Marie Drucker traite le breton de « patois »

Samedi, Marie Drucker, qui présentait le défilé militaire du 14 juillet avec Pierre Servent, a traité le breton de “patois” au moment où son confrère traduisait la devise bretonne d’une école militaire. Les Armoricains ou les amoureux de la péninsule apprécieront… En effet, “patois” est un mot qui vient de l’ancien français “patoier” qui signifie “agiter les mains”, “gesticuler” ou encore “manigancer” ! Un terme pas franchement valorisant, donc. 20 minutes plus tard, Marie Drucker présentait ses excuses aux téléspectateurs du service public et qualifiait le breton de “langue régionale”.

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38 Comments

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  • Ignace , 14 juillet 2012 @ 12 h 09 min

    Marie Drucker s’est excusée car elle s’est souvenue qu’il existait un puissant lobby breton.

  • TDK1 , 14 juillet 2012 @ 12 h 42 min

    Le breton est une langue, beaucoup plus ancienne que le français. C’est une des sept langues sacrées données aux hommes par les fils de Noé. Elle n’est pas une construction linguistique comme le français. C’est pour cela qu’elle est plus précise, plus belle, aussi.

    Cette langue fut adoptée par les Saint évangélisateurs lorsqu’ils arrivèrent en Bretagne et petite Bretagne, ainsi qu’en “Éirinn” (Eire aujourd’hui). A tel point que lors du rattachement de l’Eglise Gaëlique à Rome, il lui fut accordé de conserver ses Saints (pas tous reconnus par Rome) et… sa langue. Chez nous, la messe était dite en breton jusqu’à la “libération” de 1945 (je mets libération entre guillemets non pas que je conteste l’occupation allemande, mais parce que pour nous, la libération sera le jour où les Francs nous lâcheront la grappe). Nous n’avons connu le latin que de 1945 à 1965… Et ce par une erreur tactique du PNB qui cru aux promesses d’Hitler de constituer un Etat breton indépendant. Dès lors, tout ce qu pouvait rappeler le PNB, dont la langue fut rejeter. Il fallu attendre une nouvelle génération pour revive l’amour de la langue bretonne.

    Breizh atao!

  • Daniel , 14 juillet 2012 @ 13 h 49 min

    Arrêtons au moins ici avec la langue de bois ! Que doit-on dire une “langue porteuse de culture et d’histoire locale” pour que trois nostalgiques de la marine à voile s’imaginent à la tête d’un nouvel empire celte ?

    La France à déjà bien du mal à sauvegarder sa langue dans un monde globalisé dominé par l’anglais. Alors arrêtons nos pudeurs et arrêtons surtout de donner à penser qu’il y a autant de “langues” ou de “cultures” que de villages et sauvegardons déjà la nôtre.

  • chti59 , 14 juillet 2012 @ 14 h 06 min

    He bien nous, dans notre Nord, on y parle un patois, qui n’est pas non plus du Français, mais c’est une langue vivante dans laquelle aucun ne mot ne manque jamais, c’est l’essence même du patois que de se ‘dé)construire suivant les besoins …. Alors langue, patois, sabir …. n’oublions pas qu’en France on y parle français et que Bretons et autres, Chtiland compris, avont fait un progrès culturel énorme en (ne) parlant (que) français !!!

  • bergab , 14 juillet 2012 @ 15 h 15 min

    Marie Drucker n’est pas une réference …en quoi que ce soit …..!!

  • Robert , 14 juillet 2012 @ 21 h 41 min

    TDK,
    C’est vrai que la langue française n’a été imposée comme langue nationale qu’au traité de Villers-Cotteret et que la langue bretonne lui était antérieure.
    Mais pourquoi seulement dans un tiers de la Bretagne géographique, on parle breton et avant le renouveau des années 60, les bretonnants stricts, n’ayant parlé que cette langue, n’était qu’une dizaine de milliers?
    La Bretagne est riche de sa langue, qui n’est pas un patois, mais prétendre reconquérir une indépendance contre la France avec une conception folklorique de la culture, investie de plus par le mondialisme et le gauchisme, paraît quelque peu aléatoire et ne mérite pas des envolées lyriques contre la France.
    Et c’est un breton, certes “sot breton” c’est à dire du pays gallo, qui vous le dit.

  • Elsaesser , 14 juillet 2012 @ 22 h 43 min

    Alsacien je suis et alsacien je reste. Ce qui ne m’a pas empêché de servir loyalement la France pendant prêt de 40 ans, sans omettre de revendiquer haut et fort la partie germanique de ma culture lorsque le besoin s’en faisait sentir.
    Ma diversité linguistique , l’alsacien étant ma langue maternelle, le français et l’allemand les deux langues étrangères que je pratique le plus couramment, est une richesse et non une façon de me démarquer de l’un ou de l’autre. Que les autres appellent cela langue, langue régionale ou patois m’importe peu, (ça ne fait pas tomber une pierre de ma couronne, comme on dit chez nous). J’ai été plus touché par les paroles de Thierry Roland (paix à son âme) après la victoire de Strasbourg en coupe de France (je crois que c’était en 1964, j’étais gamin) et qui disait: “j’espère que l’année prochaine la coupe reviendra en France”. A une époque où nous étions punis si nous nous faisions surprendre à parler l’alsacien à l’école, y compris pendant la récréation, je peux vous assurer que ça marque.
    Alors oui, vive les langues régionales, celles de nos ancêtres et de nos cultures régionales et vive le français qui nous unis dans un ensemble plus vaste, en attendant, pourquoi-pas, l'”européos” qui élargira encore notre horizon culturel par une langue commune qui ouvrira d’autres portes à la communication entre les peuples d’Europe. Et pour l’international, il y aura toujours l’anglais, en attendant l’Espéranto ;-)

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