Le pape François sur la vague d’immigration qui submerge l’Europe : « On peut parler aujourd’hui d’invasion arabe. C’est un fait social »

La Vie publie des extraits d’une conversation entre le pape et une délégation d’acteurs du christianisme social :

“L’Europe, un lieu devenu vide ? L’expression est forte. Elle vise juste et fait mal. Elle est aussi angoissante. Car dans l’histoire des civilisations le vide appelle toujours le plein. D’ailleurs, le pape se fait clinique. « On peut parler aujourd’hui d’invasion arabe. C’est un fait social », affirme-t-il froidement, comme on relèverait que le fond de l’air est frais. Mais il enchaîne très vite, et les théoriciens du « grand remplacement » cher à l’extrême-droite en seront cette fois pour leurs frais : « Combien d’invasions l’Europe a connu tout au long de son histoire ! Elle a toujours su se surmonter elle-même, aller de l’avant pour se trouver ensuite comme agrandie par l’échange entre les cultures. » Quel homme d’Etat portera un tel renouveau ? « Parfois je me demande où vous trouverez un Schuman ou un Adenauer, ces grands fondateurs de l’union européenne », soupire le pape. Et d’enchaîner sur la crise de l’Europe, minée par les égoïsmes nationaux, les petits marchandages et les jeux à courte vue. « On confond la politique avec des arrangements de circonstance. Bien sûr il faut aller à la table de négociation, mais seulement si l’on est conscient qu’il faut perdre quelque chose pour que tout le monde gagne. »

Jean-Pierre Denis, le directeur de la rédaction de La Vie, donne son avis sur les propos du Pape et sur le début de polémique que ceux-ci ont entraîné :

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29 Comments

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  • V_Parlier , 6 mars 2016 @ 20 h 38 min

    Honnêtement, il est moins mondialisant que les autres (très consensuels et protocolaires là-dessus), même si la petite phrase outrageusement européiste me pique les yeux (ou me siffle dans les oreilles). Je suppose qu’il ciblait alors son public immédiat. Certes, il fait le coup de la joue droite et de la joue gauche, mais c’est le Pape. Ce n’est pas un chef de guerre.
    J’admire tout de même sa capacité à parler de lui-même, et même quand ça déplait aux plus grands mondialistes de la Terre (sa rencontre avec le Patriarche orthodoxe Cyril, et à Cuba, honnêtement c’était gonflé et ça m’a plu).

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