Personnel politique : des prises de parole de plus en plus vulgaires

L’interdiction d’employer un registre vulgaire est pourtant encore cultivée dans les couloirs de l’École normale supérieure où les bustes des grands orateurs veillent au respect de la langue française. Anne-Marie Paillet y enseigne la linguistique, et pour elle, la vulgarité des hommes et des femmes politiques est d’abord une marque de faiblesse : “Pour parler vrai et fort maintenant, on a recours à la vulgarité alors qu’auparavant, dans l’ancienne rhétorique, on avait recours à des éléments de la grandeur qu’on appelait la rudesse et la véhémence et on a perdu cette efficacité de la rhétorique politique“.

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11 Comments

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  • parole , 4 avril 2016 @ 9 h 01 min

    Oui car il n’y a plus de mora

  • parole , 4 avril 2016 @ 9 h 02 min

    Il n’y a plus de moralité ! Nous payons le prix de la non-éducation .

  • Vautrin , 4 avril 2016 @ 9 h 03 min

    Constat consternant mais plein de vérité. Les gens de la caste politique pêchent volontiers des ordures linguistiques dans le ruisseau pour les servir au peuple. Agissant ainsi, ils montrent leur mépris : selon eux, le peuple serait tellement ignorant et vulgaire que pour en être compris il faudrait parler comme une escarpe.
    Bien entendu, les médias de propagande relaient avec gourmandise cette perversion de l’expression. On ne pourrait guère s’attendre à autre chose de la part d’un système démagogique.
    Voilà qui n’est pas sans rappeler la sinistre période de la Révolution. L’on y parlait de la manière la plus vile et la plus ordurière, pour “faire peuple” (voyez les scatophasies du Père Duchesne) de crainte de passer pour aristocrate. Après l’Empire, on parvint cependant à instituer une politesse bourgeoise qui a perduré jusqu’aux trente dernières années.
    Le retour des gros mots -qui n’ont rien de populaire- témoigne de la disparition complète de la démocratie.

  • Catholique & Français , 4 avril 2016 @ 9 h 59 min

    Déjà, il y a une chose particulièrement choquante et vulgaire : tout un chacun, en commençant les journalistes arrogants, s’adresse de nos jours à un ministre ou à une haute personnalité en l’appelant simplement par ses noms et prénoms ! Autrefois, on s’adressait à eux en utilisant la formule de politesse adaptée, qui qualifiait la fonction et non la personne : Monsieur (ou Madame) le Ministre, Monsieur le Président, Monsieur (ou Madame) le Député, Général, Colonel, Monseigneur etc… Il est vrai que tant de ces personnages contemporains ont tellement déshonoré, avili ou souillé la fonction qu’ils occupent que s’adresser à eux comme on le faisait autrefois aurait quelque chose de grotesque ou de bouffon !

  • tapautour , 4 avril 2016 @ 20 h 14 min

    les commentaires précédents sont si justes que je n’ai rien à ajouter ! Le dernier qui s’exprimait correctement à la tv était à ma connaissance Léon Zitrone !

  • Boutté , 5 avril 2016 @ 7 h 40 min

    Ceci revient à constater que les “politiques” ont 30 ans d’avance sur le peuple . Avoir changé le titre du Ministère de l’Instruction Publique en Education Nationale
    était un acte prémonitoire. Ce ministère n’instruit plus guère et n’éduque pas plus

  • Boutté , 5 avril 2016 @ 7 h 46 min

    Prendre comme premier exemple J.J.Rousseau, si stricte dans sa langue et si vulgaire et même criminel dans sa vie , il fallait le faire ,comme dit mon dernier petit-fils !

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