Jean Madiran, le fondateur d’“Itinéraires” et co-fondateur de “Présent”
dont il a dirigé et accompagné l’aventure depuis son numéro 0, a été rappelé à Dieu le mercredi 31 juillet 2013, en la fête de saint Ignace de Loyola.
“Présent” a consacré plusieurs pages aux hommages rendus par les membres de sa rédaction à leur co-fondateur et directeur émérite, ainsi que des textes reçus de nombreuses personnalités.
D’autres s’y ajouteront en début de semaine prochaine.
Voici mon hommage, tel qu’il a paru il y a deux jours dans “Présent”, qu’à sa demande j’ai l’honneur de diriger depuis 2007.
Jean Madiran est mort. Je ne dirai pas qu’il « s’est éteint », cela évoquerait trop une mort de vieillesse et de faiblesse. S’il n’était pas dans le printemps de l’âge il avait conservé la force vive de son intelligence. Et il est mort d’une mauvaise chute, il est mort en quelque sorte debout, la plume à la main, sur la dentelle du rempart.
Jean Madiran n’est plus.
Ou plutôt, il est ailleurs.
Dieu a rappelé à lui son fidèle serviteur le mercredi 31 juillet, dans l’après-midi, en la fête de saint Ignace de Loyola, lui qui était oblat bénédictin et qui, jusqu’au dernier jour, aura prié et travaillé.
Ora et labora… Dans la tristesse qui nous envahit, il est pourtant difficile de ne pas s’arrêter un instant sur ce clin d’œil du ciel : alors que les interrogations s’accumulent à propos des paroles et des actions futures du pape François, c’est en une fête jésuite que Madiran nous quitte.
Et veille sur nous, sur le journal qu’il a fondé, sur notre fidélité à ce qu’il a transmis et que nous devons tenter de transmettre à notre tour.
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