L’endométriose: un calvaire, une maladie tabou que l’on préfère taire! Pourquoi?

L’endométriose touche une femme sur dix! Ce mal génère maintes souffrances physiques et morales dont la stérilité…

Diagnostic tardif, méconnaissance des symptômes… L’endométriose représente l’un des parents pauvres de la médecine. Pour que la maladie sorte de l’ombre, une photographe britannique elle-même atteinte d’endométriose expose une série de clichés afin de rendre cette pathologie gynécologique plus “visible” aux yeux de tous.

 Cette maladie chronique de l’endomètre (tissu qui revêt l’utérus) s’apparente à un véritable calvaire au quotidien. Responsable de crampes au niveau du bas-ventre pendant les règles, de douleurs vaginales et de troubles digestifs, elle est aussi la première cause d’infertilité chez la femme. La Britannique Georgie Wileman connaît bien cette situation, puisqu’elle-même souffre de cette maladie depuis plusieurs années. Depuis le 15 novembre, elle expose “Endometriosis” à la National Portrait Gallery de Londres, une série de clichés qui vise à briser le tabou autour d’une pathologie encore trop méconnue.

Sur son compte Instagram, l’artiste a publié une photo intitulée “2014-2017”. L’image représente un ventre dénudé abîmé par des cicatrices. À y regarder de plus près, on y distingue des numéros, comme un jeu de piste dessiné sur l’abdomen. Ce “chemin” représente en réalité les stigmates laissées par les 5 opérations que Georgie Wileman a subies en l’espace de trois ans. Dans les cas les plus sévères d’endométriose, certaines femmes doivent en effet subir une coelioscopie, intervention qui consiste à introduire un tube optique dans l’abdomen par une petite incision afin d’éliminer les kystes ovariens.

Lorsqu’elles deviennent trop fréquentes, ces opérations peuvent elles-mêmes devenir douloureuses et laisser des cicatrices, comme ça a été le cas pour pour la photographe, qui décrit sa maladie comme “le combat d’une vie”. Pas uniquement à cause de la douleur, mais également parce que les mécanismes qui conduisent à cette maladie restent mal connus. Parfois asymptomatique, cette pathologie est en effet diagnostiquée en moyenne au bout de sept ans, rappelle Le Monde. Georgie Wileman va même jusqu’à qualifier l’endométriose de “maladie invisible”. L’objectif de sa série de photos consiste justement à rendre cette maladie plus visible aux yeux des gens.

“Avec cette série je veux essayer de montrer la réalité que vivent tant de femmes atteintes d’endométriose, dans l’espoir de susciter une prise de conscience, qui est nécessaire. Nous devons être entendues, nous devons être vues”, écrit-elle sur Instagram. Empreintes d’un réalisme poignant, les photos nous plongent dans le quotidien de l’artiste, qui nous montre ses longues journées passées au fond de son lit à se tordre de douleur, ou dans sa chambre d’hôpital, en pleine convalescence après son opération.

 

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