Hommage : Hélie de Saint-Marc raconté par ses hommes

Résistant, déporté et artisan du “putsch des généraux”, Hélie Denoix de Saint-Marc vient d’être élevé à la dignité grand-croix de la Légion d’honneur. L’ancien légionnaire vous est raconté par deux anciens officiers qui ont servi sous ses ordres : Jean-Marie Le Pen et Jacques Peyrat.

« C’est un grand soldat », lance Jean-Marie le Pen, « un homme de grande qualité morale qui a suivi sa conscience ». Lorsqu’on demande au président d’honneur du Front national ce qu’il pense de la récente promotion d’Hélie de Saint-Marc dans l’ordre de la Légion d’honneur, il déclare : « il y a bien longtemps qu’un homme comme lui aurait du être élevé à ce rang. », ce qui ne l’empêche pas de dénoncer « une manœuvre électoraliste de Monsieur Sarkozy ». Quand on lui demande quels liens les unissaient, l’ancien candidat à l’élection présidentielle répond : « il était mon commandant de compagnie en Indochine, à Suez et en Algérie. Il occupait l’échelon hiérarchique au-dessus de moi. Par conséquent, je le connaissais bien ». Ce qu’il retient du personnage ? « Un chef très humain qui avait une expérience humaine importante, un homme remarquable ».

Pour Jacques Peyrat, ancien maire de Nice et également sous-lieutenant, au 1er Bataillon étranger de parachutistes, Hélie de Saint-Marc semble avoir beaucoup compté. Visiblement très ému lorsque nous lui apprenons la nouvelle, celui-ci s’exclame : « c’est merveilleux, je suis ravi, enchanté, il n’y a pas d’homme plus heureux que moi ! » Hélie de Saint-Marc était un « excellent » commandant, si l’on en croit l’ancien premier magistrat de la ville de Nice. Ce dernier nous affirme qu’il a servi avec « un immense bonheur » sous ses ordres. Il parle de l’ancien commandant en second du 1er REP comme d’« un homme calme qui avait une autorité naturelle considérable. Un homme dont on ne discutait pas les ordres. Derrière la rudesse nécessaire de l’officier, il se cachait un homme d’une profonde sensibilité ». Jacques Peyrat nous confie d’ailleurs que le commandant de Saint-Marc est l’un des trois hommes qui ont le plus compté dans sa vie avec Jean Médecin (ancien maire de Nice) et son père. A ce stade de la conversation, l’ancien sous-lieutenant du 1er BEP se remémore l’épreuve du feu qu’il a connu avec celui qui était alors son capitaine : « nous avons crapahuté dans les rizières, nous avons été accrochés par les ‘Viêts’ à plusieurs reprises, nous avons lancé des assauts ensemble ». Pour son ancien compagnon d’arme, Hélie de Saint-Marc avait toutes les qualités du chef. Courageux « par essence, parce qu’à la Légion c’est indispensable », il avait en plus « la lucidité qu’on demande à un chef qui va au bout de sa mission sans mettre inutilement en péril la vie de ses hommes ». Quelque chose distingue Saint-Marc des autres officiers, selon l’édile niçois : en plus d’être « l’officier type de Saint-Cyr », il avait « une conscience remarquable ». « Pour l’honneur », il a pris « lui, homme de discipline », la décision de rebeller le 1er REP. Jacques Peyrat tient à rappeler l’attitude d’Hélie de Saint-Marc devant le président du tribunal (qui l’a condamné) : « au garde-à-vous, il a salué, jeté ses décorations et déclaré ‘il n’est permis à aucun homme de se parjurer’, c’est beau… ». L’ancien avocat d’Albert Spaggiari évoque celui qui fut son supérieur comme « un homme extraordinaire » qui a su « conserver les mêmes idées en restant à l’écart de toute agitation politique. Un authentique héros qui, pour sauver l’honneur des troupes aéroportées, a refusé la soumission au Général De Gaulle, comme il avait refusé la soumission au Maréchal Pétain 20 ans plus tôt ». Toujours sous le coup de l’émotion, Jacques Peyrat conclut, détendu : « cela fait plaisir d’entendre des journalistes lorsqu’ils vous annoncent des nouvelles aussi bonnes, je vais appeler Saint-Marc pour le féliciter ! ».

> Article publié le 30 novembre 2011 sur NDF.fr.

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18 Comments

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  • 0 / 10
  • patrhaut , 26 août 2013 @ 16 h 32 min

    RIP Hélie Denois de Saint-Marc

    Grand-croix de la Légion d’honneur, en date du 25 novembre 2011.
    Croix de guerre 1939-1945 avec 1 citation
    Croix de guerre des TOE avec 8 citations
    Croix de la valeur militaire avec 4 citations
    Médaille de la résistance
    Croix du combattant volontaire de la Résistance
    Croix du combattant
    Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
    Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
    Médaille de la déportation et de l’internement pour faits de Résistance
    Médaille commémorative de la campagne d’Indochine
    Médaille commémorative des opérations du Moyen-Orient (1956)
    Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord (1958) avec agrafes « Algérie » et « Tunisie »
    Insigne des blessés militaires (2)
    Officier dans l’ordre du mérite civil Taï Sip Hoc Chau

    ADIEU

  • OLRIC , 26 août 2013 @ 16 h 33 min

    De gôle a détruit l’armée française.

  • Charles , 26 août 2013 @ 17 h 09 min

    http://www.youtube.com/watch?v=QHNqCeQkwNY

    Lien vers la prière à la Vierge Marie de Jean Pax Mefret (1962)
    que vous n’entendrez JAMAIS sur les médias mous de la mafia UMPS.

    Ceci est deja une raison pour dépenser 2 mn de votre vie pour l’écouter(Poignant).
    De quoi donner la nausée à nos zeveques Gonciliaires de V2.

  • François Desvignes , 26 août 2013 @ 18 h 17 min

    Non, c’es la république laicarde qui l’a détruite beaucoup plus que la personne de De gaulle qui n’a fait qu’utiliser la république à des fins personnelles.

  • Diex Aïe ! , 26 août 2013 @ 18 h 18 min

    Oui, et ses successeurs UMPS finissent d’achever la France…

  • François Desvignes , 26 août 2013 @ 18 h 20 min

    Entièrement d’accord : c’est à pleurer de voir à quel point les bergers ont trahi leur Dieu laissant les brebis s’éparpiller et divaguer aux quatre coins de la république christophobiquement militante.

    Beurk

  • François Desvignes , 26 août 2013 @ 18 h 27 min

    Merci.

    Ca m’a rappelé de bons souvenirs.

    Mais je ne comprendrai jamais comment on a pu descendre aussi bas en si peu de temps.

    Nous étions “si hauts” (…)

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