Les Polonais de plus en plus opposés à l’avortement

Dans un sondage CBOS publié par le quotidien Rzeczpospolita, 75% des Polonais considèrent que l’avortement est un mal et qu’il ne peut en aucun cas se justifier. C’est la plus forte proportion d’opposants à l’avortement en Europe et c’est 6% de plus qu’il y a 3 ans. Un autre sondage publié en juin 2012 montrait que pour 80% des Polonais, « la vie humaine doit être protégée de la conception à la mort naturelle toujours et quelles que soient les circonstances ». 150 000 Polonais ont d’ailleurs déjà signé l’initiative citoyenne européenne « Un de Nous » et 400 000 environ ont signé une récente initiative citoyenne nationale pour protéger les enfants trisomiques de l’avortement.

En Europe, seuls les Polonais et les Irlandais sont très majoritairement opposés à l’avortement. Les Irlandais ont rejeté à trois reprises par référendum des projets de légalisation de l’avortement. Malheureusement, le parlement irlandais a décidé récemment de passer outre la volonté du peuple et il a légalisé une certaine forme d’avortement à la demande en l’autorisant lorsqu’un groupe de médecins et de psychiatres considérera qu’il existe un risque de suicide pour la femme enceinte si l’avortement lui est refusé.

Interrogée par Rzeczpospolita, une responsable de Human Life International Pologne, Ewa Kowalewska, explique que les Polonais sont en moyenne bien mieux au courant de la réalité biologique du développement de l’enfant dans le ventre de sa mère que la plupart des Européens. Mme Kowalewska cite le cas de la Russie et de la Géorgie, deux pays avec des taux d’avortement extrêmement élevés où le citoyen moyen ne savait presque rien il y a quinze ans des différents stades du développement de l’enfant alors qu’aujourd’hui la renaissance de l’Église orthodoxe s’accompagne d’une meilleure sensibilisation au développement prénatal de la personne humaine.

On pourrait aussi citer la France où de nombreux adultes s’imaginent, après 40 ans de propagande pro-avortement, que le fœtus à la 12e semaine de grossesse (le délai légal pour avorter à la demande) n’est qu’un amas de cellules sans forme humaine. Ce qui explique pourquoi même les partis politiques à l’origine opposés à l’avortement à la demande, comme le Front national ou le Parti chrétien-démocrate, n’osent même plus demander l’abrogation de la loi Veil.

En Pologne, au contraire, les deux partis de gauche qui voudraient rétablir l’avortement à la demande (interdit depuis 1993) sont dans l’incapacité de gagner une élection nationale puisqu’ils n’obtiennent ensemble le soutien que de 15-20 % des électeurs.

L’enfant à la 12e semaine de grossesse, délai légal pour avorter sur simple demande en France. Capture d’écran du film “De la conception à la naissance”.

À voir :

– Visualisation du développement prénatal de l’enfant avec le film « De la conception à la naissance »  sous-titré en français

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14 Comments

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  • Charles , 14 août 2013 @ 15 h 45 min

    Tout commence par le respect de l’aléa de la conception.

    Ce principe fut de tout temps respecté
    dans les sociétés chrétiennes depuis 2.000 ans.

    Si l’ovule parvient à etre fécondé (ce qui n’est pas évident)
    et donc l’embryon grandit dans le sein de sa mère,
    alors la règle du jeu veut que cette nouvelle vie soit respectée et protégée.

    En France occupée,après 40 ans de propagande,la manipulation abortive
    ne pourra etre démontée que latéralement (et non pas frontalement).

    Attaque latérale par la clause de sauvegarde :
    Ceci au travers de l’insertion d’une clause de sauvegarde applicable
    aux jeunes mères les plus exposées,a savoir la tranche des 15/25 ans,
    (plus de 50 % des avortements) qui sont astreintes
    à une formation professionnelle pouvant entrer en conflit
    avec le cycle de l’enfantement.

    Pour réconcilier ces 2 cycles (éducatif & enfantement)
    il suffirait d’ouvrir des lycées résidentiels optionnels dédiés aux jeunes mères
    souhaitant faire cohabiter leur formation avec leur enfant à naitre et ensuite né.

    La simple survie de ses enfants sauvés constituant la meilleure interpellation
    adressée aux féministes et aux eveques conciliaires qui refusent l’évidence.

    Une telle prise de conscience ayant un effet boule de neige de lycée en lycée.
    L’approche latérale étant bien plus efficace que l’approche frontale (abroger la loi).

    Il se trouve que Vatican II se refuse toujours de soutenir
    cette option tactique latérale qui permettrait de sauver des vies humaines
    et porterait,à terme, un coup mortel à l’industrie abortive.

  • François Desvignes , 14 août 2013 @ 16 h 17 min

    On avorte 200 000 êtres humains en France par an.

    Autant que ce que nous coûtait en vies humaines, la 1ere guerre mondiale.

    Qui dura 4 ans.

    Que devrait-on penser d’un gouvernement supposé protéger ses ressortissants et préparer leur avenir qui aurait continué une guerre meurtrière sur 30 ans à raison de 200 000 morts par an ?

    on penserait que ce gouvernement est criminel et on aurait raison.

