Quand allons-nous cesser de nous comporter comme les vaincus de l’histoire ? 

Pas une journée ne se passe sans son flot de colère et de commentaires acerbes sur les réseaux sociaux.

Ici, on râle contre la limitation de vitesse sur les routes. Là, on s’interloque d’une bousculade dans un supermarché suite à une promotion sur le Nutella. Là encore, on vocifère « qu’on est plus chez soi et que ça va mal finir » suite à l’arrivée de migrants dans sa commune ou dans son pays.

Des milliers et des milliers de commentaires sur les réseaux sociaux, idem dans les bistrots, mais aussi au travail, ou en famille. Toujours cette négativité, cette impression «  qu’irrémédiablement, tout fout le camp « , alors ça râle, ça crie, ça gesticule, et ça se frustre ou ça se victimise dans son coin.

Et pendant ce temps ? La caravane (le corbillard ?)  passe. Des minorités qui croient en elles et qui s’organisent agissent.

Jamais les réseaux sociaux – pour le coup bien relayés dans la rue – n’ont été aussi actifs au sein de la sphère « défense de la famille ». Aujourd’hui, le mariage homosexuel est admis par une majorité de Français. La GPA et la PMA sont en passe d’être bel et bien autorisées pour tous .

Jamais le vote hostile à l’immigration et son expression sur les réseaux sociaux – ce qui fait réfléchir le gouvernement à la censurer – n’ont été aussi forts. Pourtant, jamais l’Europe, et plus particulièrement la France, n’ont été en passe de connaitre une transformation aussi importante de son peuplement.

Jamais l’islamisation de la société n’a été autant dénoncée par des politiciens ou des chroniqueurs à la télévision, par des pans entier de la population à travers sondages, votes et réseaux sociaux. Jamais la présence musulmane en Europe de l’Ouest, en particulier en France, n’a été aussi prégnante, avec son lot de commerces, « d’accommodements » avec la laïcité, de revendications en tout genre …

Jamais l’expression manifeste de la volonté de plus d’ordre et de sécurité n’a été aussi  réclamée notamment par les générations des descendants de Mai 68. Jamais un État n’a fait preuve d’autant de laxisme, judiciaire, autoritaire, sécuritaire, abandonnant des territoires, excusant des criminels ou des délinquants, et dans le même temps multipliant le contrôle des masses populaires par l’auto-censure et le contrôle social (et économique).

Paradoxalement, dans une société où les masses autochtones – notamment les plus jeunes – semblent aspirer (si l’on en croit les votes, les sondages, l’expression sur les réseaux sociaux) à moins d’immigration et d’islamisation pour préserver leur identité, à plus de sécurité et de liberté d’entreprendre, à plus de solidité des cellules familiales traditionnelles, ce sont des minorités qui naviguent à contre flots qui parviennent actuellement à l’emporter et à guider ces masses.

Comment expliquer que nous nous comportions donc à ce point en vaincus de l’histoire, nous qui aspirons à ce changement que certaines minorités font tout pour empêcher ? Comment expliquer que nous acceptions chaque jour un nouveau renoncement, sans réagir ?

Une explication vient sans doute de l’extraordinaire société totalitaire qui prend forme petit à petit. Une société où l’on éduque les masses à se contrôler elles mêmes, à se réguler, à se battre entre elles, à se sanctionner, à se lyncher quand il le faut. Il n’y a plus besoin de Petit père des peuples ou de guide suprême, puisque les masses sont devenues leurs propres kapos et bourreaux.

Dans une société où draguer une collègue de travail peut vous conduire à un lynchage médiatique et professionnel en règle, dans un pays où prétendre à rire de tout peut vous mener devant des tribunaux, dans une époque où certains écrits, certains engagements politiques, peuvent vous mener à la prison ou à la mort sociale, on peut aisément comprendre que la peur triomphe.

Comprendre n’est pourtant pas excuser. Car la peur, chez tout animal, est également un formidable moteur à réaction, qui permet de réaliser de grandes et belles choses, envers et contre tous s’il le faut. Et s’il n y a que les sots pour oser dire qu’ils n’ont peur de rien, il n y a que les lâches pour accepter d’être couverts de honte sans réagir.

Vae victis !

Julien Dir.

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