Viktor Orbán : pour sauver l’Europe, il faut des politiques familiales courageuses, pas des politiques d’immigration

« Ce qui a lieu aujourd’hui en Europe, c’est une attaque ouverte rouge-verte contre les valeurs traditionnelles : contre l’Église, contre la famille, contre la nation ».

Le premier ministre hongrois a clos sa visite officielle au Royaume-Uni le 9 octobre par un discours devant le think-tank de politique étrangère Chatham House dans lequel il demande aux leaders européens de changer de politique et de revenir aux valeurs qui ont fondé l’Europe. « La démocratie en Europe est fondée sur le christianisme. La racine anthropologique de nos institutions politiques, c’est l’image de Dieu qui exige un respect absolu de l’être humain. Pour les familles, il faut dire les choses clairement. Une communauté qui ne peut se maintenir biologiquement est vouée à la disparition. L’immigration n’est pas une réponse. C’est un piège, un leurre. Nous devons reconnaître les politiques familiales motivées par la démographie comme essentielles et légitimes », a lancé Viktor Orbán aux personnes réunies pour l’occasion.

Pour le leader du Fidesz, aucune politique économique et fiscale ne pourra sortir l’Europe de la crise sans s’appuyer sur les États-nations et sans un retour aux valeurs traditionnelles et à l’honnêteté. « Sans honnêteté, non seulement nous ne pourrons pas vaincre la crise mais nous ne serons même pas en position de soulever les bonnes questions. » « Nous ne pouvons pas continuer à vivre au-dessus de nos moyens », a martelé Orbán dans une allusion aux politiques d’assistanat en faisant remarquer que l’endettement des 28 États de l’UE atteint désormais 11 000 milliards d’euros, et que ces 28 pays s’endettent chaque jour de 1,2 milliard d’euros supplémentaires.

En présentant sa vision de l’avenir de son pays et de l’Europe, le Premier ministre hongrois a précisé que, contrairement à de nombreux Britanniques, il ne souhaite pas sortir de l’Union européenne mais la réformer de l’intérieur. Pour le leader conservateur, la Hongrie est aujourd’hui un véritable laboratoire de solutions fondées sur les valeurs traditionnelles. Et force est de reconnaître que la Hongrie qui était dans un état catastrophique à l’arrivée du Fidesz au pouvoir a beaucoup amélioré sa situation en quelques années (voir l’article : La Hongrie dit adieu au FMI).

Dans un entretien avec le Telegraph, Viktor Orbán explique que le problème en Europe, c’est que contrairement aux nazis les communistes n’ont jamais été complètement vaincus. Le communisme a toujours voulu encourager les gens à ne pas accepter le monde tel qu’il est et à essayer de le détruire. Il a aussi inculqué aux Européens une croyance en des droits acquis indépendants des efforts de chacun et il a détruit de manière délibérée la notion de responsabilité personnelle. Pour l’ancien dissident hongrois, il y a des liens de parenté directs entre le communisme bolchevique de l’ancien bloc de l’Est, la « génération 68 » à l’Ouest et les bureaucrates de Bruxelles et les médias d’aujourd’hui. Orbán perçoit clairement l’héritage communiste dans l’idéologie actuelle de la gauche libertaire radicale, dans la doctrine européenne des droits de l’homme et dans les efforts de la Commission européenne pour imposer une uniformité culturelle et juridique aux États membres.

Dans les colonnes du Telegraph, Viktor Orbán vante le patriotisme et il appelle les conservateurs de tous les pays à s’impliquer au niveau européen pour permettre à notre continent à la dérive de redresser le cap.

Photo en Une : capture d’écran de l’interview du Telegraph 

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38 Comments

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  • Jean Dutrueil , 15 octobre 2013 @ 11 h 50 min

    Exceptionnel et merci à NDF de nous transmettre de si bonnes info, ça fait plaisir de voir que nous ne sommes pas tout seul. Il va falloir que nous ( c’est à dire les personnes qui partagent nos valeurs) prennent le pouvoir en France qui part complètement à la dérive.

    Ce n’est pas d’une Marine Le Pen dont a besoin la France mais d’un Victor Orban ou d’un Poutine, et il pourrait venir de l’armée! Le problème c’est qu’ aucun des généraux n’ose un coup d’État parce que s’il le fait, il se sent comme un fasciste.

