Séparer le mariage traditionnel de l’État

Tribune libre de Damien Theillier*

Damien Theillier

Les partisans du « mariage pour tous » ont tendance à identifier leur combat avec celui de la liberté individuelle. Malheureusement, c’est exactement le contraire. La redéfinition du mariage par l’État menace gravement les libertés individuelles. Si vous n’êtes pas d’accord avec cette redéfinition du mariage, quand celle-ci sera imposée par la loi, aurez-vous le droit de le dire ? Les églises ou les communautés qui ne reconnaissent pas le « mariage » homosexuel ne seront-elles pas passibles de pénalités et ne feront-elles pas l’objet de poursuites judiciaires fondées sur des lois anti-discrimination ? Allons plus loin, une telle redéfinition du mariage signifie en réalité la négation du mariage traditionnel fondé sur la différence sexuelle, protection irremplaçable et inestimable de l’enfant. Or, au nom de quoi un groupe d’intérêt particulier pourrait-il exiger, avec l’appui de l’État, qu’on détruise une institution de droit naturel ? Le « mariage pour tous » n’est rien d’autre qu’une forme de constructivisme ou d’ingénierie sociale visant à réinventer une structure millénaire. De ce point de vue il faut se rendre à l’évidence, l’État ne protège pas la famille, il en est le véritable fossoyeur.

La police de la pensée homosexuelle

On peut parler de véritable dérive totalitaire quand on observe la police de la pensée homosexuelle à l’œuvre au Canada et aux États-Unis. Six États américains, dont New-York récemment, on légalisé le « same-sex marriage ». Récemment, plusieurs médias aux États-Unis ont comparé ceux qui s’opposent au mariage des homosexuels à ceux qui, au XIXème siècle, étaient en faveur de l’esclavage et ceux qui, au XXe siècle, s’opposaient à la déségrégation. La diabolisation est en marche. Bien entendu de telles accusations sont parfaitement mensongères. Depuis des décennies, les couples de même sexe ont déjà obtenu toutes les libertés auxquelles ils avaient droit. Ils ont parfaitement le droit de revendiquer publiquement leur orientation sexuelle et de former n’importe quel type d’arrangement juridique de leur choix. S’ils veulent appeler leur contrat un mariage, ils ont toute liberté de le faire. Ils sont également libres de se marier dans le sens traditionnel du terme. Rien n’interdit à un homme gay de se marier à une femme ou à une lesbienne de se marier à un homme. Le mariage traditionnel n’est pas interdit aux homosexuels que je sache.

Bien entendu le mariage, ainsi compris, n’est pas ouvert à des couples de même sexe. La raison en est simple : il est défini par l’engagement d’un homme et d’une femme à fonder une famille. Partant de là, le mariage est ouvert à tous les adultes consentants et sans aucune exclusion. Ainsi parler d’atteinte aux droits des homosexuels est une escroquerie intellectuelle. C’est aussi absurde que si on plaignait que les clubs de nudistes violent les droits des porteurs de maillots. Car il est dans la définition même des clubs de nudistes de ne pas accepter les porteurs de maillots. Dès lors, ces derniers doivent-ils faire interdire les clubs de nudistes au motif que ceux-ci les excluent ? Ou bien faut-il que les porteurs de maillots exigent de l’État que l’appellation nudiste ne soit pas réservée aux seuls nudistes mais soit ouverte à tous ?

Alors au nom de quoi ceux qui choisissent de ne pas se marier au sens traditionnel du terme, pour des raisons personnelles, devraient-ils exiger de la loi l’abolition du mariage traditionnel ? Encore une fois, c’est aussi absurde et injuste que si un groupe d’individus bien organisés, détestant l’orthographe, revendiquait l’abolition de ses règles au profit d’une sorte de novlangue parlée par quelques illuminés et qui serait imposée à tous.

Mais le projet totalitaire des lobbies LGBT1 ne s’arrête pas là. En Amérique du Nord, le soutien au mariage traditionnel peut désormais être passible de graves sanctions.

C’est le cas d’un photographe au Nouveau-Mexique, qui a été condamné à verser une amende de 7 000 $ pour avoir refusé de photographier un mariage lesbien, ou bien celui du service de rencontres eHarmony, qui a été forcé d’accueillir des homosexuels sous peine d’une amende de 2 millions de dollars. C’est encore le cas de la chaîne de restauration Chick-fil-A, qui a été forcée d’abandonner son soutien à des organisations soutenant le mariage traditionnel pour obtenir l’approbation du syndicat des restaurants de Chicago.

“La redéfinition du mariage par l’État menace gravement les libertés individuelles.”

