Débat budgétaire : La paille et la poutre

Tribune libre de l’Institut Thomas More*

Depuis le 16 octobre, l’Assemblée nationale discute le Projet de Loi de Finances 2013. Présenté par le gouvernement comme une bonne synthèse entre « justice sociale » et « sérieux budgétaire », il ne prévoit pas moins de 20 milliards d’euros d’augmentation de la pression fiscale et 10 milliards d’« économies budgétaires ». L’Institut Thomas More s’étonne de ces choix, et rappelle que depuis 2 ans il montre que la France dépense trop car fondamentalement elle dépense mal. Retour sur quelques interventions récentes.

Force est de constater, après une longue séquence électorale au cours de laquelle les responsables politiques se sont évertués à ne pas traiter sérieusement de la question de l’excès de dépense publique et de ses effets pervers sur notre économie, que les options retenues par la nouvelle majorité relèvent plus de l’idéologie que du bon sens et sont à ce titre dangereuses.

Ainsi, en augmentant encore une fiscalité des ménages et des entreprises déjà parmi les plus hautes du monde, le gouvernement passe son temps à pointer du doigt la paille des « riches », des entrepreneurs, des médecins, des épargnants assimilés à des rentiers, des familles et d’une grande majorité des foyers français… Et il ne voit pas la poutre de la dépense publique et des prélèvements obligatoires, qui ne cessent d’augmenter depuis 35 ans. Et malgré le fait que les Français payent de plus en plus d’impôts, ni leurs services publics ni leur situation économique ne s’améliorent. Les entreprises, quant à elle,s ploient sous des prélèvements de qui, en 2009, étaient déjà de 7 points de PIB supérieurs à leurs concurrentes allemandes. Aujourd’hui, elles arrivent au point de rupture.

On ne peut avoir les mots de « compétitivité », de « redressement productif » et d’« emploi » sans cesse à la bouche, et dans le même temps alourdir encore cet environnement fiscal et réglementaire qui pénalise nos entreprises, donc la création de richesses, l’investissement, la croissance et l’emploi !

Le cercle vertueux de retour à la croissance passera, immanquablement, par une réforme en profondeur de l’appareil d’État et une baisse de la dépense publique. L’Institut Thomas More, notamment à travers la comparaison avec l’Allemagne, a montré où étaient les gains de productivité. Il a aussi montré la menace sur l’euro, et donc sur l’Europe, que faisait planer l’immobilisme français.

*L’Institut Thomas More est un think tank libéral-conservateur présent à Paris et à Bruxelles.

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4 Comments

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  • donremy , 1 novembre 2012 @ 15 h 16 min

    je viens de lire un article qui compare les dépenses de la France et de l allemagne au niveau de la tête de l état:
    ALLEMAGNE =36.400.000 €
    FRANCE = 113.000.000 €,
    ne serait il pas bon de commencer par réduire ces dépenses le nombres de ministres les employés de l élysée:
    pourqu oi personne ne l affiche pas aux yeux de tous????

  • hector galb. , 1 novembre 2012 @ 17 h 05 min

    Parce que s’ils l’affichent aux yeux de tous, ils seront obligés de faire quelque chose.

    Il est plus confortable et apaisant pour le sacro-saint «Ordre Public» , sur lequel veille des camions de CRS et des wagons de hiérarchie franc-maçonne , de ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre. Ils ne sont pas des serviteurs de l’Etat ni de la France ni des Français, mais des mercenaires doublés de Tartuffes.

  • MarcS , 3 novembre 2012 @ 12 h 26 min

    Adomremy er Hector Galb

    Encore faudrait-il trouver des médias “grand public” qui voudraient bien s’en charger !!!

  • Goupille , 4 novembre 2012 @ 11 h 44 min

    Il ne fallait pas laisser élire cette chose. On peut espérer que vous vous en souviendrez aux prochaines échéances électorales…
    Cela n’en prend pas le chemin si j’en juge d’après la foire aux vanités à laquelle nous asssistons tant aux “Droites” qu’aux “Centres”.

    Leurs listes électorales sont parlantes : 95% de fonctionnnaires, profs de préférence…
    Comment voulez-vous qu’ils sabrent dans leur électorat de culs-de-plomb se donnent juste la peine d’attendre le virement de leur traitement à la fin du mois ?
    Comment voulez-vous qu’ils sabrent dans le clientélisme de leurs baronnies ?
    Comment voulez-vous vous débarrasser de cette foultitude de retraités à vie, avec statut privilégié ?

    Ajoutons qu’ils sont généralement en pleine forme, parce que particulièrement peu épuisés par leur carrière de touilleurs de paperasses.

    Et d’ailleurs, ils vous diront que ce sont eux qui tirent la croissance…
    Oui je croa, je croa que ce sont eux en effet qui, depuis plus de vingt ans, n’ont rien vu passer de la crise et continuent à consommer, des vacances, des gadgets, made in China de préférence.
    Oui je croa que c’est pour eux qu’ont été crées les”emplois de service” qui sont l’ultime refuge de ceux qui avaient choisi de prendre des risques dans leur vie : aller récurer les cuvettes de WC des culs de plomb dont notre économie crèvera.

    Et d’ailleurs, ce sont eux qui, bourrés d’énergie, animent bénévolement les réseaux associatifs qui se substituent à des emplois. Ils s’ennuient…

    Et d’ailleurs ce sont eux qui se mobilisent pour les “sans-papiers” et les enfants de sans-papiers scolarisés sans droit dans nos écoles, etc, etc…

    Le système se boucle : la France à trois ou quatre vitesses, selon que l’on vit en milieu urbain ou rural, pire encore…

    La vérole a sauté sur le bas-clergé breton, notre pays est couvert de puces, tiques et autres parasites.
    On va finir par se gratter.

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