Le devoir d’être armé… Aux armes, citoyens !

Tribune libre de Pierre-François Ghisoni*

Le dernier sondage de NDF.fr (avec toutes les réserves d’usage) montre deux tiers de réponses favorables à l’achat d’une arme au marché noir.

Dans un État de liberté, ce sondage n’aurait jamais eu lieu, car il n’aurait jamais eu lieu d’être. Il n’aurait eu aucun sens.

En effet, la possession d’une arme à domicile (sans parler de son transport) est interdite ou soumise à tant de restrictions et de contrôles a posteriori qu’elle inhibe le citoyen standard. Sans compter le doute a priori que les « bonnes consciences » jettent sur le dit possesseur.

Oui, notre pays de droit, de démocratie, notre pays de perfection, d’idéaux inaccessibles, exemplaire aux yeux de la planète, champion du tiercé liberté, égalité, fraternité, bloque à ses citoyens l’accès aux armes, nécessaire à affirmer leur liberté menacée, leur égalité devant l’agresseur, leur fraternité pour ceux envers qui ils ont responsabilité de défense.

Et cela va jusqu’à considérer tout objet, ou animal comme une « arme par destination » ?

Un pays qui fait inflation de « droits à… », qui  est en pleine déflation de devoirs, est un pays « dégonflé », c’est-à-dire lui-même désarmé.

Il est dommage que la France en soit arrivée à ce point. Mais il est heureux que certains réagissent. Heureux et nécessaire.

Aux armes citoyens…

Que faire de cette Marseillaise ? La rejeter comme illégale ? L’épurer sur l’autel du « politiquement correct » ? Aux dames citoyens… baissez vos pantalons… rampons, rampons… qu’un vent impur… soulève les cotillons.

Ou, au contraire, en conserver le sens premier : est citoyen de son pays celui qui, dans la mesure de ses moyens, en porte les armes. N’est pas citoyen ou doit être déchu de ce titre celui qui porte les armes contre lui.

Oui ! En conserver le sens premier, celui du défenseur, celui qui accompagne le défenseur, celui qui s’oppose à la disparition de son entité nationale, de son identité nationale.

Celui-là accepte de nommer l’ennemi de son identité, de le pointer du doigt, et refuse son collier. Et ce n’est pas la première fois que cet ennemi de l’identité est intérieur.

Nul n’est obligé de se transformer en superman. Mais nul n’est dégagé, dans la mesure de ses moyens, de cette obligation morale de ne pas jeter  les armes.

Être armé n’est pas un droit mais un devoir

Armé, physiquement, moralement, techniquement, d’une arme à feu si nécessaire, puisque le sondage nous a menés vers cette question.

Armé, non pour « flinguer », non pour agresser, mais pour agir, réagir, comme devoir transcendant de solidarité et de protection envers les siens.

Armé comme devoir contemporain devant la montée des périls locaux. Devant l’armement surabondant des fous de la détente, des « jeux interdits » interprétés dans certaines cours de certaines cités. Devoir refusé même aux policiers dont les armes – à supposer qu’on leur en permette l’usage, à supposer qu’un quelconque juge gauchiste ne les accuse pas par principe – sont insuffisantes face à celles portées par les caïds de banlieue.

Armé de la loi, toute la loi, rien que la loi, appliquée par des juges impartiaux

La victime devenue coupable, désarmée, et le coupable responsable de rien, c’est l’inversion du sens profond d’une société. Chaque jour ses exemples. Jusqu’à quand ?

Le citoyen désarmé est en « perte de chance » vis-à-vis d’un agresseur armé. C’est une notion légale, cela se plaide. J’attends qu’un collectif d’avocats, de députés, se lèvent et dénoncent cette situation.

La présence affirmée d’une arme est une dissuasion dans un premier temps, une chance supplémentaire contre l’agresseur persistant.

Le citoyen désarmé – comme une porte ouverte pour le voleur – est une incitation supplémentaire, s’il en était besoin, pour l’agresseur potentiel.

Désarmé et provocateur ! Un comble ! À quand l’accusation ? Bonne idée pour un juge gauchiste, un de ceux qui refusent la simple idée de légitime défense appliquée au citoyen standard, fût-il policier de son état. Bonne idée… mais délirante.

Armé de la réflexion : Quelle pensée souhaite priver d’armes le citoyen standard ? Qu’est la gauche profonde ?

En temps de guerre, la première mesure d’un occupant est de désarmer la population.

Alors pourquoi, en temps de paix, un gouvernement désarme-t-il la sienne ?

Trois réponses, trois seulement :

  • l’armophobie, autant peur que haine de l’objet lui-même,
  • doublée de l’homo-armophobie, là encore peur et haine de l’Homme qui en serait le porteur,
  • l’ensemble triplé par une rigidité de sauveur unique, moralisateur, législateur tout-puissant, tout répressif.

