Discours de Guillaume de Thieulloy lors de la journée d’Amitié française de l’AGRIF

 

Chers amis,

Merci à vous d’être venus si nombreux. Merci à Bernard Antony et à toute l’équipe de l’AGRIF d’avoir permis cette journée.

J’ai le redoutable honneur d’ouvrir ce meeting qui constitue la dernière partie de notre journée d’amitié française. C’est une étrange aberration : les blogueurs ont plutôt tendance à se cacher derrière leur écran, mais je ferai volontiers une exception pour des amis très chers.

Nous sommes ici pour deux raisons : une positive, et une négative.

La raison négative, c’est que nous disons un NON franc et massif aux nouveaux totalitarismes. De la même façon que nous nous sommes dressés contre le jacobinisme, contre le national-socialisme, contre le communisme, nous voulons défendre nos libertés et la dignité de la personne humaine face aux deux totalitarismes qui menacent aujourd’hui notre civilisation :

Le totalitarisme de la charia.
Le totalitarisme nihiliste.
Nous ne voulons ni de l’archaïsme du coran, ni du post-modernisme LGBT.

Nous ne voulons ni de l’impérialisme du croissant, ni de l’impérialisme du rainbow flag.

Ni burka, ni porno.

Ou encore, comme le disait Bernard Antony, « ni charia, ni charlie ».

Comme vous le savez, nous sommes à la veille de nouveaux combats contre la filiation trafiquée, contre le lobby LGBT, contre la culture de mort : dans quelques mois, le parlement va réviser les lois de bioéthique.

Il nous trouvera devant lui.

Car nous ne laisserons ce monde détraqué faire ses cochonneries en silence.

Aujourd’hui, vous le savez peut-être, il est interdit de faire des recherches sur des embryons de singe, mais c’est parfaitement possible sur des embryons d’être humain. Nos gouvernants marchent sur la tête et personne n’ose leur dire qu’ils sont dingues !

Demain, la loi de bioéthique pourrait permettre de créer des chimères, c’est-à-dire des êtres monstrueux moitié humain, moitié souris. Il en est très sérieusement question – au motif loufoque que « la France est en retard ». C’est vrai, quoi, si les Anglais peuvent faire des monstruosités, pourquoi pas nous ?

Car ce n’est pas seulement la prétendue « PMA pour toutes » que nous rejetons, c’est toute leur monstrueuse culture de mort. Et, oui, aussi curieux que celui puisse paraître aux puissants du jour, nous voulons revenir sur l’avortement. Car l’avortement a été la matrice de toutes les lois délirantes que se sont succédé depuis 40 ans.

Nous croyons, nous, que l’homme et la femme sont le sommet de la Création divine et nous ne reconnaissons à personne le droit de les charcuter pour faire le soi-disant « homme nouveau » dont ont rêvé tous les totalitarismes.

Nous sommes donc ici, chers amis, parce que nous sommes des dissidents. Des dissidents face à l’islamisation savamment encouragée par nos dirigeants. Des dissidents face à la culture de mort et à la démocratie totalitaire si bien dénoncée naguère par Jean-Paul II, grand connaisseur des totalitarismes.

Mais nous ne sommes pas seulement des opposants.

Ou plutôt, si nous nous opposons, c’est parce que nous avons vu le Beau, le Bien, le Vrai et que nous les aimons passionnément. Et c’est la raison positive de notre combat.

Nous défendons l’extraordinaire équilibre de la civilisation chrétienne où grâce et nature, spirituel et temporel, foi et raison, s’unissent harmonieusement.

Et nous défendons en particulier la merveilleuse culture française – qui existe bel et bien, n’en déplaise à M. Macron !

Nous ne croyons pas qu’une collection de fœtus dans du formol soit de l’art comparable à Botticelli ou à nos cathédrales.

Nous ne croyons pas que le parlement puisse changer le bien en mal.

Nous croyons que seule la Vérité nous rendra libres.

Nous sommes des militants des vérités éternelles, sans lesquelles aucune civilisation ne peut subsister.

Et ce combat, nous ne pouvons pas hésiter à le livrer car, quand on a vu la beauté, on ne peut plus supporter la laideur ; quand on a goûté la bonté, on vomit le mal ; quand on a découvert la vérité, le mensonge et l’erreur nous font horreur.

Alors, chers amis, hauts les cœurs : les combats – culturels, « sociétaux », électoraux, judiciaires même – ne vont pas nous manquer dans les prochains mois. Mais nous les livrerons sans hésitation, car nous ne voulons pas que nos enfants vivent sous la charia ou sous le nouvel ordre mondial LGBT. Nous voulons que nos enfants puissent être, demain, Français en France et que les catholiques ne soient pas les nouveaux dhimmis de l’Eurabia.

Contre les nouveaux totalitarismes, vive l’Amitié française et vive la civilisation chrétienne !

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