Passation de pouvoir au Figaro : le retour de la droite décomplexée ?

C’est désormais officiel : Étienne Mougeotte, 72 ans, va quitter ses fonctions de directeur des rédactions du Figaro, poste qu’il occupait depuis 2007, et céder sa place à Alexis Brézet, 50 ans. La nomination par Serge Dassault (le propriétaire du groupe), de cet éditorialiste pourrait bien annoncer un retour à la droite authentique et décomplexée qu’avait dans un passé (de plus en plus lointain) incarné le Figaro, journal fondé en 1826.

Alexis Brézet est déjà une figure reconnue de la presse de droite. Il fait ses premières armes à Valeurs Actuelles en 1987, puis au Spectacle du monde trois ans plus tard. Il devient rédacteur en chef politique, puis directeur de publication en 1999 de Valeurs Actuelles. En 2000, il entre au Figaro comme directeur adjoint de rédaction en charge des rubriques politique et société. Enfin, en 2007, il est nommé directeur délégué de rédaction du Figaro Magazine par Étienne Mougeotte. En novembre de la même année, il est promu directeur de la rédaction du mensuel. Parallèlement à cette ascension, Alexis Brèzet aura signé un grand nombre d’articles, notamment des éditoriaux hebdomadaires au Figaro Magazine, en plus d’intervenir régulièrement à la télévision et à la radio (notamment sur RTL). Il y fera montre d’une grande indépendance d’esprit ainsi que d’une fidélité sans faille aux valeurs de droite conservatrices, défendant des personnalités comme Éric Zemmour ou Philippe de Villiers, critiquant l’initiative de Nicolas Sarkozy d’abroger la double peine ou approuvant en novembre 2011 sur RTL le résultat du référendum suisse sur les minarets (tout en dénonçant le “phénomène européen de coupure entre le peuple et les élites ». Le 6 mai 2011, à l’occasion de la mort d’Oussama Ben Laden, il déclarait dans son éditorial du Figaro Magazine : « Justice est faite ».

Un esprit libre et solide dont on peu espérer qu’il orientera favorablement la rédaction et le contenu du Figaro, ancien premier journal de droite en France. 

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10 Comments

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  • gzz 40 , 17 juillet 2012 @ 8 h 18 min

    A toute chose malheur est bon…
    La gauche au pouvoir,on va enfin retrouver le Figaro “d’avant”….
    Certes,il sera SEUL contre TOUS….Tant pis,on fera avec….

  • fauvette , 17 juillet 2012 @ 9 h 32 min

    Quel bonheur d’avoir un Figaro qui ne va plus pratiquer la langue de bois, bien que c’etait le seul quotidien dont j’acceptais sans reserve les analyses je me rejouis qu’il va devenir plus offensif pour defendre les idees auxquelles ,je suis attachée peut etre par tradition familiale mais surtout par conviction. et certitude qu’il est temps de retrouver les vrais valeurs de la vie.

  • Komdab , 17 juillet 2012 @ 9 h 47 min

    Rien n’est fait.. attendons de voir avant de nous réjouir ! Le “retour de la droite décomplexée” on l’a soit-disant eu pendant 5 ans avec Sarkozy..

  • Pesneau , 17 juillet 2012 @ 10 h 29 min

    Oui, attendons. Mais espérons que le combat sera mené pour de bon pour une droite sans complexe. Cette nomination est comme un bol d’air dans ce climat vicié.
    C’est une leçon pour N. Sarkozy. Il a zigzagué, c’est pourquoi il a perdu, de très peu d’ailleurs. On ne peut pas courir deux lièvres à la fois.

  • Philse , 17 juillet 2012 @ 10 h 57 min

    D’accord avec vous, mais Mougeotte à la retraite, c’est déjà une bonne nouvelle

  • isimax , 17 juillet 2012 @ 13 h 55 min

    Je souscris pour défendre une droite qui en soit réellement une, donc qui se démarque fortement de la gauche, des bobos de gauche comme de droite (c’est quasiment les mêmes). Une droite qui a des idées et qui évite de recycler celles de gauche. Un droite qui affiche ses valeurs et qui refuse d’être divisée par le machiavélisme de gauche. Je soutiens Marine LE PEN et veux pouvoir lire LE FIGARO sans être trop contrarié.

  • Quéribus , 17 juillet 2012 @ 14 h 12 min

    Wait and see… Le financier ayant toujours le dernier mot, ce monsieur saura comme tant d’autres, et le moment venu, jusqu’ où il ne faut pas aller trop loin.

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