

Un enfant vivant dans un foyer homosexuel a-t-il les mêmes chances et les mêmes atouts qu’un enfant vivant avec ses parents biologiques ? N’y a-t-il pas un risque de discrimination à son encontre eu égard à son comportement, son intégration sociale, sa santé ? Une étude américaine publiée en 2012 apporte un regard neuf sur le sujet. L’étude est réalisée par le New Family Structures Study (NFSS) lié à l’université d’Austin, au Texas. Elle a été conduite par le docteur Mark Regnerus. Ses résultats ont été largement repris, dans des études spécialisées, mais aussi dans la presse grand public, comme le New York Times. Ses résultats sont décapants : les enfants vivants dans des foyers homosexuels ont plus de risque de subir des violences sexuelles, de connaître le chômage, la drogue et la violence, que les enfants vivants avec leurs parents. Une présentation de l’étude est visible ici, et toutes les données peuvent être consultées sur le site Family Stucture Studies. Nous allons ici synthétiser l’étude, en conseillant fortement au lecteur de lire surtout le document ci-devant mentionné, qui est plus précis et plus complet.

Présentation de l’étude

Par rapport à d’autres études du même type, celle-ci a plusieurs spécificités qui la rendent davantage crédible. Tout d’abord sont étudiés différents types de familles, que les chercheurs classent ainsi :
Famille biologique intacte (FBI), famille divorcée dont l’enfant a vécu avec ses parents jusqu’à l’âge de 18 ans, famille recomposée, famille monoparentale, famille adoptive, famille de lesbiennes, famille d’homosexuels. Cette typologie approfondie assure une meilleure compréhension du mode de vie des enfants et des relations avec leur famille respective.

Mais l’étude a surtout trois grandes spécificités qui la distinguent largement des autres études traitant du même sujet.

1/ Cette étude compare les enfants élevés par des duos homosexuels et ceux élevés par des familles biologiques intactes (FBI). Or, la plupart des études, souvent organisées par des groupes homosexuels, comparent les enfants élevés par des homosexuels avec des enfants élevés dans des familles divorcées ou monoparentales.
2/ L’étude étudie les jeunes adultes, alors que les autres étudient les enfants quand ils vivent encore dans le foyer. Or, ces études interrogent souvent les parents, pour leur demander leur point de vue. Les enfants, quant à eux, sont rarement sollicités. Les études ne se demandent jamais ce que les enfants deviennent une fois qu’ils sont adultes. C’est la première fois qu’une étude analyse cela. L’âge étudié ici est entre 18 et 39 ans. Ce sont des jeunes adultes interrogés sur leur vie d’enfance. Les personnes peuvent donc parler de leur expérience, de ce qu’elles ont vécu ou ressenti quand elles étaient enfants.
3/ L’étude se fonde sur un panel de personnes étudiées très large (2 988 personnes) alors que les autres études ont un panel très restreint, qui n’est pas représentatif de la population américaine.

D’autre part, les questions étudiées sont vastes, alors que la plupart des autres études analysent souvent le niveau scolaire obtenu ou les études réalisées. Ici, on étudie le comportement social, relationnel et émotionnel.

Deux points importants pour comprendre le sens de cette étude

Elle ne vise pas à dresser le cadre des résultats des enfants vivants avec des homosexuels, mais à faire des comparaisons entre les enfants vivants dans des FBI et ceux vivants avec des homosexuels. C’est-à-dire que lorsque l’étude constate que les enfants vivants avec des homosexuels ont plus de risque de faire une dépression, c’est par rapport à ceux vivants dans des FBI. Rien ne permet d’indiquer que les parents homosexuels soient la cause de cette dépression. Le but de l’étude est seulement d’identifier les différences moyennes selon les groupes, et de voir de combien sont ces différences.

“Quand on leur demande s’ils ont subi des attouchements sexuels de la part d’un parent ou d’un adulte, les enfants vivants avec des lesbiennes répondent oui onze fois plus souvent (23%) que les enfants vivants dans des familles biologiques intactes (2%), et ceux vivants avec des homosexuels répondent oui trois fois plus souvent (6%).”

Instabilité des foyers homosexuels

L’étude constate tout d’abord une grande instabilité des foyers homosexuels.

