Maurice Audin, communiste traître à la France ?

 

 

 L’Affaire Maurice Audin, énième épisode d’une repentance officielle qui n’en finit plus, a motivé l’un de nos plus fidèles contributeurs, André Posokhow, à rédiger un article au vitriol contre celui qu’il appelle un traître à la France.
Maurice Audin méritait-il 12 balles dans la peau pour avoir trahi la France, comme le déclarait Zemmour ? André Posokhow apporte des éléments de réponse.

Face à l’écroulement estival de sa crédibilité auprès des Français, Macron semble se lancer dans une campagne de reconquête de sa popularité, segment par segment de la société de notre pays. Avec l’affaire Maurice Audin, c’est à la fois la cible de l’extrême gauche anticolonialiste, antilibérale héritière du totalitarisme communiste et celle des Algériens, installés en force en France, que vise cet anational mondialiste. Une fois de plus, après ses discours en Algérie, la France est plongée dans la repentance pour des faits remontant à plus de 60 ans. C’est tout de même curieux ce tropisme masochiste de nos dirigeants de ramper après tant d’années aux pieds de ceux qui furent des ennemis, lourdement criminels de surcroît.
C’est pourquoi il faut absolument rappeler :
– La trahison de Maurice Audin ;
– Les crimes contre la France du Parti Communiste Algérien.

Puisqu’il existe une guerre mémorielle dont a parlé excellemment Michel Leblay dans son article pour Polémia, ne nous contentons pas de la mémoire sélective que veulent nous imposer ceux qui ont toujours fait le choix d’abaisser et humilier notre patrie.

La responsabilité de l’Etat français n’est pas celle que Macron proclame
Dans la déclaration remise le 13 septembre à la famille  de Maurice Audin, Emmanuel Macron reconnait la responsabilité de l’Etat français dans la disparition du mathématicien.

En effet, c’est bien le gouvernement socialiste de Guy Mollet avec le résident général socialisteFrancis Lacoste, le ministre radical-socialiste de la Défense nationale Bourges-Maunoury et le secrétaire d’Etat socialiste chargé des affaires algériennes Max Lejeune, François Mitterrand étant garde des sceaux et adepte convaincu de la guillotine, qui a conféré les pouvoirs spéciaux à l’Armée qui ne les avait pas demandés, pouvoirs spéciaux votés en 1956 par le Parlement. C’est ce qui est peu ou prou voilé quand Macron évoque les gouvernements successifs.

C’est avec les encouragements et l’accord, non-écrit mais explicite, de ces politiques sur les moyens employés, que la 10ème Division Parachutiste que ce travail de police rebutait, a anéanti les réseaux d’un terrorisme citadin hautement criminel, rallié la population algéroise ce que l’on retrouvera lors des scènes de fraternisation un an après et gagné la bataille d’Alger que suivit l’épisode de la bleuite qui décima des willayas entières. On ne peut s’en prendre aux généraux Massu et Aussaresses sans évoquer les noms de ces politiques ce dont s’abstient Macron.

Mais pourquoi ces pouvoirs spéciaux ? Parce que du fait de l’impéritie de la police républicaine et de l’inefficacité des forces armées de l’époque face aux problèmes posés par la guerre subversive, le FLN avait mis en deux ans les incapables en charge de la politique algérienne au pied du mur, notamment à l’ONU.

Contrairement à ce que dit Macron, la priorité de ces gouvernements n’était pas de préserver « l’intégrité physique de ceux qui sont détenus sous leur souveraineté » mais celle des civils français victimes d’attentats d’une grande lâcheté.  Les adolescents déchiquetés à « l’Otomatic » ou au « Casino de la corniche » auraient leur mot à dire à ce sujet. Mais il est vrai que ce n’était que des Français, espèce méprisée par Macron.

Et pourquoi cette insurrection alors que l’Algérie avait été si calme de 1939 à 1945 ? Parce que la calamiteuse IVème République avait été incapable de profiter des dix ans de répit que lui avait donné le général Duval après les incidents de Sétif du 8 mai 1945, pour mettre en place une politique algérienne digne de ce nom.

Macron reconnait la faute capitale de Maurice Audin
Macron, dont on se demande parfois s’il mesure bien la portée de ce qu’il dit et écrit, se montre explicite dès le premier paragraphe de sa déclaration : « Au soir du 11 juin 1957, Maurice Audin, assistant de mathématiques à la Faculté d’Alger, militant du Parti communiste algérien (PCA), est arrêté à son domicile par des militaires. Après le déclenchement de la guerre par le (FLN), le PCA, qui soutient la lutte indépendantiste, est dissous et ses dirigeants sont activement recherchés. Maurice Audin fait partie de ceux qui les aident dans la clandestinité ».

