John Rabe, un héros ordinaire

1937, Nankin. Les Japonais s’apprêtent à prendre la ville chinoise et à massacrer la population. John Rabe (Ulrich Tukur), directeur du complexe Siemens de Nankin, adhérent du NSDAP, met en place avec la directrice d’une école de filles (Anne Consigny), le secrétaire de l’ambassade d’Allemagne (Daniel Brühl) et un médecin (Steve Buscemi) une zone de sécurité. Ils sauveront 200 000 Chinois. Une histoire vraie connue grâce à Iris Chang, descendante de survivants installés aux États-Unis. Dans le cadre de ses recherches pour Le Viol de Nankin, la jeune femme a découvert le journal intime de John Rabe qui dormait dans un grenier. Elle l’a fait traduire et publier aux États-Unis (The good man of Nanking, the diaries of John Rabe, traduit par John Woods, éd. Vintage books, 1998). Avec John Rabe, le juste de Nankin, le réalisateur allemand Florian ­Gallenberger signe un magnifique film (malgré quelques longueurs), à la fois très moral et sans le moindre moralisme. Un vrai luxe, ces derniers temps ! A cause de certaines scènes d’exécutions, on réservera le film aux grands adolescents et aux adultes.

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