Sur les 2 988 enfants étudiés, 175 enfants ont vécu avec deux lesbiennes. Sur ce groupe, 57% ont vécu avec leur mère et sa partenaire au moins quatre mois, et seuls 23% au moins trois ans. 73 enfants ont vécu avec leur père et son partenaire. 24% vivent avec leur père et son partenaire pendant au moins quatre mois, et moins de 2% des enfants dont le père a des relations homosexuelles a passé au moins trois ans avec le même partenaire homme.

Les personnes homosexuelles vivent donc très peu de temps avec les mêmes personnes, elles n’ont pas de relations stables. Cela se retrouve dans d’autres pays, comme l’Angleterre, la Suède ou la Norvège. C’est un élément qui peut contribuer à déstabiliser les enfants.

Sociologie des homosexuels

Dans l’imaginaire des personnes, les homosexuels sont blancs et appartiennent à la classe aisée de la population. Or, on constate, à travers cette étude, que 48% des hommes et 43% des femmes sont noirs ou hispaniques. Il y a beaucoup plus de noires lesbiennes (26%) que de noirs homosexuels (7%). Pour les Hispaniques, la proportion est inversée : 41% d’hommes et 17% de femmes.

De même pour les aides sociales. L’étude constate que les enfants vivants dans des foyers homosexuels sont plus nombreux à recevoir des aides sociales que les autres : 38% pour les foyers de lesbiennes, 23% pour les homosexuels, 10% pour les familles biologiques intactes.

Quand ils sont adultes, ils sont 3,5 fois plus souvent au chômage (dans les deux cas en comparaison avec les enfants des FBI).

Situation de délinquance

Dans les rapports avec la délinquance, les enfants de foyers homosexuels ont une plus grande propension à être touchés par le crime. En moyenne, les enfants vivants avec des homosexuels sont arrêtés 1,68 et 1,75 fois (taux le plus élevé), contre 1,18 fois pour les FBI (taux le plus faible).

Il y a aussi beaucoup plus d’attouchements sexuels dans les foyers homosexuels. Quand on leur demande s’ils ont subi des attouchements sexuels de la part d’un parent ou d’un adulte, les enfants vivants avec des lesbiennes répondent oui onze fois plus souvent (23%) que les enfants vivants dans des FBI (2%), et ceux vivants avec des homosexuels répondent oui trois fois plus souvent (6%).
Dans le même ordre d’idée, ils sont plus fortement touchés par les maladies sexuellement transmissibles : 20% des enfants pour les foyers de lesbiennes, 25% pour les foyers d’homosexuels, 8% pour les foyers FBI.

Étude émotionnelle et maladie mentale

Les enfants vivants avec des homosexuels sont beaucoup plus sujets au suicide que les autres : 12% pour ceux qui vivent avec des lesbiennes, 24% avec des homosexuels, 5% pour les autres. Ceci explique peut-être que 19% ont suivi une thérapie, contre 8% pour les enfants de FBI.

Conclusion

Cette étude démonte donc les arguments de ceux qui affirment que les enfants vivants avec des personnes à tendance homosexuelle n’ont aucun trouble et se comportent aussi bien que les autres. Se fondant sur un panel beaucoup plus large que les autres, interrogeant directement les enfants, une fois adultes, et non pas leurs parents, l’étude apporte une rigueur méthodologique nouvelle.

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40 Comments

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  • Globe , 12 juin 2013 @ 10 h 31 min

    Fallait-il une étude pour encore prouver qu’un chimpanzé ne peut pas vivre sur la banquise? Le biologique et le naturel révisé par le socialisme à gogo menant à la dégénération… Au plus on défie la nature, au plus elle sera impardonnable dans sa vengeance. Ceux qui pensent que ces nouvelles lois humaines changeront le monde sont responsables de la débilité familiale a venir.

  • Dōseikekkon , 12 juin 2013 @ 10 h 40 min

    • Déjà plus d’un an que cette « étude » est sortie, mais on dirait — c’est ballot ! — que l’auteur n’est pas au courant des multiples avanies et démystifications qu’elle a subies (non, non, pas seulement par le « lobby gay »…).
    À commencer par cette lettre ouverte de 200 universitaires et chercheurs (américains surtout, mais pas seulement) – médecins, sociologues, démographes et psychologues – adressée à la fin juin 2012 au directeur de la revue qui l’a publiée, et qui s’étonnaient qu’un travail aussi approximatif ait pu être accepté.