Récemment, Frank Turek, un employé de la firme Cisco, a été licencié pour la publication d’un livre intitulé Correct, not Politically Correct: How Same-Sex Marriage Hurts Everyone. Turek, employé modèle, ne parlait jamais de ses opinions religieuses ou politiques au travail. Il a été victime d’une plainte d’un autre employé qui avait vu son livre en tapant son nom sur Google.

Mais c’est aussi la liberté religieuse qui est gravement menacée. Récemment encore, Damian Goddard, un journaliste sportif de l’émission « Connected » sur la chaîne canadienne de langue anglaise Sportsnet, a été licencié pour avoir déclaré son opposition au mariage homosexuel. Dans un tweet, il avait écrit : « Je soutiens entièrement et de tout cœur Todd Reynolds et sa défense du sens traditionnel et authentique du mariage ». Le porte-parole de Sportsneta déclaré :« Damian Goddard ne convient plus à notre entreprise ». Goddard a déposé une plainte auprès de la Canadian Human Rights Commission contre son ancien employeur. Dans un communiqué il affirme qu’il est victime de discrimination pour avoir défendu ses convictions catholiques. Et l’avocat de Goddard précise que son droit fondamental à la liberté d’expression et à la liberté religieuse ont été violés.

Aux États-Unis, dans les États qui ont légalisé les unions civiles ou le mariage homosexuel, des agences d’adoption catholiques ont été fermées ou ont perdu leur statut d’exonération fiscale pour avoir refusé de laisser les couples homosexuels adopter des enfants. Dans l’Illinois, le gouverneur Pat Quinn a confirmé une décision de l’Illinois Department of Children and Family Services de ne pas renouveler ses contrats avec l’institut Catholic Charities, invoquant la loi de l’État qui reconnaît les unions homosexuelles.

Le droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs propres convictions est aussi menacé. En Californie, le gouverneur Jerry Brown a signé une loi qui est entrée en vigueur en janvier 2012 et qui exige que les écoles publiques ajoutent des leçons sur l’histoire des gays dans leurs classes d’études sociales. Cette loi, intitulée SB48, fait obligation d’inclure dans les manuels d’histoire destinés aux élèves, dès la maternelle, collégiens et étudiants des établissements d’enseignement public de l’État, les « importantes contributions » des homosexuels, bisexuels et transgenres à la société américaine. D’autres États ont intégré l’agenda homosexuel dans leurs programmes.

Dans tous ces cas, la loi a été utilisée par des groupes de pression homosexuels pour contraindre les autres à accepter leurs choix de vie. Si la « liberté » signifie maintenant le pouvoir de contraindre les gens à agir contre leur conscience, alors même qu’il existe des alternatives disponibles parfaitement raisonnables, autant dire que le mot « liberté » est complètement vidé de son sens.

L’autre ennemi de la famille : l’État-providence

Tout comme l’État n’a pas compétence pour redéfinir nos droits en tant qu’individus, il n’a pas le pouvoir de redéfinir le mariage, a fortiori dans le seul but de satisfaire aux exigences d’un groupe d’intérêt.

A ce stade, une analyse purement hayekienne peut être appliquée au mariage. Selon Hayek, les traditions morales et culturelles spontanées sont des institutions fondamentales qui ont survécu à travers les siècles. Du fait qu’elles ont survécu, elles doivent très probablement avoir une importante fonction sociale, de sorte que nous devons éviter de les manipuler, surtout si nous ne savons pas toujours précisément quelle est leur fonction. Les modifications apportées à ces institutions ne sont pas absolument exclues, mais elles doivent toujours être effectuées avec prudence, à titre provisoire et de manière parcellaire. En tout cas, le fardeau de la preuve en revient toujours aux innovateurs et non aux conservateurs de la tradition. Certains changements peuvent en effet se révéler bénéfiques, permettant à la société dans laquelle elles ont lieu de s’épanouir et de surpasser ses concurrents, mais d’autres pourraient bien s’avérer dangereuses et inefficaces, de sorte que la société qui abandonne ses traditions peut, dans le pire des cas, se dissoudre ou s’effondrer.

Mais allons plus loin. J’entends l’argument de ceux qui disent que, le mariage étant un contrat de droit naturel pré-politique, l’État doit simplement le reconnaître et le protéger, comme l’ensemble des droits fondamentaux. Beaucoup de conservateurs s’en tiennent là et voient dans l’État leur meilleur allié. A ceux-là je réponds que c’est un leurre et que l’État-providence est aujourd’hui le plus grand fossoyeur du mariage. Ainsi par exemple, la légalisation du divorce sans faute, autorisant une partie à abroger le contrat de mariage sans pénalité et sans considération pour l’autre partie, a complètement détruit l’idée de contrat de mariage. Pire, le Léviathan a sapé depuis bien plus longtemps encore les deux autres éléments constitutifs de la famille : l’autorité des parents et la propriété privée.

