La Droite populaire lance la bataille contre le droit de vote des étrangers

“Touche pas à mon vote !” La main jaune de SOS Racisme est pour l’occasion devenue blanche et des symboles républicains permettent de rassurer les internautes que la propagande de la gauche aurait rendu impressionnables. nondroitdevotedesetrangers.fr est le site dédié à la fameuse « pétition nationale contre le droit de vote des étrangers », lancée par le Collectif parlementaire de la Droite populaire et présentée à la presse mercredi.

Pour ces quelques dizaines de députés, le droit de vote pour les étrangers est à la fois “une imposture idéologique”, “une démarche anachronique”, “une absurdité symbolique” et, cela n’aura échappé à personne, “une manœuvre électoraliste”. Le droit de vote “doit être conditionné à la citoyenneté et donc à la nationalité”, affirment-ils.

Le Parti socialiste a promis d’étendre le droit de vote aux étrangers hors Union européenne pour les élections locales s’il revient aux affaires en 2012.

Parce que la meilleure défense, c’est l’attaque…

“Nous attendons des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de signataires” et “sans bourrer les urnes, comme cela a été fait récemment aux primaires du Parti socialiste”, a déclaré mercredi aux journalistes le député UMP des Bouches-du-Rhône Richard Mallié. A 17h11 ce mercredi, 1 362 personnes avaient signé la pétition.

Présent à la conférence de presse et invité de Robert Ménard jeudi sur Sud Radio, Thierry Mariani a rappelé les conséquences “lourdes” du droit de vote des étrangers : “dans certaines communes”, ils peuvent représenter “10% ou 20% du corps électoral”, “ce qui peut faire basculer une élection” a-t-il averti. Pour couper court à tout procès en diabolisation, le ministre des Transports est revenu sur “ce qui distingue la Droite populaire du Front national” : “le FN est dans l’incantation” tandis que “la Droite populaire apporte des solutions”. Le député UMP du Nord Christian Vanneste n’a pas hésité à rappelé qu’à gauche, “ils [ne se gênent pas] pour récupérer les gauchistes”.

Le boulet Copé

Jean-François Copé a déclaré mercredi, rue de la Boétie, “partager cette idée d’une opposition au droit de vote” des étrangers aux élections locales comme aux élections nationales. Signera-t-il la pétition lancée par la Droite populaire ? “Je ne sais pas (…). Comme je suis secrétaire général de l’UMP, il est un peu difficile pour moi de signer des pétitions”… Plutôt que de faire voter les étrangers, il a déclaré sans rire “préférer qu’on facilite les naturalisations”, ce qui “est le cas” actuellement… Le patron de l’UMP aurait envie que Marine Le Pen dépasse les 30% au premier tour, il ne s’y prendrait pas autrement !

Répondre aux questions de Minute ? Jean-François Copé “[n’a] pas prévu de le faire”. “Je n’ai jamais eu de ma vie de contact avec ce journal et je n’ai pas prévu d’avoir de contact avec ce journal” a-t-il assuré aux médias présents au “point presse” hebdomadaire de l’UMP. Et les médias de gauche de repartir rassurés…

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3 Comments

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  • Unleurre , 21 octobre 2011 @ 14 h 15 min

    La Droite dite populaire est un gadget inventé par l’agence de com’ “Le poison dans la confiture”. Ne seront bernés que ceux qui le souhatent absolument.

  • jmj , 24 octobre 2011 @ 13 h 39 min

    Donner le droit de vote aux immigrés lors des élections locales serait une erreur. En effet la modification du corps électoral des municipales et des autres élections locales faites en y adjoignant des étrangers non communautaires mettrait ces derniers en position d’arbitre de consultations se gagnant à la marge. Accorder ce droit de vote créerait automatiquement des tensions entre Français et étrangers non communautaires. Tel n’est pas le cas pour les étrangers communautaires puisqu’il existe des systèmes de réciprocité qui favorise, par nos concitoyens, l’acceptation de ce droit de vote des étrangers. La mise en œuvre du droit de vote aux immigrés lors des élections locales est plus propre à semer la discorde qu’à favoriser l’intégration des non communautaires, alors que les conditions pour devenir Français, et donc pouvoir légitimement voter à toutes les élections, sont souples. En particulier notre pays accepte la bi nationalité.
    Devenir national est une possibilité largement ouverte et constitue le meilleur instrument d’intégration. Le préserver nécessite de ne pas morceler les attributs qui lui sont liés.

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