[Agenda] Colloque Jeanne d’Arc ce samedi à Paris

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  • Philippe Régniez , 2 décembre 2011 @ 14 h 28 min

    SAINTE JEANNE D’ARC aux Editions de La Reconquête

    Sainte Jeanne d’Arc est très présente aux Editions de La Reconquête. Exemple à méditer et à suivre, elle occupe souvent l’esprit de nos contemporains, car la situation de la France de 1429 et celle de ce début de XXIème font résonner de nombreux échos semblables et provoquent les mêmes prières et la même espérance.
    Enrichir notre connaissance de ce personnage historique riche d’enseignements, trouver dans son histoire personnelle et dans la mission qu’elle accomplit des arguments et d’importants sujets de méditation qui ouvrent des trouées dans un horizon morne et sans relief, voilà ce que permettent les six titres que nous vous proposons dans notre section « Sainte Jeanne d’Arc ».

    Jules MICHELET ; Jeanne d’Arc ; Accompagné d’un essai de M. l’abbé Claude BOIVIN et du rare Répertoire alphabétique des sources citées par Jules Michelet, par Emile BOURGEOIS ; Ainsi que de deux illustrations ; 24 euros et 14 euros de port courrier avion AR.

    On s’étonnera certainement de trouver dans cette collection un ouvrage de Michelet. C’est ignorer que cet auteur, fécond s’il en fut, commença à écrire une Histoire proche du catholicisme avant d’abandonner les principes qui l’avaient guidé. La vie de Jeanne d’Arc est à la charnière des deux époques de cet homme à l’esprit extrêmement mobile. Elle est au terme du premier Michelet ; elle n’est pas encore du second Michelet.
    A l’occasion de la présente réédition, il sera bon rapidement de rappeler l’action surnaturelle de sainte Jeanne d’Arc.
    Dieu l’a suscitée dans un moment extrêmement troublé de la Chrétienté. Lorsque sainte Jeanne d’Arc naît en 1412, l’Eglise de Dieu est tricéphale. Le Grand Schisme d’Occident perdure depuis plus de trente ans. En 1378, deux papes avaient été élus presque simultanément et avaient donné naissance aux deux obédiences de Rome et Avignon. De nombreuses tentatives pour résorber ce désordre étaient restées infructueuses. Les cardinaux unionistes des deux obédiences, las de ce scandale, décidèrent de se réunir à Pise en 1409 pour résorber le schisme. Ils y déposèrent motu proprio les deux papes de Rome et d’Avignon sans avoir obtenu leur accord et élurent Alexandre V. Nous connaissons la suite. Au lieu de deux papes, l’Eglise se trouva alors dirigée par trois papes, Grégoire XII à Rome, Benoît XIII en Avignon et Alexandre V à Pise. Il n’est pas utile de préciser que cette période ne s’accompagne pas d’une ferveur exagérée de la part des princes de l’Eglise et que les intrigues et la vénalité vont bon train. Tous les écrits du temps reprennent le même thème : le schisme a entraîné la ruine de l’Eglise elle-même. L’institution pontificale est battue en brèche par les prétentions conciliaristes. On se plaint des exigences fiscales excessives des collecteurs romains, de la mauvaise justice, de la richesse des cardinaux, de l’absence des évêques de leurs diocèses, de l’ignorance des clercs, des maux d’une Eglise qu’il faut réformer dans sa tête et dans ses membres.
    Cette grande pitié dans l’Eglise de Dieu se retrouve dans le royaume de France. Quatorze ans après la mort de Philippe le Bel, s’éteint le dernier descendant capétien direct. Cette mort engendre une guerre dynastique qui se transforme en une guerre entre la France et l’Angleterre et en une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
    Lorsque naît notre sainte, se trouve à la tête du royaume un roi fou, Charles VI de Valois, au regard ardent ou mort. S’y trouve une femme intrigante et vénale, la reine de France Isabeau de Bavière. S’y trouvent des princes scandaleux et rapaces, souillés de sang et s’entretuant. Ce sont les parents du roi. Nous connaissons les tristes épisodes contemporains de sainte Jeanne d’Arc : l’assassinat du duc d’Orléans en 1407, le désastre d’Azincourt en 1415, l’assassinat du duc de Bourgogne en 1417 et la vente du royaume de France aux Anglais par la reine Isabeau de Bavière en 1420 à l’occasion du Traité de Troyes. Lorsque Charles VI meurt en 1422, après un long règne de quarante-deux ans, il laisse pour héritier du trône le Dauphin, prince triste et timide renié par sa mère. Sur qui peut-il compter ? Il n’en sait rien. Il doute de lui-même. De plus, depuis le Traité de Troyes, qui est le véritable souverain ? Charles VI de France ou Henri V d’Angleterre ? Charles VII ou Henri VI ? Le Français ou l’Anglais ? Plus personne ne sait, sauf Dieu et celle à qui Il le révèle, sainte Jeanne d’Arc, qui va recevoir pour mission de faire sacrer le Gentil Dauphin à Reims et de bouter l’Anglais hors du royaume de France.

