Temps de parole à l’antenne : le CSA tire la sonnette d’alarme

Bis repetita placent ! Comme en 2002 et en 2007, le Conseil supérieur de l’audiovisuel tire la sonnette d’alarme concernant l’équité dans le traitement des candidats à l’élection présidentielle par les médias.

Si le CSA note que le volume de temps consacré à la campagne présidentielle sur les télévisions généralistes a bénéficié d’une « augmentation sensible par rapport à 2007 », celle-ci s’est notamment réalisée au profit de deux candidats : François Hollande et Nicolas Sarkozy (bien que celui-ci ne se soit pas officiellement déclaré). Ainsi le Conseil relève que certaines chaînes ont « une tendance à la concentration des temps de parole sur deux candidats » ce qui a pour conséquence que « certains autres candidats n’ont pas disposé d’un temps de parole suffisant ».

La chaîne de télévision publique, France 2, a ainsi consacré 39,05% de ses émissions politiques à François Hollande contre 22,9% pour Nicolas Sarkozy. Sur TF1, la part du chef de l’État atteint 29,74% contre 24,44% au candidat socialiste.

Du 1er janvier jusqu’à la veille de la publication de la liste des candidats (le 23 mars), le CSA recommande « que les candidats déclarés ou présumés et leurs soutiens bénéficient d’une présentation et d’un accès équitables à l’antenne. Le principe d’équité doit être respecté sur l’ensemble de cette période à la fois pour le temps de parole et le temps d’antenne ».

Du 24 mars jusqu’au jour de l’ouverture officielle de la campagne électorale (le 10 avril 2012), le CSA demande aux chaînes d’appliquer « aux candidats et à leurs soutiens le principe d’égalité des temps de parole » ainsi que « le principe d’équité des temps d’antenne ».

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