L’association de ces trois éléments représente l’un des critères qui définissent la « gauche profonde », état d’esprit de toutes étiquettes politiques, sans limite de temps, de pays, de civilisation. Sont de gauche profonde ceux qui, paradant pour des idéaux inaccessibles, masqués de drapeaux de pacotille, agissent par absence de confiance envers l’homme réel, et pire encore, envers le citoyen qu’ils clament vouloir défendre, tout en le transformant en esclave.

Armé de meilleures armes, car les Robocops sont dans la rue

Ils sont la garde prétorienne surarmée, surentraînée, de ceux qui refusent à la population la moindre arme de défense personnelle… jusqu’à tout balai (arme potentielle par destination).

Ils sont dans la rue, oui, mais seulement dans certaines, et en nombre variable. Ils seront plus que nombreux le 24 mars, alors qu’ils étaient bien dispersés lors de la dernière manifestation favorable au mariage pour tous.

Mais ils sont aussi destinés – en théorie – à nous protéger contre certaines haines bien connues.

Et puis, quoi qu’on dise, le citoyen standard – dont je suis – obéit à la loi.

Alors qu’ils se rassurent et que se rassurent ceux qui les emploient : ils ne craignent rien d’armes physiques dérisoires à usage personnel.

Mais la Jéricho intérieure de la gauche profonde doit tomber. Armons-nous en conséquence.

*Pierre-François Ghisoni (blog) est écrivain et éditeur.

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49 Comments

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  • 0 / 10
  • isidore , 11 février 2013 @ 9 h 23 min

    Pas sûr que la bonne tactique soit de faire peur avant

  • verdad , 11 février 2013 @ 9 h 28 min

    Il faut que le 24 mars, nous tous, le peuple de France gronde pour s’affirmer.
    Pas de violence mais un bruit sourd et puissant comme une arme (onde de choc).
    ******************************************************************************************************
    Le 6 Février 1934 les Croix de Feu arrivaient en vue de l’assemblée Nationale.
    Leur chef le Colonel de la Rocque, s’opposa à l’invasion de l’assemblée et
    dispersa les militants,les renvoya chez -eux car envahir l’assemblée Nationale
    c’était illégal ! ( c’était un Colonel Républicain un vrai Mort en camp de concentration
    en Allemagne Nazie.

    Si cette fois-ci , cela se produit notre Gouvernement de Gauche serait heureux
    que les Parlementaires soient expulsés comme le firent les <Milices Armées BOLCHEVIQUES

    en Septembre 1917
    Ce que l'Histoire adaptée par la suite appela LA REVOLUTION D'OCTOBRE , Révolution
    qui n'a jamais eu lieu !

  • theofrede , 11 février 2013 @ 9 h 40 min

    il faudrait dabord modifier la définition jurisprudentielle de la légitime défense : lindividu agressé doit pouvoir se défendre avec ce qui lui tombe sous la main, même si cest plus dangereux que ce que possède son agresseur; il na pas pu prévoir à lavance quil serait agressé, par qui et comment,et se munir en conséquence, à lavance, des moyens de défense appropriés
    si les Etats-Unis sont un triste exemple du droit de posséder des armes, cela est surtout un fait de civilisation : tous les Suisses sont armés darmes de guerre, cest pour eux une obligation légale, et il ny a pas chez eux de crimes analogues à ce qui se passe outre-atlantique
    actuellement en France il existe un privilège qui na pas été abrogé la nuit du 4 aout ; celui des malfrats

  • gepetto , 11 février 2013 @ 9 h 51 min

    il est tres facile d’acheter une arme chez un armurier,et cela tout a fait legalement,ce sont les armes a poudre noire ! et croyez moi,cest tout aussi efficace !!

  • Goupille , 11 février 2013 @ 10 h 06 min

    Les pèlerines et les hirondelles… Mais entre temps, tout a changé : la population, l’éducation nationale, le grand banditisme, les manifs de djeunes, etc.
    Nous vivons désormais dans une spirale ascendante de violence, entre séries “policières”, crimes de déments made in Holliwood. Les aspirants à la délinquance n’ont plus qu’à regarder des DVD : tous les scenari sonrt à dispositon.

    Sur fond de nihilisme généralisé, de pas-vu-pas-pris, de désobéissance civile revendiquée, seule une justice rigoureuse eût évité la dérive.Nous savons ce qu’il en a été depuis trente et quelques années, droite comprise. :

  • Hervé Hache , 11 février 2013 @ 10 h 11 min

    Il faut commencer par laisser la police adopter la méthode US et les laisser
    plomber les cons armés de pierres et autres armes dans les manifs.
    Un flic par voiture avec la reconnaissance de la légitime défense !

  • baltenweck , 11 février 2013 @ 10 h 11 min

    Moi aussi ………

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