Daniel Garrigue : “Dominique de Villepin n’est ni à droite ni à gauche mais gaulliste”

Daniel Garrigue (site) est député non inscrit de la 2ème circonscription de Dordogne et porte-parole de République solidaire (site), le mouvement fondé en 2010 par Dominique de Villepin. Il répond aux questions des Nouvelles de France.

Que signifie selon vous l’attitude de Dominique de Villepin qui a souhaité rester discret sur ses échanges avec le chef de l’Etat ? L’ancien Premier ministre s’apprête-t-il à renoncer à sa candidature en 2012 ?

En aucun cas. Dominique de Villepin a clairement indiqué sur quelle ligne il se trouve : proposer une alternative républicaine. L’entretien entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy a été pour l’essentiel consacré à la situation internationale.

Aucune réconciliation en vue entre les deux hommes ?

Dominique de Villepin a dit très clairement qu’il n’était pas question d’accepter qu’on joue sur la peur pour le faire changer de ligne. 

Vous n’avez pas peur d’être la cause d’un 21 avril à l’envers ? Que Dominique de Villepin soit pour Nicolas Sarkozy ce que Jean-Pierre Chevènement fut pour Lionel Jospin en 2002 ?

La question n’est pas là. Dominique de Villepin et République solidaire ne sont ni à droite ni à gauche mais gaullistes et attachés aux valeurs de la République. On n’est pas dans l’arrangement ni dans le marchandage des positions, surtout à 15 mois des élections, c’est ridicule. On est sur une ligne politique qui n’est pas celle du Président de la République et qu’on défendra jusqu’au bout. Je m’étonne d’ailleurs que Jean-François Copé ait additionné mardi matin sur France-Info les intentions de vote pour Nicolas Sarkozy et celles pour Dominique de Villepin, elles ne portent pas sur le même projet.

En êtes vous si certain ?

Il y a à l’UMP que j’ai quitté il y a deux ans de nombreux déçus qui ne se reconnaissent pas dans la politique menée aujourd’hui, ni dans les valeurs ou plutôt l’absence de valeurs, dont se réclame Nicolas Sarkozy. Toutes ces personnes souhaitent une alternative qui réponde à une autre vision de la France, de la République et de la place de la France en Europe et dans le monde que nous allons proposer.

Comment réagissez-vous aux sondages qui donnent Marine Le Pen en tête au premier tour ?

Ces sondages sont doublement préoccupants. Les débats lancés depuis un an ont largement contribué à faire croître les idées et l’audience du FN. Sur Internet, circulent des quantités de messages racistes. Les gens qui les diffusent sont des personnes qui n’étaient pas du tout sensibles à ces idées avant. Les débats sur l’identité nationale, la burqa, les Roms et maintenant l’islam entretiennent un climat préoccupant. Et si comme en 2002, un candidat est élu au second tour face à celui du FN, il manquera de légitimité aux yeux d’une bonne partie de l’électorat

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