Pour avoir piqué deux fois dans la caisse, elle a bénéficié de deux grosses promotions! (Vidéo)

Le 30 août, le Bulletin quotidien révélait que l’ex-présidente de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) Agnès Saal avait été nommée haute fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture. Un poste d’une durée de trois ans qui prend effet ce samedi 1er septembre.

La nouvelle a depuis fait grand bruit, eu égard au passé sulfureux d’Agnès Saal, suspendue de l’INA en avril 2015 pour ses notes de taxi jugées excessives et condamnée à trois mois de prison avec sursis. Mais l’histoire ne s’arrêterait pas là, selon Mediapart, qui révèle qu’au passage, elle a été inscrite “à compter du 1er janvier 2018, donc rétroactivement, au tableau d’avancement à l’échelon spécial du grade d’administrateur général”.

Or, cette inscription n’est absolument pas automatique et n’accompagne pas tout avancement de cet ordre dans la fonction publique. Elle relèverait au contraire d’une décision de l’employeur du fonctionnaire en question: en l’occurrence, le ministère de la Culture.

Le fonctionnaire qui en bénéficie atteint le sommet de l’échelon D de la fonction publique, juste en-dessous du stade le plus élevé, le E, réservé aux inspecteurs des finances. Et récolterait, aussi, une généreuse contrepartie financière, équivalant à ‘”environ 10%” du traitement annuel du fonctionnaire mais aussi de ses indemnités retraite, selon le pure-player.

Après la publication de l’article de Mediapart, la ministre de la Culture Françoise Nyssen est montée au créneau ce samedi matin pour défendre, dans un tweet, Agnès Saal, dont “l’engagement” et le “travail au service de ces valeurs fondamentales” devrait, selon elle, “guider les commentaires aujourd’hui”.

Une chose est sûre: ce titre d’administrateur général conféré à Agnès Saal semble contredire les propos de son avocat, Eric Morain, qui assurait après la révélation de sa nomination le 30 août, qu’il ne s’agissait pas d'”une promotion” et que cela n’entraînait “aucune modification de traitement ni nouveaux avantages”.

“Peut-être cette augmentation de sa rémunération permettra-t-elle à l’intéressée de se renflouer plus rapidement de l’amende et des remboursements des courses de taxi auxquels elle a procédé”, conclut Mediapart, non sans une pointe d’ironie.

 

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