Dix mois de prison au Canada pour avoir tenté de sauver des vies humaines

La Canadienne Mary Wagner, qui avait déjà passé 134 jours en détention provisoire après avoir été arrêtée le 23 décembre dernier pour être une nouvelle fois entrée dans une clinique afin de dissuader des femmes de tuer leur enfant, a été condamnée le 5 mai par un tribunal de Toronto à 10 mois de prison et est à nouveau sous le coup d’une interdiction de s’approcher de toute centre d’avortement. Sa détention provisoire a été comptée à raison de 1,5 jour de prison pour chaque jour de détention et Mary Wagner va donc passer encore 4 mois en prison.

Comme lors de ses autres procès, Mary Wagner est resté silencieuse pendant toute la durée des audiences. Le procureur a accusé Mary Wagner d’imposer « ses opinions religieuses aux autres en leur causant des souffrances » car la condamnée est une chrétienne de confession catholique. Le procureur lui a aussi reproché de ne pas se soumettre aux décisions de justice et a exprimé l’espoir que « un jour, un tribunal délivrera une sentence qui changera les convictions de Mary Wagner ».

Le tribunal a refusé la demande de Mary Wagner d’entendre des experts pour savoir à quel moment la vie humaine commence car il a estimé que la question n’est pas de savoir si Mary Wagner a raison ou a tort mais si elle a violé la loi.

La loi canadienne autorise l’avortement sur simple demande jusqu’à la naissance. Ainsi, la veille de sa naissance, un enfant au Canada peut être sauvagement assassiné en toute légalité dans une « clinique ».

Pour la justice canadienne, la seule chose qui compte c’est que Mary Wagner a voulu empêcher l’exercice d’une activité légale par une entreprise et c’est à ce titre qu’elle a condamné cette dissidente défenseuse du droit à la vie. Pour le régime canadien, le droit à la vie ne commence qu’à la naissance.

 

Source : le journal catholique polonais Nasz Dziennik, car c’est dans la presse polonaise et pas dans la presse canadienne que l’on informe le plus sur le sort réservé à Mary Wagner, grâce notamment à l’activisme des associations d’émigrés polonais. Il faut croire que le Canada est un pays non seulement plus barbare mais aussi plus totalitaire qu’on ne se l’imagine généralement.

 

Lire aussi :

Mary Wagner et Linda Gibbons, prisonnières de conscience au Canada

 

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19 Comments

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  • Bardamu , 13 mai 2015 @ 16 h 47 min

    Et apparemment, il n’y a pas que les magistrats qui sont abrutis, puisque nous en avons même ici.

  • Olivier Bault , 13 mai 2015 @ 16 h 53 min

    Il est toujours possible par différents raisonnements tordus de justifier tout et n’importe quoi. Ainsi, les nazis justifiaient l’extermination des juifs par un argumentaire mettant en cause leur qualité d’êtres humains à part entière. Les criminels nazis n’avaient pas le sentiment d’être des criminels puisque le juif appartenait à une sous-espèce de l’humanité. Le raisonnement appliqué à l’enfant dans le ventre de sa mère dans nos sociétés est similaire au raisonnement appliqué au juifs dans l’Allemagne nazie. On lui enlève sa qualité d’être humain par des raisonnements tordus et par l’utilisation d’une novlangue créée sur mesure. Le fait d’avoir intégré les droits de l’homme dans votre constitution n’apporte rien en soi. Au contraire, si cela pousse vos juges à justifier l’injustifiable, cela ne conduit qu’à violer le droit le plus fondamental de certains (le droit à la vie) au nom d’un droit de libre-arbitre d’autres personnes. Mais dans ce cas, pourquoi avoir fixé le moment de la naissance comme moment où l’infanticide cesse d’être autorisé ? Ne serait-il pas plus judicieux de repousser cette limite jusqu’au moment où l’enfant canadien devient majeur ou bien jusqu’au moment où il cesse d’être à la charge de ses parents ?
    Pour revenir à Mary Wagner, dans tous les régimes totalitaires on décrit les dissidents comme de dangereux fanatiques. Pour vous c’est une dangereuse fanatique, pour moi c’est un héroïne qui a déjà sauvé une centaine de personnes.

  • Denis Merlin , 13 mai 2015 @ 17 h 08 min

    Il n’y a pas de droits de l’homme contre les droits de l’homme (article 30 de la Déclaration universelle).

  • Denis Merlin , 13 mai 2015 @ 17 h 29 min

    Moi je n’écris par “abruti” arbitrairement. Je l’écris parce que lorsque l’on occupe une fonction publique on doit surveiller ses discours. Donc ce ne sont pas les convictions religieuses de madame Wagner qui sont en débat, mais la raison universelle de l’homme. Dire dans sa fonction publique une ineptie si énorme, c’est donc être un abruti qui n’a rien compris aux termes du problème.

    “Abruti”, selon le Trésor de la langue française, a ce sens:

    I.− [En parlant d’une pers.; la cause de l’abrutissement est indiquée par un compl. ou par le cont.; emploi princ. part.] Dont les qualités typiquement humaines (physiques, morales et surtout intellectuelles) ont été gravement diminuées

    http://www.cnrtl.fr/definition/abruti

  • V_Parlier , 13 mai 2015 @ 21 h 08 min

    @”Denis” (tout court): C’est du troll ou c’est sérieux? Surtout dans les circonstances évoquées ici? Donc si j’ai bien compris, le taliban qui dit que c’est son droit d’égorger sa fille pour l’honneur est simplement en avance sur vous? C’est un droit de l’homme? C’est un progressiste en quelque sorte?

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