L’autorité des parents s’exerce par l’éducation. La production des attitudes morales et des comportements vertueux provient de la famille. C’est en son sein que les enfants apprennent aussi à réfléchir de façon critique, à exercer leur liberté et leur responsabilité. De façon plus générale, la famille est une organisation économique beaucoup moins coûteuse que les services publics. Or L’État-providence, la nouvelle religion civile du monde moderne, est une institution collectiviste monopolistique qui exclut par principe toute concurrence. Ainsi, au nom du bien, il exige de ses citoyens une pensée conformiste et parfaitement normalisée. Pour ce faire il a mis en place un monopole de l’éducation, s’assurant que les professeurs n’enseignent que les programmes dictés par la loi. Pour ne rien laisser passer, il a mis aussi en place des garderies subventionnées, retirant les plus jeunes enfants à la garde de leur mère. En pratique, le droit fondamental des parents d’éduquer leurs enfants, selon leurs propres convictions, n’existe plus car le lavage des cerveaux, qui commence au berceau, est permanent.

“L’État ne protège pas la famille, il en est le véritable fossoyeur.”

Tout cela ne serait pas grand chose si le droit de propriété protégeait encore les familles contre les empiètements du pouvoir. Mais c’est précisément pour limiter au maximum ce droit de propriété que l’État-providence a mis en place une fiscalité confiscatoire. L’épargne est taxée, quand elle n’est pas insidieusement et volontairement détruite par l’inflation. Quant au patrimoine, il est rendu quasiment intransmissible aux enfants. Or sans héritage, les enfants ne peuvent pas prendre soin de leurs parents correctement. Ainsi, c’est toute la solidarité entre les générations qui est disloquée. Isolées, désunies, appauvries de toutes les façons possibles, les familles ne peuvent que tout attendre de l’assistance de l’État et des services publics2.

Que faire alors dans ce contexte ? Exiger le démariage civil

N’attendons pas de la loi qu’elle protège la personne, la liberté, la propriété ou le mariage. Comme le faisait déjà remarquer Hayek, à la suite de Bastiat, « jamais, en vérité, au cours de l’histoire entière, les gouvernements n’ont été comme aujourd’hui dans la nécessité de se plier aux desiderata spéciaux d’un grand nombre d’intérêts particuliers ». Et il ajoutait : « Le résultat de cette évolution est que le concept de loi, lui-même, a perdu toute signification. » (Droit, législation et liberté). La défense du mariage traditionnel doit se faire désormais par les institutions sociales ou la société civile (églises, associations) et non plus par la contrainte de la loi. Quand la loi prétend établir tel ou tel modèle de vie, il en résulte une lutte entre des factions qui veulent se l’approprier pour leur propre compte. Il en fut ainsi quand la loi établissait le christianisme comme religion d’État. On a vu le résultat : la lutte des anticléricaux pour s’emparer du pouvoir et faire des lois antireligieuses. Il se passe la même chose aujourd’hui pour la famille. La loi défendait la famille traditionnelle. Résultat : des groupes de pression s’en emparent pour établir des lois anti-famille.

Concrètement, les chrétiens et les juifs, qui sont à peu près les seuls à dénoncer la supercherie3, devraient considérer le « mariage pour tous » comme une rupture unilatérale de contrat entre les églises et l’État et annoncer qu’elles ne seront plus tenues de respecter leurs engagements. En effet, l’État interdit aux églises de marier leurs fidèles avant qu’ils soient passés devant le maire pour le mariage civil. Cet interdit était respecté par les églises sur la base d’un compromis avec l’État autour de la définition traditionnelle du mariage. A partir du moment où l’État redéfinit le mariage pour l’appliquer aux LGBT, le contrat est rompu. Dès lors, les églises devraient de facto se sentir déliées de toute obligation légale et boycotter le mariage civil c’est-à-dire revendiquer leur droit de marier qui elles veulent et quand elles veulent, sans autorisation.

De même, on peut parfaitement envisager que les gens mariés civilement, fassentune demande de « démariage civil » à la mairie où elles ont signé leur contrat. Encore une fois, le mariage ayant changé de nature, le contrat sera caduc et pourra être dénoncé par tout un chacun comme nul et non avenu.

Après la séparation de l’Église et de l’État, allons jusqu’au bout et revendiquons sans crainte la séparation du mariage et de l’État. Il en va de l’avenir de la famille et de la liberté dans ce pays.

