En finir avec le droit du sol ?

Tribune libre de Robert Ménard*

On comptait 5,3 millions d’immigrés en France en 2008, selon la dernière étude de l’Insee, l’Institut national de la statistique. Autant dire que le chiffre n’a pas dû diminuer depuis. Puisque, comme le précise ce rapport, chaque année, entre 2005 et 2010, 190.000 étrangers se sont vu attribuer un premier titre de séjour. Parmi lesquels, quelques 100.000 s’installent « durablement » – quel bel euphémisme ! – en France. A cela, il convient, bien sûr, d’ajouter les clandestins dont, par définition, il est difficile d’évaluer le nombre.

L’étude de l’Insee ne se contente pas de ces données. Elle révèle également que les descendants de ces immigrés étaient, toujours en 2008, près de… 6,7 millions. Cette « deuxième génération » est la plus nombreuse de l’Union européenne, ajoute l’Insee. Une « originalité française » commente pudiquement la presse. En revanche, l’Institut ne nous dit rien de la « troisième génération » dont chacun peut constater qu’une partie est loin d’être assimilée, comme nous le promettaient pourtant les partisans des frontières ouvertes.

Au total donc, si l’on s’en tient à ces chiffres très officiels, les immigrés et leurs descendants n’étaient pas moins de 12 millions, il y a maintenant quatre ans. Soit, pour un pays d’un peu moins de 64 millions d’habitants à l’époque, 18,75% de la population. Autant dire, à coup sûr 20% aujourd’hui. Une personne sur cinq.

Pas question ici de montrer du doigt « les » immigrés et leurs descendants. Ni de s’offusquer qu’un Malien, par exemple, fasse l’impossible pour gagner la France, véritable eldorado vu de Bamako. Ni enfin de ne pas compatir aux difficultés et à la peine (ayant moi-même femme et enfants) de vivre loin des siens et, donc, à ce qui présida à la mise en place du « regroupement familial ».

Ces précisions apportées, je n’en pense pas moins, aujourd’hui, qu’il faut mettre un holà à une politique, je pèse mes mots, funeste et suicidaire. Pas seulement pour des raisons économiques – la France qui ne pourrait pas « accueillir tous les malheurs du monde » selon la formule de Michel Rocard – mais pour que ce pays, notre pays, reste ce qu’il est, ce que nous aimons qu’il soit, dans son environnement, ses traditions, sa culture. Rien de xénophobe. Juste la volonté de défendre un mode de vie, une façon d’être.

Il faut réduire l’immigration de façon drastique. En finir avec les « migrations familiales ». Et même, n’en déplaise à la droite et à la gauche réunies, abandonner le droit du sol.

Une rupture avec notre histoire ? Peut-être est-il temps de s’y résoudre.

*Robert Ménard est journaliste et fondateur de l’association Reporters sans frontières. Il vient de lancer le portail Boulevard Voltaire.

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26 Comments

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  • Amarok2005 , 19 octobre 2012 @ 19 h 02 min

    Non, ce ne seront pas eux qui paieront (je parle bien sûr de nos dirigents) ce qu’ils nous ont imposé depuis 50 ans, d’abord la fin de la guerre d’Algérie, le regroupement familial des Giscard et Chirac, puis la politique d’immigration qui n’a fait que s’amplifier, ne nous leurrons pas, c’est bien trop tard, vos enfants subiront, tout ce que la montée de l’islamisme (et pas seulement en France, mais en Europe) imposera, cela a déjà commencé, avec les repas à l’école, le port du voile, du niqab ou autre signe de l’islam, nous nous sommes laissés “bouffés” et envahir par ces gens là, cette jeunessee qui ne travaille pas, mais qui vit du trafic de drogue, et se vante de gagner 2000 à3000€ par jour, oui, vous avez bien lu, Marseille est devenue une ville pourrie, personne ne réagit, tout baigne, vous, vous n’avez pas payer vos impôts, vous recevez une lettre de relance du fisc, et si vous ne payer pas, l’on vous saisit vos biens, la France est vraiment l’eldorado pour tous ces peuples qui débarquent chez nous, uniquement pour les aides et avantages qui leur sont offerts, alors que je connais des pauvres petits retraités qui ne peuvent pas se nourrir normalement, se soigner, encore, moins, alors qu’avec l’AME dont les étrangers bénéficie, tout est gratuit, pauvre France qui deviendra à plus ou moins court terme une république islamique. oui, la seule solution serait de supprimer le droit du sol, au profit du droit du sang, j’oubliais, il n’y a que les racistes et les fachos qui pensent cela, mais ce qui me fait le plus mal, c’est pour tous ceux qui se sont battus, qui sont morts, ou pour certains qui sont revenus amputés, que ce soit en 14/18 ou la seconde guerre, pour être envahi de la sorte, alors que nous voulions être libres. en ce sens, nous sommes servis, avec tous ces gens qui nous crachent dessus.

  • BUREAU , 19 octobre 2012 @ 19 h 05 min

    Bonjour KEF-AHMEM,
    Ce que vous venez d’écrire prouve que vous méritez la nationalité française et c’est réconfortant.
    Ce qui est dommage, et pour vous et pour tous ceux qui se sont bien intégrés, c’est que trop peu d’exilés ont le même raisonnement. Comme vous, j’ai été abasourdie par les propos de Manuel Walls. Il n’a pas mis longtemps à s’aligner sur la pensée unique de nos gouvernants et des gouvernements précédents. Je pensais qu’il était différent….
    Courage, que tous vos amis, familles, se manifestent aux côtés de ceux qui aiment la France et la respectent.
    Cordialement

  • BUREAU , 21 octobre 2012 @ 17 h 48 min

    Bonjour Gérard,

    Dans ma petite ville, j’en ai connu des pieds noirs. Je vous assure que pour moi, ce n’étaient pas des colonialistes, mais des gens qui avaient tout perdu, qui étaient désespérés et qui ont réussi à remonter en surface par leur courage. A mon avis, les pieds noirs méritent notre respect. Ils ont aimé l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, mais ils aiment la France.
    Cordialement

  • BUREAU , 21 octobre 2012 @ 17 h 52 min

    Bonjour Amarok2005, oui, nous ne cessons de le clamer en vain. J’attends avec impatience le politique qui aura le courage de le dire et de le faire.
    Cordialement

  • Bret , 20 janvier 2013 @ 2 h 49 min

    Tout le monde se voile la face : Seul un changement radical de régime ou une guerre – en Europe – pourra desserrer l’étouffement qui nous guette. La réponse sera brutale, que vous le vouliez ou non. Notre monde va basculer, l’Europe entière va devenir les Balkans. Les Africains et la sauvagerie qu’ils nous imposent le savent : “Celui qui vit par l’épée périra par l’épée”. Ils auront notre réponse.

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