Le SDF décédé dans une rue de Poissy était un héros de la guerre du Golfe

 

Le SDF décédé dans les rues de Poissy (78), Daniel Crepet, était un ancien militaire décoré de la Croix de Guerre pour sa bravoure lors de la guerre du Golfe.

 

 

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Des recherches ont permis d’identifier un SDF décédé dans le centre-ville de Poissy le 14 juillet 2018. Il s’agit d’un ancien soldat français, Daniel Crepet, brigadier des troupes blindées, décoré pour sa bravoure lors de l’opération Daguet opposant l’Occident à l’Irak de Saddam Hussein. Cet ancien militaire, qui devait être jeté dans une fosse commune, a eu droit à un hommage de la ville de Poissy mardi 31 juillet 2018 à la collégiale. J’ai « mal à ma France », comme l’avait écrit le Général Marcel Bigeard, avant sa disparition le 18 juin 2010. Car un pays qui verse 900 euros et quelque à des migrants « dits réfugiés politiques », après leur avoir octroyé un appartement gratuit, et qui laisse « crever dans la rue » les héros de son armée, n’est pas digne de notre respect. La France ne respecte même plus le sang versé par ses fils. Et combien de Daniel Crepet dans nos rues ?

Car le SDF décédé, par manque de nourriture et de soins, dans les rues de Poissy (78) le soir du 14 juillet était un ancien militaire, un authentique héros des combats menés par la France pour préserver notre pays du terrorisme, décoré de la Croix de Guerre pour ses actes sur le front. Comment un ancien militaire peut-il devenir sdf ? Pourquoi Daniel Crepet a-t-il été abandonné sur le bitume comme un chien ?

C’est semble-t-il d’anciens militaires qui ont révélé l’affaire et alerté le maire de Poissy.  » Il a servi la France, cet homme devait être enterré dignement » explique Karl Olive, le maire (LR) de Poissy (Yvelines), joint par téléphone le 1er août 2018. Peiné, ému, il ajoute : « Alors que la dépouille de Daniel Crépet, un sans-abri décédé dans la rue le 14 juillet dernier, devait être déposée dans la fosse commune de la ville, elle repose désormais dans l’un des cimetières de la localité, dans une vraie tombe ».

Alors que l’homme était considéré dans un premier temps comme sans domicile fixe, une enquête de la mairie a révélé qu’il s’agissait en fait d’un ancien militaire de 47 ans, qui a participé à plusieurs campagnes en Afrique et au Moyen-Orient. Il a notamment fait partie des 12 000 hommes de l’opération Daguet engagée dans la coalition internationale lors de la première guerre du Golfe, en 1990-1991.

Un soldat français, abandonné de tous, dont les cicatrices ne se sont jamais refermées

Cette terrible affaire a été révélée grâce à la ténacité et grâce à l’enquête réalisée par des membres de l’association nationale des participants aux opérations extérieurs (Anopex). C’est à ce moment-là que tout s’accélère. « Le 20 juillet, j’ai posté un message sur les réseaux sociaux en mentionnant le nom de Daniel Crépet et la date de son décès, indique Jean-Pierre Pakula, le président de l’ANOPEX. J’ai obtenu une multitude de réponses en quelques heures sur son parcours. Au total, plus de 85 000 personnes ont été atteintes par mon message ». Le Président Pakula apprend que l’ancien militaire s’est engagé en 1988, au sein du 501e régiment de chars de combat à Rambouillet et qu’il a rejoint en 1990 le régiment des Dragons à Mourmelon-le-Grand (Marne), engagé dans l’opération Daguet. Il apprend également que Daniel Crépet a obtenu plusieurs distinctions, dont la Croix de Guerre. « Daniel Crépet ne donnera plus le moindre signe de vie après avoir quitté l’armée en 1992 », précise encore Jean-Pierre Pakula.

Et le président de l’Anopex ajoute : « Sans attendre, une chaîne de solidarité s’organise à l’initiative de l’Anopex, des associations d’anciens combattants et de Raymond Letellier, dans le but d’éviter la fosse commune au brigadier décoré. Un appel aux dons est même lancé pour financer des funérailles. Nous estimons le coût global à 5 000 euros, est-il évoqué sur l’un des sites. Bien évidemment, si la somme récoltée était plus importante, nous pourrions lui offrir une sépulture plus belle ».

« Tout est payé » devait lancer Jean-Pierre Pakula à l’issue de la cérémonie, à laquelle ont assisté la députée (LREM) Florence Granjus et le sénateur (LREM) Martin Lévrier. « Nous rendons aujourd’hui hommage à un soldat Français dont certaines cicatrices ne se sont jamais refermées » a martelé Karl Olive, maire de Poissy, dans son oraison funèbre.

Comment une Nation comme la nôtre peut-elle abandonner, sur le trottoir, d’anciens militaires qui ont versé leur sang pour la France ? Et tout donner à des hordes de migrants ? Logements, allocations de réfugiés politiques, RSA, allocations familiales, etc.… Je ne comprends plus la France de 2018.

 

Francis Gruzelle – Riposte laïque

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