    Pourtant savoir l’histoire remet pas mal de pendules à l’heure, Vichy, Hitler et Mussolini étaient de GAUCHE! Roosevelt soutint corps et âme Pétain contre Churchill qui soutenait De Gaulle. Que Churchill et le Royaume Uni eurent une action décisive pour faire monter Hitler et le soutirent massivement notamment en l’armant jusqu’en 1936 afin de bloquer les communistes dans leur expansion et finalement se retournèrent contre lui quand il devint un danger pour la puissance britannique en ayant fait de l’Allemagne en l’espace de 10 ans la seconde puissance mondiale devant l’URSS.

    Que les Américains tuèrent dans les camps autant d’Allemands que les Nazis tuèrent de juifs, polonais, tchèques, etc. Que l’antisémitisme de cette période si injuste soit -il ne vient pas de nulle part: nous savons tous que l’élite bolchévique était en écrasante majorité issue de l’élite juive qui massacra sans vergogne des millions de chrétiens, de généraux blancs et les aristos pour se venger des pogromes: “il faut tuer l’Église orthodoxe” a dit Lénine!

    Que la théorie du fascisme fut conçue par la maitresse de Mussolini, Margherita Sarfati, une juive!

    Navré pour les idéologues qui nous gouvernent, la vie n’est pas une histoire à la Superman ou tout est Blanc ou Noir, L’histoire est grise, grise et toujours grise, et depuis la révolution industriel, le monde de la paysannerie et de l’aristocratie, des valeurs et de la spiritualité s’en prend plein la gueule.

    Il faut que nous sachions l’histoire afin de déculpabiliser et de retourner le qualificatif de fasciste et de national SOCIALISTE à ceux qui l’ont vraiment été…et le sont ENCORE!

  • SD-Vintage , 15 octobre 2013 @ 11 h 59 min

    Ch. Barbier (L’Express) l’a traité de fasciste dans C dans l’air cette semaine.

  • SD-Vintage , 15 octobre 2013 @ 12 h 10 min

    “Que Churchill et le Royaume Uni eurent une action décisive pour faire monter Hitler et le soutirent massivement notamment en l’armant jusqu’en 1936 afin de bloquer les communistes dans leur expansion et finalement se retournèrent contre lui quand il devint un danger pour la puissance britannique en ayant fait de l’Allemagne” : il faut arrêter l’herbe.
    Et Lénine n’était pas Juif

  • LC71 , 15 octobre 2013 @ 12 h 44 min

    Je ne pense pas qu’il soit juste de comparer l’ancien dissident Orban élu dans des élections transparentes et entièrement démocratique à l’ancien KGBiste Poutine élu dans des conditions pas très nettes.

  • LC71 , 15 octobre 2013 @ 12 h 45 min

    Vieille stratégie socialo-communiste qui montre qu’Orban a bien raison de dire que la gauche d’aujourd’hui est l’héritière des communistes d’hier : dans les pays du bloc de l’Est, les dissidents étaient systématiquement traités de fascistes.

  • François Desvignes , 15 octobre 2013 @ 13 h 05 min

    Parce qu’aucun de nos hommes politiques croit

  • Jean Dutrueil , 15 octobre 2013 @ 13 h 15 min

    Lenine était d’origine juive par sa mère, d’autre part tous ses collaborateurs l’étaient, si vous n’êtes pas d’accord avec cette affirmation je vous prie de pétitionner au près de la chair d’histoire de l’université de Munich et notamment auprès du célèbre historien Ernst Nolte et auprès de la chair d’histoire de l’université de Bekerley et plus particulièrement de l’historien Yuri Slezkine qui a écrit un livre très célèbre, le Siècle Juif expliquant que la majorité de l’élite américaine et surtout soviétique fut juive et insiste sur le fait que celle-ci persécuta délibérément les russes chrétiens pour se venger des pogroms.

    Concernant le soutien décisif des anglo-américains dans l’émergence Hitler afin de contrer la propagation de l’URSS notamment par sa main mise sur les réservoirs pétroliers du Caucase et du MO qui faisait de l’ombre à la puissance britannique, je vous prie de pétitionner auprès du Trésor Britannique, et du MI5 et du MI6 qui ont déclassifié des documents prouvant se soutient discret mais au combien important et auprès de la DGSE dont un ancien officier Hervé le Bidaud l’explique très clairement ainsi que l’historien William Engdhall qui se fonde sur ces docs déclassifiés.

    Vous savez dans la vie il y a ceux qui fondent le culture historique (s’ils en ont une) sur les média mensonges ‘gouvernés par 2 cyniques et 10 000 ignorants) et ceux qui fondent leur information à la source. C’est la première catégorie, monsieur, qui fume l’herbe et non la deuxième.

    Et c’est la première catégorie qui, idiote utile, est la complice indirecte de la diabolisation et donc de l’état pitoyable dans lequel se trouve l’Europe aujourd’hui.

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