Rififi et télésurveillance à La Roche sur Yon

On se souvient que, voici quelques mois, certains étudiants de l’ICES ont fait l’objet d’une chasse aux sorcières un tantinet hystérique pour avoir chahuté un stand LGBT. Et, malheureusement, la direction – impressionnée par le chantage à « l’homophobie » – en rajouta. On pouvait espérer qu’avec le temps, l’ambiance allait s’apaiser.

Las, la suspicion d’une partie de l’administration à l’égard des étudiants ne paraît pas avoir diminué. Des caméras ont ainsi été installées dans l’établissement, ainsi qu’un système de bornes magnétiques dans les amphithéâtres. Quelques étudiants excédés (dois-je ajouter que certains de ces étudiants excédés sont, circonstance aggravante, lecteurs de ce blogue !) ont, non pas détruit les bornes magnétiques comme cela a été dit, mais parasité leur fonctionnement en les entourant d’une feuille d’aluminium. Il n’y a là aucune déprédation : retirez la feuille et  la borne fonctionne comme avant. En revanche, il y a bien là l’expression d’une exaspération contre un flicage pénible (qu’il suffise de songer aux libertés académiques au Moyen Âge pour voir à quel point le « progrès » est une régression !). Un étudiant soupçonné d’avoir fait le guet pendant que d’autres mettaient cette feuille a été convoqué au commissariat.

Mais, d’après nos informations, l’affaire pourrait bien se terminer en jus de boudin. L’article R. 252-2 du Code de la sécurité intérieure prévoit certes que des caméras peuvent être placées dans des établissements ouverts au public, mais seulement sur autorisation de la préfecture. Or, la préfecture ne paraît pas en mesure de répondre aux demandes qui lui ont été faites de produire ladite autorisation. Il serait cocasse que des étudiants aient été inquiétés sur la base de vidéos illégalement enregistrées !

Pour en avoir le cœur net, nous invitons tous les lecteurs intéressés à contacter les services de la préfecture de Vendée à l’adresse courriel suivante : [email protected]

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