Et si le Taj Mahal s’effondrait ?

Le Taj Mahal (« Palais de la Couronne ») pourrait s’effondrer d’ici 5 ans si des travaux consolidant ses fondations ne sont pas rapidement décidés, avertissent des historiens et des défenseurs de l’environnement. Des fissures sont en effet apparues l’année dernière dans certaines parties de la tombe, tandis que les quatre minarets qui entourent le monument montrent des signes de basculement…

Ramshankar Katheria, député d’Āgrā, donne entre deux et cinq ans d’espérance de vie au Taj Mahal et s’interroge : « Personne n’a été autorisé à approcher les fondations ces trois dernières décennies. Si tout va bien, qu’ont-ils donc à cacher ?”

En acajou, celles-ci montrent des signes inquiétants de pourrissement. La faute au tarissement (1,5 mètre en moins chaque année) du cours d’eau voisin, Yamunā, qui subit de plein fouet… la croissance économique de l’Inde et les pompages des entreprises en amont. « Cela n’a jamais été prévu par ses constructeurs. La rivière est un constituant de sa conception architecturale et si la rivière meurt, le Taj ne peut pas survivre”, explique le Professeur Ram Nath, historien spécialiste du mausolée.

Certains écologistes préconisent déjà la construction d’un barrage en aval mais l’entreprise coûterait la bagatelle de 80 millions d’euros. Plus aisées à mettre en place, une campagne de plantation d’arbres et la canalisation des eaux sont envisagées afin d’éviter que la zone devienne “aride”. Mais aussi que le Taj Mahal ne jaunisse en raison de la pollution de l’air et des tempêtes de sable dont il était autrefois protégé par des végétaux aujourd’hui moins nombreux du fait de la construction de nouvelles routes.

Le mausolée de marbre âgé de 358 ans est le monument le plus connu d’Inde : il attire chaque année 4 millions de visiteurs dans la ville d’Āgrā. La construction du Taj Mahal a été décidée par l’empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, morte en couche après avoir porté leur 14e enfant.

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1 Comment

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  • Philippe Régniez , 6 octobre 2011 @ 13 h 50 min

    Remarquons que ce fut le général Comte de Boigne qui le premier, à la fin du XVIIIème siècle, conduisit des réparations qui évitèrent la ruine totale du monument, et ce sur ses deniers personnels.

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