    Mais si, rapprochant les chiffres, on relevait que ce gouvernement , sur la même période, pour compenser le vide démographique des 200 000 avortements, avait imaginé “importer” 200 000 ressortissants étrangers, soit exactement le même nombre que de tués, pourvu que ces étrangers fussent surtout inassimilables, hostiles, et leurs enfants pour eux encore plus hostiles à la France,

    Nous aurions alors pensé que ce gouvernement n’était pas seulement irresponsable ou criminel ou même traitre mais génocidaire de sa population et de sa civilisation.

    C’est ce gouvernement qui nous dirige depuis trente ans.

  • Charles , 14 août 2013 @ 16 h 34 min

    Près de 40 ans soit 1974/2014 et non pas 30 ans.
    40 ans a 220.000/an,cela donne 8.8 Millions.
    Cela donne aussi plus de 7 Millions de femmes avortées.
    compte tenu des multi-abortives.

    Il n’y a personne pour expliquer que au moins la moitié d’entre elles
    ayant avorté entre 15 & 25 ans se sont fait piéger par la propagande
    qui invoquait leur liberté de choisir,mais sans leur donner les moyens
    logistiques de choisir l’option B (Bébé) au lieu de l’option A .

    il y avait donc vice du consentement a l’option abortive
    du simple fait de l’absence voulue d’une véritable option B
    offerte aux jeunes femmes enceintes.

  • xrayzoulou , 14 août 2013 @ 19 h 56 min

    Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne des établissements où les mères pourraient, tout en suivant des études, pourraient s’occuper des enfants. Tout en considérant que l’abstinence est la meilleure méthode. Pour moi, dès sa conception on a affaire à un être vivant qui possède dans son “germe” tout ce qui en fera un être humain (rien durant la gestation : il grandit, c’est tout).
    Quand même le TOP serait qu’une mère puisse élever ses enfants chez elle (il y aurait moins de délinquance) et qu’elle ai un salaire comme une nounou et un droit à la retraite.

  • ODE , 14 août 2013 @ 20 h 34 min

    M’étant trompée dans les dates, j’ai eu une échographie de mon 2e enfant à 11 semaines. C’était un vrai petit parfaitement formé. Depuis, je n’ose comprendre pourquoi on fait avorter des femmes à ce stade. Sans les informer. C’est leur dénier leur liberté.
    De même, les femmes ne sont pas informée correctement sur les méthodes contraceptives, dont beaucoup sont en réalité abortives: elles reviennent à empêcher la nidation de l’œuf alors qu’il a déjà été fécondé.
    Au minimum, qu’on n’engage pas la responsabilité des femmes (qui, elles, vivront avec la conscience d’avoir éliminé la vie naissante en elles: à 18 ans, peut-être qu’elles s’en fichent, mais c’est par la suite que cela occasionne dépressions et suicides, c’est souvent toute la vie qui est foutue en l’air) sans leur donner la pleine et entière liberté de choix, en les rendant complètement et totalement informées.
    Sur le fonctionnement des méthodes contraceptives, sur le coût réel de l’avortement remboursé à 100%, sur l’évolution de l’embryon, sur les possibilités d’adoption, sur l’enfantement et l’éducation, sur leur corps.
    Les femmes sont devenues des esclaves sous des dehors de “liberté”.

  • xrayzoulou , 14 août 2013 @ 21 h 20 min

    François et Charles, je vous dis Bravo !
    L’assassinat d’un être humain là où il devrait être le plus protégé, en plus légalement du monde ! Quelle honte. C’est un véritable génocide qui a été fait. Hitler était un enfant à côté de ces mafieux malfaisants criminels.
    Quand on pense que des tas de parents ne peuvent pas avoir d’enfant et ne peuvent même pas adopter, car trop de paperasserie et des tracasseries de tous ordres;
    C’est vrai, on laisse rentrer des gens qui eux feront des gosses à tour de bras et nous foutrons, le moment venu, hors de chez nous !
    Je suis folle de rage quand je vois cela. Mon DIEU aide moi à me contenir à me réveiller, car ce ne peut être vrai, je rêve !

  • Charles , 14 août 2013 @ 21 h 24 min

    Vous mettez le pied sur la queue du chat.

    La liberté invoquée par les féministes est une triste farce.

    En réalité ,les femmes enceintes se font prendre à un piège effarant.

    Les médecins savent qu’il existe une “asymétrie” de comportement
    et de fonctionnement entre les hommes et les femmes.

    Pour autant,cela est soigneusement masqué aux filles nubiles.
    Elles sont transformées en machines sexuelles,donc marchandisables.

    Autre exemple,les produits stérilisant sont banalisés en oubliant
    que c’est tout le cycle ovulaire qui est perturbé.

    Ainsi,la période de fécondité fiable d’une femme se situe entre 15 et 40 ans.
    Soit 25 années,ce qui signifie que à 27 ans et demi,les femmes
    ont parcouru ,sans le savoir,la moitié de leur période optimale
    de fécondité.
    Combien d’entre elles s’en rendent compte…???

    Certaines subissent le “bombardement” chimique
    depuis l’age de 14 ans,ceci au nom de leur “liberté”…
    Alors que les hommes sont devenus totalement irresponsables.
    Ils ne sont plus concernés…..Totalement indifférents et cyniques.

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