    On pourrait évoquer aussi la mise au point que la (pourtant peu prolixe) American Sociological Association a cru bon de devoir publier en février dernier — expliquant en quoi cette « étude » ne démontrait rien — peut-être bien irritée par l’instrumentalisation éhontée qui en était faite par les milieux religieux et conservateurs américains (et pas seulement).

    On soupçonnera à bon droit donc l’ASA et les 14 000 membres qu’elle représente d’être inféodée au lobby gay !
    Ainsi d’ailleurs que les 30 000 adhérents de l’American Psychiatric Association, ou les 220 000 adhérents de l’American Medical Association, ou encore les 60 000 pédiatres de l’American Academy of Pediatrics qui, à la suite des sociologues, ont eux aussi – début mars 2013 – émis un rapport dénonçant cette étude.

    • D’ailleurs on se demande ce que l’auteur du présent article a compris à la lecture de Regnerus.
    Il ne craint pas de se contredire en écrivant que « cette étude compare les enfants élevés par des duos homosexuels », mais nous explique en même temps que de tels enfants, il n’y en a quasiment pas dans l’échantillon considéré !
    Et ce, malgré « un panel de personnes étudiées très large ».
    Comprenne qui peut…

    • Ou encore : « Sur les 2 988 enfants étudiés, 175 enfants ont vécu avec deux lesbiennes ».

    Mais non, ça ne figure nulle part dans le papier de Regnerus.
    Sur les 163 interrogés (et non 175) catégorisés (faussement) par Regnerus comme LM (ayant une mère lesbienne), le pourcentage de ceux qui – à un moment ou à un autre – ont vécu avec le couple qu’elle formait avec sa compagne est faible : 17 % (quand ils avaient 14 ans), 6 % (quand ils avaient 8 ans) par exemple.
    Si on ajoute à cela que, sur les 2988 de départ, ceux qui ont vécu *toute leur enfance* (0➞18) élevés par deux femmes sont au nombre de 2, avouez qu’en tirer des conclusions sur l’homoparentalité, ce serait abuser…

  • Eric Martin , 12 juin 2013 @ 11 h 05 min
  • monhugo , 12 juin 2013 @ 11 h 10 min

    Infos ayant déjà depuis longtemps circulé sur le net. L’inégalité juridique des futurs enfants de l’homoparentalité (sic)/ au reste des enfants adoptés – on devrait avoir les premières adoptions (intra familiales) bientôt – voilà ce sur quoi il faut insister. Pourtant, pour le Conseil constitutionnel, véritable Ponce-Pilate, avoir 2 “mères” (et un géniteur “donneur” de sperme), ou 2 “pères” (et une “donneuse” d’ovocyte + une mère “porteuse”), cela ne constitue pas une rupture d’égalité entre enfants adoptés !

  • ranguin , 12 juin 2013 @ 11 h 10 min

    Où vous avez vu un tchador je n’ai vu qu’une capuche

  • Républicain non aliéné , 12 juin 2013 @ 12 h 30 min

    En gros on y apprend que de petits hétéros sont malheureux au sein de foyers homos qui ne leur ressemble pas et font peser sur les épaules des adoptés leurs propres problèmes. A t-on vraiment besoin de tonnes d’articles et de chiffres pour démontrer pareille évidence ?

  • ghislain , 12 juin 2013 @ 13 h 01 min

    Cette étude étant faite sur des personnes adultes en 2012, cela signifie aussi qu’ils n’ont pas été adopté par des couples homosexuels, enfin la plupart puisque cela n’était pas possible à l’époque. Ils sont donc issus de couples séparés, et cela que les parents soient homos ou hétéros, je pense que ce n’est pas bon pour le bonheur d’un enfant.
    De plus, est-ce que les discriminations dont sont victimes ses enfants, ne résident pas plutôt dans le regard des autres ? Une de mes amies dont la mère est lesbienne, m’a dit qu’elle avait beaucoup souffert d’insultes homophobes dans son enfance. Elle n’a aucun problème relationnel avec sa mère, elle est heureuse, structurée, hétérosexuelle et épanouie en couple… Peut être qu’il y a une rupture d’égalité entre des enfants d’hétéros ou d’homos; mais est-ce que ce ne serait pas l’homophobie des autres qui en serait responsable ?

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