    Abbé BOIVIN

    Charles PEGUY ; Le Mystere de la charite de jeanne d’arc ; 368 pages ; une illustration ; tiré sur papier Polen Arena ; 26 euros et 14 euros de port courrier avion AR.
    Ainsi que Robert Brasillach l’avait remarqué avec sa « pénétration » habituelle dans Les Quatre Jeudis (1) : « Ah ! certes, on ne veut pas nier les défauts de Péguy, son bavardage, sa lenteur : mais lorsque l’on pense que ce livre [Œuvres poétiques complètes de Péguy – La Pleïade ] contient les pages immortelles sur la Passion et sur la Vierge (les plus belles peut-être qu’ait inspirées à un poète de notre langue le christianisme)… » ; tout comme il avait noté au sujet de Péguy dans le même article : « … [les] intuitions géniales, [la] théologie audacieuse, riche des plus saines expériences du cœur national et du cœur humain, étincelant de poésie et de passion… », Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc – qui fait partie de ce corpus – possède bien en son écrin toutes ces remarquables qualités.
    Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc est une longue et émouvante méditation poétique ; cette dramaturgie à la façon d’une litanie nous apprend que la souffrance n’est pas nécessairement blasphématoire, mais qu’il est une bonne façon de l’employer, comme l’ont explicité les Eglises Souffrante, Militantes et Triomphantes.
    Sur le plan littéraire, ce texte au style en apparence « moderne » annonce celui que le poète américain William Carlos William affectionnera et développera, tout en coupant le fil des répétitions qui ennuyèrent tant Robert Brasillach, pour peindre des sujets profanes d’une manière plus expressionniste.
    Il convient d’ouvrir les pages de cette Passion où les mots remplacent les coups de pinceau.
    1. In A l’écoute du cœur, 1942 ; in A l’écoute de Péguy ; in Figures votives ; in Les Quatre Jeudis.

    GEORGES BERNANOS ; Jeanne relapse et sainte ; 70 pages ; édition bibliophile numérotée, tirage limité à 1500 exemplaires ; une gravure-portrait de l’auteur ; format 14,5 x 20 ; imprimé sur papier Polen Arena. 36 euros et 10 euros de port courrier avion AR.
    « Car la sainteté est une aventure,
    elle est même la seule aventure. »
    Vision originale et « à rebrousse-poil » de l’histoire du procès de Jeanne d’Arc. Vision ô combien réaliste, mais en même temps spirituelle, de cet épisode de l’histoire des hommes sur la terre du Seigneur.

    Robert BRASILLACH ; Le Procès de Jeanne d’Arc ; Texte établi par Robert BRASILLACH ; 282 pages sur papier ; un portrait de l’auteur ; accompagné du poème Enfances de Jeanne de Robert Brasillach ; 24 euros et 12 euros de port courrier avion AR.

    Le plus émouvant et le plus pur chef-d’œuvre de la langue française n’a pas été écrit par un homme de lettres. Il est né de la collaboration abominable et douloureuse d’une jeune fille de dix-neuf ans, visitée par les anges, et de quelques prêtres mués, pour l’occasion, en tortionnaires. Des notaires peureux ont écrit sous la dictée, et c’est ainsi qu’a pu nous parvenir ce prodigieux dialogue entre la sainteté, la cruauté et la lâcheté, qui réalise et incarne enfin, en les laissant loin derrière lui, tous les dialogues imaginaires qu’avait produits le génie allégorique du moyen âge.
    R.B.

