Un prénom à 27 500 euros!

Une société bernoise propose de trouver un prénom exclusif pour votre nouveau-né. Un service qui coûte la modique somme de 27500 euros. Une offre unique au monde, apparemment: depuis le 1er janvier, la société Erfolgswelle propose de mettre au point un nom inédit pour un enfant à naître. Un prénom que personne d’autre ne porte sur la planète. Derrière cette initiative originale se cache Marc Hauser. Le Bernois de 43 ans a ouvert en 2003 sa société spécialisée dans le naming , à savoir le développement de noms de marques, de produits, de services ou d’entreprises. Alstom, Emmi, Henniez, Longines, Nestlé ou Swisscom ont notamment fait appel à ses services.

Mais comment passe-t-on de créateur de noms de produits à inventeur de prénoms? Tout a commencé l’an passé quand un client de Marc Hauser, un Vaudois, lui a demandé de trouver un nom pour sa future progéniture. «Ce choix causait des tensions dans le couple et il pensait que je pourrais l’aider. Or, à ce moment-là, nous n’étions pas prêts», explique Marc Hauser.

Mais cette proposition l’a fait réfléchir. Et, depuis le début de l’année, il a intégré ce service dans l’offre de son entreprise, selon 20 Minuten. S’attellent ensuite au projet une équipe de treize spécialistes en naming, qui élaborent les noms, ainsi que des historiens, qui s’assurent dans de multiples bases de données que le prénom n’existe pas ailleurs et qu’il n’a pas de signification ou de connotation négative dans les douze langues les plus répandues du monde. Un processus qui dure entre quatre et cinq semaines.

Attention, prénom inédit ne veut pas dire imprononçable! «Nous nous basons sur la culture, l’origine ainsi que les envies de nos clients. Il faut que la prononciation et l’orthographe soient intuitives. S’il faut donner quatre fois son nom au téléphone car personne ne le comprend, c’est raté.» C’est pourquoi Marc Hauser est persuadé que les prénoms créés seront acceptés sans difficulté par les services administratifs du pays. En effet, l’ordonnance de l’état civil suisse n’interdit que «les prénoms manifestement préjudiciables aux intérêts de l’enfant», une mesure très rare. Ainsi, à Genève, cela ne s’est jamais présenté l’an dernier. Et, concernant le canton de Vaud, aucun cas n’a été signalé ces dernières années. Si vraiment le prénom était refusé, Marc Hauser renoncerait à ses honoraires.

Ce service original a évidemment un coût élevé: «C’est le même travail, donc le même tarif que pour la mise au point d’un nom de marque au niveau international.» Une prestation chère, certes, mais qui pourrait peut-être permettre de changer un peu des Gabriel ou des Emma (prénoms masculin et féminin les plus donnés en Suisse depuis 2011).

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