Ainsi, d’emblée, ce président de la République française reconnait que M. Audin, pour lequel il prend clairement partie, trahissait son pays.

Dans notre époque de confusion intellectuelle, il convient tout de même de rappeler que lors d’un conflit mené par un pouvoir élu, légal et légitime, tout citoyen, quelles que soient ses opinions sur ce conflit, est tenu de contribuer à l’effort de la Nation en guerre et à fortiori de ne pas apporter son concours à l’ennemi sous peine de sanctions qui peuvent amener au poteau d’exécution.

Or c’est très exactement un tel concours qu’apportaient M.Audin et le PCA.

Le motif de l’assignation à résidence de M. Audin que signa Paul Teitgen, pourtant hostile aux pouvoirs spéciaux, en juin 1957, était le suivant : « Membre actif du PCA clandestin, collusion PCA-FLN. Compromis dans l’affaire des bombes. Vérification des activités. ». (Courrière).

Les crimes des communistes du PCA
Très rapidement, au début de la bataille d’Alger les paras et en particulier l’officier de renseignement du 1er REP, le capitaine Faulques, ont jugé que tout le mal venait du soutien européen apporté par les communistes au FLN. (Courrière).

Il ne s’agit pas de refaire l’histoire de la guerre d’Algérie. Bornons nous à citer quelques faits éloquents.

Le PCA avait en Algérie un service Action, cellule secrète avec des experts en explosifs et en armes. Il était dirigé par André Moine, communiste international pur et dur, qui fut arrêté en juillet 1957 et mourut octogénaire en France. Selon Aussaresses, Maurice Audin qui hébergeait des militants en cavale aurait rencontré deux fois ce chef de réseau particulièrement ciblé par le général Massu.
En avril 1956, l’aspirant Maillot, pied-noir, membre du PCA, affecté à un bataillon de tirailleurs, détourna un camion d’armes dont une grande partie fut récupérée par le FLN, déserta et créa un maquis rouge. Il fut abattu avec un autre membre du PCA : Maurice Laban, qui l’avait rejoint.
Ce sont des membres du PCA qui ont fabriqué les premières bombes qui ont explosé à Alger et ont formé les artificiers du FLN. Daniel Timsit, juif pied noir, en fut au début la cheville ouvrière auprès de Yacef Saadi, chef des terroristes de la Casbah. Sans les communistes, la campagne terroriste que connut Alger n’aurait pas été ce que l’on a connu.
En novembre 1956, l’abject Fernand Iveton, membre du PCA rallié au FLN, introduisit une bombe dans son casier d’ouvrier du gaz d’Alger dont l’explosion aurait pu avoir des conséquences terribles. Repéré, arrêté, condamné à mort, il fut guillotiné en février 1957.
Henri Alleg, communiste pur et dur, ancien directeur du journal interdit, l’Alger républicain, entra en clandestinité en 1955, fut très actif et fut arrêté au domicile de M.Audin. Il écrivit le livre La Question, particulièrement controversé, et mourut nonagénaire en France.
Le nom et le domicile de Maurice Audin furent donnés aux enquêteurs par le docteur Hadjadj, fiché comme important dans la hiérarchie du PCA et arrêté à un contrôle de police. Celui-ci, dans le cadre de son travail de propagande avait en charge le journal «  La Voix du soldat » journal pacifiste clandestin distribué aux troupes sous le manteau.
En définitive, même si les faits ne sont pas totalement éclaircis et prouvés, il est plus que probable que Maurice Audin ait été abattu lors d’un transfert.

Mais M. Audin avait, dans le cadre de la guerre subversive d’Algérie, pris parti pour l’ennemi dont le mode d’action criminel était le massacre par surprise de civils sans défense comme à Philippeville en 1955 et le terrorisme le plus aveugle et meurtrier dont il a été un complice direct.

Solidaire de ses camarades communistes du PCA et derrière, du PCF, il avait choisi son camp : celui de la trahison au profit des assassins et des tortionnaires du FLN. Comme l’aspirant Maillot, comme Fernand Iveton, il est mort de son engagement de renégat.

Ce qui est grave ce ne sont pas les pleurnicheries des communistes français, complices historiques de régimes les plus criminels de l’Histoire, c’est l’instrumentalisation par Macron – à l’égard duquel le mépris monte chez les Français – de cette affaire vieille de 60 ans pour continuer à détruire tout sentiment patriotique.

Voilà un homme supposé être un chef d’Etat, qui saute sur chaque occasion qui s’offre à lui pour déclarer la France responsable aux yeux du monde entier et pour convaincre trop de Français que leur devoir serait, en cas de crise, de refuser d’obéir à l’Etat, de déserter ou de se rallier aux ennemis de notre patrie.
N’y a-t-il pas dans cette déclaration comme une odeur de forfaiture ?

 

André Posokhow – Polémia

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