1. LGBT : lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres… Il faut faire une distinction entre ce mouvement culturel, profondément liberticide, et les personnes qui vivent avec une orientation sexuelle particulière. Les attaques doivent toujours porter sur les idées, jamais sur les personnes. 

2. Pour ceux qui voudraient des développements, je renvoie à Philippe Nemo, La France aveuglée par le socialisme

3. Le grand rabbin de France a publié un texte très argumenté sur le sujet, sans doute l’un des plus convaincants.

*Damien Theillier (blog) est professeur de philosophie.

Lire aussi :
> DOCUMENT | Deux catholiques ont décidé de se marier sans passer devant M. le maire
> Ron Paul et l’avortement, par Damien Theillier

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23 Comments

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  • mine , 15 novembre 2012 @ 13 h 37 min

    Non au mariage gay et à la reconnaissance juridique de l’ homoparentalité.

    I. Le langage

    La normalophobie.

    L’habitude a été prise, depuis une douzaine d’années, d’utiliser systématiquement les termes d’homosexualité ou d’hétérosexualité, au point que personne ne parle plus d’orientation sexuelle normale ou d’orientation sexuelle déviante. Certains sympathisants de la cause homosexuelle refusent même l’emploi du terme « normal » quand il s’applique à la sexualité. Ils ne tolèrent pas que l’on puisse ainsi porter un jugement sur les orientations sexuelles ni, par conséquent, réfléchir sur le mariage gay et l’homoparentalité.

    Des mots précis.

    L’emploi d’un même terme pour désigner deux réalités différentes conduit à des confusions.
    On ne peut donner un même nom, en l’occurrence “couple” à l’union homosexuelle et à l’union hétérosexuelle. En effet l’union d’un homme et d’une femme est différente de l’union entre deux hommes ou entre deux femmes, à moins de considérer que l’homme est identique à la femme.
    L’homosexualité est une forme d’ intolérance à l’altérité sexuelle alors que l’hétérosexualité fait vivre la complémentarité sexuelle.
    L’utilisation d’un même terme, “couple” pour désigner deux réalités différentes, et même antagonistes, est anormale.
    A deux types d’unions différentes il faut donner des noms différents : “couple”, comme on l’utilise depuis toujours pour les unions hétérosexuelles et, pour les unions homosexuelles, on peut préconiser le terme “paire” car cette union concerne deux personnes de sexe identique.
    Si le couple est composé de deux personnes c’est qu’il y a deux sexes différents. Le chiffre “2”, en tant que tel, n’ouvre aucun droit. S’ agissant d’homosexuels, le sexe étant le même pour les deux personnes, cette reconnaissance juridique de la vie à deux n’offre pas plus de pertinence qu’une reconnaissance juridique de la vie à trois, quatre ou cinq.

    Toute confusion dans les termes entraîne une confusion dans la perception de ces deux réalités. Cette confusion peut amener à souhaiter un même régime juridique , en l’occurrence le mariage, pour des unions qui sont différentes.

    II. La loi et le mariage

    Avec le mariage la société reconnaît juridiquement l’importance de l’altérité sexuelle et lui rend hommage, en mariant par exemple des couples qui ne peuvent pas, ou plus, enfanter. La société sait que seule l’ union d’un homme et d’une femme permet potentiellement d’ assurer son avenir. Les hétérosexuels n’ont jamais eu besoin de réclamer un droit au mariage , car une telle possibilité est évidente depuis la nuit des temps.

    Le mariage n’a pas été créé pour permettre au législateur de remettre en cause la liberté individuelle en se préoccupant de sexualité récréative, homo ou hétéro, ni pour s’occuper d’amour. Le maire n’a d’ailleurs pas à demander aux futurs époux s’ils s’aiment ou non. Il ne leur demande pas non plus leur orientation sexuelle, cette dernière, quelle qu’elle soit, ne confère aucun droit. Le mariage est ouvert à tous. Il ne crée ni une injustice ni une discrimination envers les personnes qui sont incapables d’établir une relation complète avec le sexe opposé. Leur déviance de l’orientation sexuelle est la seule cause de leur incapacité à se marier.
    Si chaque individu peut librement se marier, est l’ égal des autres devant le mariage, l’union homosexuelle, elle, n’est pas égale à l’union hétérosexuelle. Seules des choses identiques peuvent être traitées d’une façon égale.