    MAURICE BARRES ; Autour de Jeanne d’Arc & cinq articles de guerre; 164 pages ; édition bibliophile numérotée, tirage limité à 1500 exemplaires sur papier Polen Arena ; reproduction de la couverture de l’édition originale ; photo de Maurice Barrès à la fête de Jeanne d’Arc en 1913 ; reproduction de la Lettre-Preface au Sous-Lieutenant Edouard Champion, Peloton de Mitrailleuses, 26e Bataillon de Chasseurs à Pied Secteur 169 ; format 14,5 x 20 ; 6 illustrations. 45 euros et 12 euros de port courrier avion AR.

    Précieux document que ce Autour de Jeanne d’Arc, publié pour la première fois en 1916.
    Cette collection de textes nous fournit nombre d’informations sur la mise en œuvre et l’instauration de la Fête Nationale de sainte Jeanne d’Arc, et nous permet de partager les considérations originales de l’auteur sur l’enfance de Jeanne et le pays qui l’a vue grandir.
    Cet ouvrage est également un poignant voyage dans le temps, qui nous replonge dans l’atmosphère de la terrible Grande Guerre. Afin de pousser un peu plus loin ce voyage, nous avons adjoint aux textes sur sainte Jeanne d’Arc cinq « articles de guerre ». Le premier est un témoignage sur la mort de Charles Péguy qu’un compagnon d’armes du poète a envoyé à Barrès. Le deuxième, sur le mode des interviews de Jules Huret, est le compte-rendu d’une visite effectuée par Félicien Pascal chez Maurice Barrès. Suit Le Langage des Poilus qui nous rappelle ce que notre vocabulaire familier doit à l’argot des Poilus (Pour notre part, peut-être est-ce parce que, enfant, nous allions souvent en vacances près du Chemin des Dames, toujours est-il que ces mots de Poilus semblent toujours avoir fait partie de notre vocabulaire). Des poilus, il est toujours question dans le quatrième et le cinquième textes : Les Saints de la France et La Fête du Poilu ; troublants textes qui nous transportent chez les aïeux de ces guerriers – les compagnons de bataille et de bivouacs de Jeanne d’Arc – et qui, en nous faisant toucher du doigt le particularisme français, nous font comprendre l’importance de notre Sainte Nationale pour notre pays.

    Charles Maurras ; Méditation sur la politique de Jeanne d’Arc ; 74 pages, ; accompagné d’un portrait photographique de l’auteur et d’une illustration : Les Voix de Jeanne de Jacques Clément Wagrez ; 15 euros et 8 euros de port courrier avion AR.

    Ce volume aurait pu être intitulé Du Royalisme, ou Du principe de la Nation. D’ailleurs, Charles Maurras l’annonce clairement : Politique d’Abord ! Pour ceux qui connaissent Les Editions de La Reconquête, notre déclaration est plutôt : Catholique d’Abord ! Nous préférons rendre avant tout ce qui est à Dieu, et plus tard… plus tard et ailleurs, ce qui est à César (de fait, il est plus pratique de rendre d’abord à César, car alors TOUT ce qui vient de Dieu peut éclater en pleine lumière). Cependant, nous ne voyons là aucune opposition, et nous avons même tendance à penser, puisque les buts sont identiques, que ces deux conceptions peuvent parfaitement co-exister, voire se compléter.
    Charles Maurras traite dans cet essai d’un sujet fort précieux pour lequel il propose des théories originales, telles le niveau d’éducation de Jeanne d’Arc ou sa vision politique plus lucide que pressentie et éclairée.
    Infatigable et formidable bretteur, Charles Maurras assène parmi sa succession de bottes impeccables quelques coups tranchants à en décollationner plus d’un aux idées bêtes. Sa force est d’actualiser Jeanne d’Arc au nom de principes éternels, comme ses ennemis se permettent de l’actualiser au nom de grands mots creux.
    Autre tour de force étonnant réalisé par l’auteur : celui de nous dire, avec une certaine raison, que les mêmes idées et théories ont toujours agité l’intérieur du crâne des hommes, alors qu’il nous livre lui-même quelques idées particulièrement innovantes, et certainement jamais rencontrées sous cette forme avant lui.
    Puisse ce penseur français retrouver sa place dans notre littérature et culture nationale.

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