Jean Messiha, porte-parole des Horaces (Vidéo)

Jean Messiha était le 27 avril à Nantes, invité par le Front national de Loire Atlantique pour présenter aux cadres du mouvement les 144 engagements présidentiels de Marine Le Pen. Peu connu du grand public, énarque d’origine égyptienne, Jean Messiha est un haut fonctionnaire du Ministère de la Défense. Il a intégré le FN au début de 2016 et est devenu rapidement le principal animateur et porte parole des Horaces, ces experts qui conseillent la candidate à la Présidence de la République. «Oriental élégant et volubile» tel que le décrit Valeurs actuelles, Messiha assure le service après-vente du projet de Marine Le Pen . « Je fais de la pédagogie en interne, tourne dans les fédérations, donne des éléments de langage aux militants, explique-t-il.

« La France n’est pas une race (…) c’est une adhésion, une culture, une façon d’être », explique Messiha qui décrit ainsi son engagement : « Marine est la seule à incarner la France dont j’ai toujours rêvé».

« Le système veut gouverner directement, c’est Macron, il n’a plus besoin de pantin à la Hollande ! »

Tout de go l’orateur s’en prend à Margaret Thatcher et à Ronald Reagan qui sont selon lui à l’origine du « sans frontièrisme, du nivellement des cultures et du grand marché mondial ». Mais cette parenthèse de 30 ans se referme : « on est allé trop loin dans une logique dangereuse pour la nation ». Les Français doivent reprendre leur destin en main, d’individus citoyens et non de vecteurs économiques. Pour l’emporter, le grand marché des mondialistes doit abattre les cultures et imposer un nivellement massif par l’immigration.

Jean Messiha s’inspire des thèses du philosophe scientifique américain Thomas Samuel Kuhn, qui a mis en avant la notion de paradigme, modèle à suivre qui, pour un temps, fait autorité, puis sera remplacé par un autre. C’est ainsi que la démocratie devient notre dernier rempart par la loi du nombre : « quand les gagnants du système deviendront moins que les perdants, le système craquera », explique Messiha. Selon lui   un nouveau monde apparaitra, qui sera celui de la France avec le retour du politique que la France a inventé. Pour lui, actuellement « le système veut gouverner directement, c’est Macron, il n’a plus besoin de pantin à la Hollande ! »

La France, rappelle-t-il, est totalement dans les mains des technocrates de Bruxelles, elle n’a plus de politique monétaire et commerciale indépendante. Les parlementaires ne font que transposer à 80 % les directives de la Commission européenne. Il en résulte une perte des libertés collectives et un appauvrissement de la démocratie. La France est comme un mineur à qui ses parents donnent son argent de poche. Elle doit « sortir du confort de la tutelle pour choisir le vertige de la liberté », reprendre en main sa destinée. Pour Messiha : «  ces gens n’aiment pas la France car on ne peut que l’aimer libre ». Les patriotes eux ne peuvent se résoudre à l’impuissance.

« Toute nation digne de ce nom doit avoir une volonté de puissance »

Pour cela il lui faut retrouver des frontières, rétablir la priorité nationale, « notion scandaleuse » car si on en parle c’est que la nation a disparu. Il faut aussi casser les ressorts du communautarisme, mais pour Messiha ce «projet n’exclut personne, il est inclusif » et, dit-il, «nous dirons ‘bienvenue’ à tous ceux qui voudront participer à notre nouvelle aventure nationale collective».

L’orateur insiste sur la notion de citoyenneté – creuset républicain – qui doit être réintégrée dans l’identité nationale. S’il fait référence à l’ouvrage d’Eric Zemmour Le suicide français, c’est pour regretter que « tous les vecteurs de l’assimilation aient été détruits depuis 1981 » il refuse de faire sienne la notion de ‘ Grand remplacement ‘ popularisée par Renaud Camus : «  je ne sais pas ce que ça veut dire » tout en reconnaissant d’ailleurs que « dans des zones de plus en plus importantes ce n’est plus le même peuple ».

Opposant la France du renoncement de Macron à celle « qui se bat et veut » de Marine Le Pen, Messiha affirme que « toute nation digne de ce nom doit avoir une volonté de puissance ».

Et pour les Français, Macron ce pourrait être Don Salluste ( Louis de Funès dans le film La folie des grandeurs) pour qui : « il est bien que les riches soient de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres !»

Jean Messiha conclut ainsi : « Pour Emmanuel Macron la France n’est qu’un pays dans lequel on vit, pour Marine La France est un pays qui vit en nous ».

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