    Malgré le chantage à l’homophobie le législateur n’a pas à étendre le mariage à une union différente de celle pour lequel il est prévu, cela d’autant plus qu’ avec le mariage, le plus souvent, un tiers est concerné : l’enfant . Le législateur, par le mariage, propose un cadre au couple afin de l’aider à se stabiliser et protéger ainsi l’enfant né ou à naître.
    S’il est exact que des homosexuels peuvent avoir la charge d’enfants, la demande de reconnaissance juridique de l’homoparentalité comme une forme de paternité est inutile, l’enfant ayant un état civil et donc un régime juridique clair.

    III. L’enfant

    Une fraction du lobby homosexuel souhaiterait assimiler le couple avec enfant et une paire d ‘ homosexuels élevant un enfant. En effet l’apparence de ces derniers se rapproche de celle du couple normal. Les demandes d’accès au mariage et à l’adoption peuvent de ce fait apparaître parfois comme destinées à faire oublier le caractère spécifique de l’homosexualité. L’enfant deviendrait alors un moyen mis au service d’une cause qui n’est pas la sienne.
    Les maltraitances d’ enfants, quant à elles, doivent être sanctionnées si des parents sont indignes. Les enfants placés dans une famille d’adoption doivent y retrouver le père et la mère qui leur manquent. On ne doit pas utiliser le malheur de ces enfants afin de démontrer qu’ils seraient mieux dans une famille de deux hommes ou deux femmes que dans leur famille d’origine et les transformer ainsi en propagandiste obligés de l’homoparentalité. Quant à l’adoption par un célibataire elle devrait prioritairement permettre que des enfants puissent être adoptés par leur oncle, leur tante, ou un autre membre célibataire de sa propre famille.

    Faire croire à un enfant qu’il a deux papas est un mensonge.
    Faire croire à un enfants qu’il a deux mamans est choquant. Une mère est unique, biologiquement et moralement. C’est cette unicité qui crée le lien enfant-mère à nul autre comparable.

    La loi n’a pas à entériner toutes les situations de fait découlant du comportement de tel ou tel individu sauf à créer une règle par individu et par situation ce qui entraînerait la disparition de la notion même de droit. L’homosexualité a toujours existé, elle est admise par notre société. Ce comportement n’a cependant pas vocation à être à l’origine d’une modification de la législation sur le mariage.

    IV Non au mariage pour les gays

    L’union hétérosexuelle peut donner la vie, pas l’union homosexuelle. La première respecte l’altérité sexuelle, la seconde l’ignore. Les principes d’égalité, de non-discrimination, ne s’opposent pas à ce que le législateur règle de façon différentes des situations différentes.

    Le mariage pour les gays est un non-sens.

  • Tchekfou , 24 novembre 2012 @ 23 h 06 min

    J’envisage de ne me marier que religieusement. N’y aurait-il pas par contre des désavantages fiscaux importants, puisqu’on ne serait qu’en simple concubinage ? Quelqu’un peut-il me renseigner ?

  • xrayzoulou , 19 juin 2013 @ 15 h 07 min

    En lisant les articles qui précèdent les commentaires, j’ai été effarée. Il semblerait que les gens normaux ne sont pas les hétéros mais les gays ! En plus j’ai lu qu’aux Etats Unis des écoles chrétiennes ont été pénalisées pour ne pas vouloir donner d’enfants aux couples unisexe. Ma parole mais nous régressons, c’est Sodome et Gomorrhe !
    L’enfant a besoin d’un père et d’une mère c’est la cellule familiale qui pourra leur donner l’éducation, les bases de la vie et les sentiments de tendresse et d’amour. Chaque parent est complémentaire et chacun lui apporte une vue de la vie différente en fonction de son sexe.
    D’autre part, le trouve inadmissible que l’on veuille donner aux enfants, dès la petite enfance, un enseignement sur les sexes et tout ce qui s’y rapporte (homo, hétéro, transsexualité etc…)
    Les parents ont leur mot à dire sur ces sujets et les refuser. Si mon fils était encore scolarisé, je refuserai cela, de toutes façons je l’ai mis en école libre. Quant au mariage civil je le refuserai, une bénédiction à l’église, qui est un sacrement et un engagement devant Dieu est largement suffisante (à la limite un passage chez le notaire pour établir un contrat de mariage), mais je récuse le mariage civil, qui ne représente rien pour moi, surtout avec les nuls qui nous gouvernent..

  • eric-p , 5 mars 2014 @ 5 h 29 min

    Article très intéressant à verser au dossier “conséquences du mariage gay”.
    Je suis personnellement favorable à la reconnaissance du mariage religieux par les autorités.
    Le refus motivé par la laïcité n’est qu’un prétexte fallacieux.

    Je suis convaincu que les revendications sans fin des homosexuels devront être stoppées
    tôt ou tard.Le plus tôt sera le mieux. Le combat politique doit se poursuivre.

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